Petit Cheminot – La Chanson du Dimanche
Lalalalala Tchuf, Tchuf !
sur La Chanson du Dimanche : www.lachansondudimanche.com/2007/10/21/s02e05-petit-cheminot.html
Posté par Angie.
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Lalalalala Tchuf, Tchuf !
sur La Chanson du Dimanche : www.lachansondudimanche.com/2007/10/21/s02e05-petit-cheminot.html
Posté par Angie.
Alter-Eu (Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation) est une initiative regroupant de 160 sociétés, syndicats, universitaires, etc. inquiets de la montée du lobbying en Europe et de la perte de la démocratie qui en découle. Elle en appelle ainsi à restaurer la crédibilité des instances européennes en adoptant une plus grande transparence dans ses sources d’influences et de financements. « Cette influence affaiblit la démocratie au sein des processus de décision de l’UE, ce qui reporte, affaiblit ou même parfois bloque des progrès pourtant urgemment nécessaires en termes de réformes sociales, environnementales et de protection des consommateurs ».
Cette transparence implique de connaître les détails sur les investissements placés par les lobbys, mais également avec la diffusion des noms des représentants des diverses industries, chargées d’éclairer plus ou moins fortement les travaux de Bruxelles ou Strasbourg.
sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/49115-lobby-europe-musique-bruxelles-microsoft.htm
Posté par Cyrille.
On associe généralement 1984, le roman de George Orwell, au seul “Big Brother is watching you“, et à la société de surveillance sur laquelle il règne en maître.
On oublie cela dit que ses “télécrans”, système de vidéosurveillance & de télévision -qui diffusent en permanence les messages du Parti, tout en surveillant simultanément chaque geste, mot et regards échangés- sont reliés à la “Police de la Pensée”, opportunément chargée de traquer les « terroristes par la pensée ».
On oublie aussi que pour y parvenir, Big Brother organise également un appauvrissement planifié du vocabulaire, que ladite novlangue a pour objectif de rendre impossible l’expression de toutes idées subversives, et que le travail de Winston Smith, le héros du livre, consiste à supprimer & rectifier tout ce qui ne correspond pas à la ligne officielle du Parti.
En résumé : Big Brother ne cherche pas tant à surveiller (les gens) qu’à contrôler (leurs pensées)…
A lire sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/02/16/big-bauer-is-watching-you-un-criminologue-bien-en-chaire/
Posté par Cyrille.
Pour la neuvième année consécutive, les Big Brothers Awards France préparent leur traditionnelle Orwell Party, cérémonie au cours de laquelle sont remis leurs fameux prix sanctions. Elle aura lieu le samedi 4 avril 2009 à la Parole Errante / La Maison de l’Arbre de Montreuil (détails plus bas), lieu mythique où Méliès usa d’une caméra non pour surveiller mais pour tourner des films, et qui abrite aujourd’hui le Centre International de Création d’Armand Gatti et de son équipe.
Un jury composé d’une dizaine de professionnels attachés à la défense des libertés et de la vie privée aura à charge de choisir pour chaque catégorie – Etat & élus, Localités, Entreprises, Novlangue, Ensemble de son Oeuvre – les cinq Prix Orwell qui sanctionneront les candidats qui se seront le mieux distingués par leur goût immodéré pour le contrôle et la surveillance de leurs contemporains et leur déni des libertés fondamentales. Il décernera également un Prix Voltaire à ceux qui résistent et dénoncent les grands et petits brothers.
Le cru 2008/2009 promet malheureusement d’être exceptionnel. En effet, depuis le palmarès des BBA 2008, et la publication du livre « Les Surveillants Surveillés » (Editions Zones/La Découverte, octobre 2008), nous avons assisté, sous l’oeil d’une CNIL dont l’impuissance a été soigneusement organisée par la loi, à une très inquiétante multiplication des atteintes à la vie privée et aux libertés : fichiers Ardoise, Edvige, Cristina, Base Elèves et BNIE, FNAEG…, prolifération des caméras de surveillance, des systèmes de contrôle biométrique et des puces mouchardes RFID, ciblage des mineurs, évasion des données médicales vers le privé, mise à contribution des services publiques pour traquer les sans-papiers, les chomeurs/fraudeurs ou les « foyers à problèmes ». Sans oublier la volonté de contrôle affirmée de l’opinion et des médias et la pénalisation de la contestation, des luttes sociales et syndicales. L’état a glissé dans l’ère du « crime-pensée » (entrevu par George Orwell dans son roman 1984) qui fait de chaque individu un ennemi potentiel, capable de… désobéir, qui doit être surveillé et puni.
A vos claviers !
Vous êtes donc à nouveau sollicités pour participer avec les BBA à la grande traque des prédateurs de la vie privée, en nous faisant suivre vos informations et en nominant ceux dont vous avait été victime ou que vous avez repérés dans la presse et dans votre environnement.
Un formulaire est à votre disposition (cf liens plus bas). Merci de respecter les principes de notre processus de nomination : chaque proposition doit comporter un argumentaire sommaire basé sur des faits avérés et pouvant être vérifiés par des sources publiques. N’oubliez donc pas, afin que votre proposition puisse être étudiée avec intérêt, de fournir en référence plusieurs sources crédibles pour justifier des faits avancés. Pour plus d’informations sur les catégories (les 5 prix Orwell et le prix Voltaire), rendez-vous sur cette page.
La sélection 2009 sera rendue publique, avec la liste des personnes composant le jury, quelques jours avant la cérémonie.
Nous lançons également un appel à films courts, pour alimenter notre désormais traditionnel programme de courts métrages, « Les Écrans sécuritaires ». N’hésitez pas à nous soumettre des films (documentaires, fictions, reportages) ayant pour thème ou toile de fond la surveillance et l’érosion des libertés fondamentales (durée maximum souhaitée : environ 8 mn).
Et nous vous donnons bien sur rendez-vous le samedi 4 avril à La Parole errante, 9 rue François Debergue 93100 Montreuil (à deux pas du Métro Croix de Chavaux), à partir de 19h (programme détaillé fin mars).
Grand fraternellement vôtre,
L’équipe des BBA
Liens utiles :
- Le site des BBA : http://bigbrotherawards.eu.org
- Formulaire de candidature en ligne : http://bigbrotherawards.eu.org/candidature.php
- Pour soumettre des candidats par écrit : par courriel à infobbafATbigbrotherawards.eu.org ; par la poste : BBA France, c/o CICP, 21ter rue Voltaire, 75020 Paris.
- Les gagnants et les nominés de la précédente édition (2007/2008) : http://bigbrotherawards.eu.org/-Big-Brother-Awards-2007-.html
le communiqué : http://bigbrotherawards.eu.org/Edition-2009-les-nominations-sont-ouvertes.html
le site Web : http://bigbrotherawards.eu.org
Posté par Anne.
… En 2008, 577 816 personnes, résidantes en France et âgées de plus de 13 ans, ont ainsi entendu un officier de police judiciaire leur notifier leurs droits : « Vous êtes en garde à vue. Vous pouvez appeler un membre de votre famille et demander à voir un avocat. » Le nombre des gardés à vue ne cesse de croître. Il a enregistré une hausse de près de 55 % en huit ans. Au cours des douze derniers mois, c’est 1 % de la population qui a été placée sous ce régime de contrainte, pour lequel les policiers répondent d’objectifs de performance chiffrés.
Jeunes habitants des quartiers difficiles, infirmières, syndicalistes, agriculteurs, étrangers en situation irrégulière, enseignants… la garde à vue concerne toutes les catégories de la population. Tout contrevenant ou suspect peut être placé sous ce statut, les (nombreux) conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,8 % au même titre que les trafiquants de stupéfiants.
Dans la période récente, les militants associatifs et syndicaux, mais aussi les journalistes, ont été visés. Le 28 novembre 2008, le placement au dépôt du Palais de justice de Paris (sans pour autant être sous le statut de la garde à vue) de l’ancien directeur de Libération, Vittorio de Filippis, dans une affaire de diffamation, a provoqué un vif débat. Le 5 décembre 2007, le journaliste Guillaume Dasquié avait subi 36 heures de garde à vue au siège de la direction centrale du renseignement intérieur, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et avait été pressé de révéler ses sources. Un article sur Al-Qaida publié dans Le Monde le 17 avril 2007 lui a valu d’être interpellé à son domicile. « (A) 8 h 20, coups de sonnette à la porte, a-t-il raconté (Le Monde du 27 décembre 2007). « Direction de la surveillance du territoire, vous êtes en garde à vue, compromission de la sécurité nationale ». »
Cette privation de liberté procède de la décision d’un officier de police judiciaire dès lors qu’existent, selon lui, « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que (ces personnes aient) commis ou tenté de commettre une infraction ». Tels sont les mots de l’article 63 du code de procédure pénale. La garde à vue peut durer 24 heures – c’est le cas de la majorité d’entre elles. Elle peut aller jusqu’à 96 heures dans les affaires considérées d’emblée comme de la criminalité organisée, et même 144 heures en matière de terrorisme. Elle doit être prolongée par le procureur.
Assiste-t-on à un excès de zèle généralisé ? Secrétaire générale de FO-Magistrats, vice-procureur au tribunal de Paris, Naïma Rudloff le déplore : « On place plus en garde à vue qu’avant, surtout pour les contentieux à la mode. On a poussé la situation jusqu’à l’absurde. » Certains y voient une simple formalité qui permet aux policiers d’instaurer un cadre juridique au moment d’interroger un individu, tout en garantissant des droits à ce dernier. « Sûrement pas ! », s’indigne l’avocat Matthieu Barbé.
Habitué des permanences de nuit au barreau de Paris, celui-ci évoque l’atteinte à la dignité des personnes retenues dans des locaux « crasseux » où les odeurs « de pisse le disputent à celles de vomis ». Au commissariat de Versailles, les couvertures qu’on donne aux personnes interpellées « sont couvertes de merde ». « Elles n’ont jamais été lavées », affirme cet avocat qui fut élu (UMP) de cette ville…
A lire sur Le Monde : www.lemonde.fr/archives/article/2009/02/04/la-france-gardee-a-vue_1150561_0.html
Le 1er chapitre du texte LME est consacré au statut de l’entrepreneur individuel, on pourrait croire que ce texte qui ressemble à un simple élargissement des mesures qui se succèdent depuis plusieurs années pour simplifier la situation administrative des micro- entrepreneurs est anodin et purement technique. En effet, il ne modifie pas radicalement le mode de calcul ou le montant des prélèvements des micro-entrepreneurs mais élargit la possibilité de les régler mensuellement sans régularisation ultérieure.
En quoi cette mesure mérite-t-elle le titre 1er de la loi de modernisation de l’économie et pourquoi est elle présentée comme innovante.
[...]
Ces mesures peuvent avoir un intérêt individuel certain pour des personnes en grande difficulté qui ont besoin d’un revenu supplémentaire, car de nombreuses entreprises préfèreront confier du travail à un auto-entrepreneur payé « à la tâche » qu’embaucher un salarié. Le Medef s’ingénie à casser le salariat et ses droits collectifs pour en revenir par tout moyen à des loueurs de bras plus ou moins dissimulés…
lire l’article en entier sur Démocratie et socialisme : www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1769
Alors que la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris vient de confirmer la prolongation de la détention de Julien Coupat, voilà qu’un tract signé… du Comité invisible surgit. Le dit Comité qui a signé le désormais fameux Insurrection qui vient. Titre du tract : « Mise au point ». Jusqu’ici, personne n’en a parlé.
Si ce tract est authentifié — et ses formulations tendent sacrément à accréditer cette thèse — voilà qui pourrait apporter encore un peu de trouble à une affaire qui n’en manque pas.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, déjà nombreux, la police anti-terroriste puis la justice soupçonnent en effet Julien Coupat d’être l’auteur principal de l’Insurrection qui vient, donc le chef invisible du Comité invisible devenu, par extension, une… Cellule invisible, qui serait à l’origine des sabotages des caténaires de la SNCF à l’automne dernier. Mais cellule qui donc, tract oblige, existerait hors les murs de la prison…
A lire sur Mediapart : www.mediapart.fr/club/blog/david-dufresne/300109/tarnac-la-mise-au-point-du-comite-invisible
Zeitgeist : The Movie est un film documentaire américain réalisé en 2007 par Peter Joseph, libre de droit. Le but central du documentaire est de dénoncer la création des mythes et leur exploitation par une minorité dominante pour contrôler les peuples. Il met en garde contre tous ceux qui pratiquent la pensée unique, contre les mensonges, les débats non contradictoires, les visions manichéennes, ceux qui utilisent les émotions, la peur, la haine, le repli sur soi défensif, contre les simplifications, contre ceux qui veulent imposer une vérité plutôt que laisser les gens la construire…
Depuis début décembre 2008, la suite du documentaire, titrée Zeitgeist Addendum, est disponible sur Internet et propose un système alternatif à la société actuelle.
Le site officiel du film : www.zeitgeistmovie.com
L’article sur Wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/Zeitgeist,_the_Movie
Et le premier documentaire, Zeitgeist : The Movie, sous-titrée en français à voir sur google video : video.google.com/
posté par Mano.
Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air,
nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés. On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes. Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissé jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas
archéologue et écrivaine
Posté par Sandrine.
- Le 1er EPR devait apporter « une solide expérience d’exploitation ». Or… il est encore en chantier !
- « Sortir du nucléaire » exige un nouveau Débat public à égalité de temps de parole avec EDF
- Un nouvel EPR détournera la France de son engagement de 20% de renouvelables en 2020
- « Sortir du nucléaire » attaquera en justice les autorisations de construction de l’EPR à Penly
- Comme aucun pays ne veut d’EPR, la France… se les vend à elle même ! C’est ridicule.
L’Elysée annonce ce vendredi 30 janvier la construction en France d’un nouveau réacteur EPR, à Penly (Seine-Maritime), et peut-être bientôt d’encore un autre EPR. Le Réseau « Sortir du nucléaire » se réunit en Assemblée générale nationale dès ce week-end à La Rochelle (17) et va à cette occasion organiser la résistance citoyenne.
Le Réseau « Sortir du nucléaire » tient à faire savoir que l’annonce d’un nouvel EPR bafoue les engagements officiels pris lors du Débat public (Novembre 2005 – Février 2006) sur le premier EPR français, actuellement en construction à Flamanville (Manche). En effet, dans les documents officiels diffusés pour ce Débat public, il était explicitement écrit que le premier EPR devait permettre « d’acquérir une solide expérience de construction et d’exploitation de ces réacteurs de nouvelle génération et d’être prêt le moment venu pour le renouvellement des centrales » (*).
En clair, il s’agissait de faire fonctionner ce réacteur avant de décider d’en faire ou non d’autres. Or, la construction du premier EPR n’en est qu’au début et doit se poursuivre encore pendant des années (EDF parle d’une mise en service en 2012). Qui peut donc sérieusement prétendre avoir à ce jour une « solide expérience de construction et d’exploitation » de l’EPR ?
…
Lire le communiqué de presse du réseau Sortir du nucléaire : www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=510
Les trente dernières années ont été marquées par une fantastique explosion des rémunérations des PDG et des acteurs de la finance. Cette évolution a joué un rôle majeur dans la crise que nous traversons actuellement. Pour l’économiste Thomas Piketty, les très hautes rémunérations sont économiquement inefficaces et socialement injustes; elles menacent la démocratie. Pour les faire reculer, il faut les imposer lourdement.
Les revenus des dirigeants des grands groupes et autres traders ont atteint des niveaux très élevés. N’est-on pas en droit de s’interroger sur la légitimité de telles rémunérations?
Les rémunérations observées en haut de la distribution des revenus ont effectivement atteint un niveau extravagant. C’est un gros problème, pour l’économie, pour la démocratie, et je pense malheureusement qu’on n’est pas près d’en venir à bout.
[...]
En France, nous sommes complètement à contre-courant et à contretemps. Non seulement, nous rattrapons à vive allure les sommets atteints aux Etats-Unis en termes d’explosion des revenus primaires, comme l’ont démontré les recherches de Camille Landais, mais nous affirmons parallèlement, à travers les réformes fiscales introduites par Dominique de Villepin puis Nicolas Sarkozy, que la priorité absolue est de réduire la progressivité de l’impôt.
Tout cela aboutit à une situation totalement insupportable du point de vue de la justice sociale. Comment pouvez-vous oser expliquer aux gens qu’il faut introduire des franchises médicales afin de faire des économies de quelques euros sur les remboursements de Sécurité sociale et, dans le même temps, dire qu’il faut absolument laisser la moitié de leurs revenus aux personnes qui gagnent des dizaines de millions d’euros? C’est évidemment totalement impossible à comprendre, et même si cela ne concerne qu’un nombre relativement réduit de personnes, c’est clairement une menace pour le fonctionnement de la démocratie.
Lire l’entretien avec Thomas Piketty : directeur d’études à l’EHESS, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, conduit par Philippe Frémeaux – issu de Plan de relance : pourquoi ça ne suffira pas n°276 Janvier 2009 sur Alternatives Economiques : www.alternatives-economiques.fr/thomas-piketty—-il-faut-taxer-fortement-les-tres-hauts-revenus-_fr_art_809_41525.html
Le 28 janvier, Nicolas Sarkozy [a eu] 54 ans, et il souffre d’une maladie, l’allergie à la littérature. C’est pourquoi nous lançons une grande opération thérapeutique: redonner le goût de la lecture à l’ennemi personnel de Mme de La Fayette.
VOUS AUSSI, donnez au SARKOTHON
VOUS AVEZ DES LIVRES, Nicolas Sarkozy n’en a pas.
Vous les avez lus, pas lui. Soyez solidaires et citoyens: offrez un livre à notre président!
AGISSEZ maintenant pour vivre mieux demain.
Faites un choix judicieux et utile. Et un beau paquet.
N’OUBLIEZ PAS d’inscrire sur votre envoi:
«Sarkothon 2009 du Nouvel Observateur».
Adressez-le à: Monsieur le Président de la République, 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris.
Un petit mot d’accompagnement n’est pas superflu. L’anniversaire du président ne se fête qu’une fois par an.
NB. Inutile de timbrer votre envoi: l’article D73 du code des Postes et Télécommunications permet la franchise postale pour toute correspondance ordinaire adressée au Président de la République.
Sur le site du Nouvel Obs : bibliobs.nouvelobs.com/20090121/10082/le-sarkothon-2009
Sentant monter la colère des universités, Valérie Pécresse a jugé utile de publier un éloge de la concertation et du dialogue. Mais dans ce pays gouverné d’une main de fer, les Français savent que l’avis dun ministre ne vaut pas grand chose. Jeudi dernier, à l’occasion de la présentation du comité de pilotage stratégique qualifié de «Grenelle de la recherche et de l’innovation», c’est le président de la République lui-même qui a pris le soin d’indiquer aux universitaires quelle est sa conception du dialogue.
Il y a plusieurs styles Sarkozy. Pendant la campagne présidentielle, les Français ont entendu des discours remarquablement construits, tissés de références historiques, vibrants démotion. Il est vrai qu’il s’agissait alors de convaincre l’électorat. En septembre 2007, pour la « Lettre aux Educateurs », le président confiait encore à Henri Guaino la rédaction d’un texte dont on pouvait discuter le contenu, mais certainement pas nier qu’il était écrit dans un français charpenté, inspiré du robuste modèle troisième-République qui caractérise le conseiller spécial.
Pour le discours du 22 janvier, le chef de l’Etat a choisi une autre posture. Découvrant un texte composé de «phrases agrammaticales, tournures d’une vulgarité confondante, raisonnements circulaires, interjections, interpellations grossières de l’auditoire», un lecteur attentif a cru à une manipulation. Il a fallu qu’il vérifie que ce document provenait bien du site de l’Elysée pour admettre qu’il avait en face de lui une déclaration du plus haut personnage de la fonction publique…
Lire la suite sur Recherche en histoire visuelle : www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/01/28/927-sarkozy-defie-l-intelligence
La France se prépare dans l’inquiétude à la tempête sociale annoncée par Météo France pour le jeudi 29 janvier. L’alerte rouge a dores et déjà été décrétée sur l’ensemble du territoire. Face à l’imminence de la catastrophe, le gouvernement français entend rassurer la population et minimiser les risques. Ainsi, Nicolas Sarkozy affichait hier soir sa sérénité : « Les leçons de décembre 1995 ont été tirées : les services de l’état bénéficient de moyens pour contrer cette tempête avec plus d’efficacité et de réactivité ».
En effet, dans la tête des Français résonnent encore le traumatisme de la tempête de 1995 qui avait balayé les réformes structurelles courageuses du gouvernement Juppé sur la sécurité sociale. A cette « tempête du siècle » avait succédé des années de chaos, qui avaient vu la France s’enfoncer dans le marasme des 35 heures. Alain Juppé se souvient : « La catastrophe de 1995 a fait prendre 10 ans de retard à la France. Il a fallu attendre toutes ces années avant de reconstruire, sur les ruines des RTT, un système social adapté au monde moderne ». Alors, La France peut-elle de nouveau sombrer dans le chaos gauchiste? Nos structures sont-elles assez solides pour résister à ce vent rouge-noir? « Assurément oui » répond Alain Juppé. « Les réformes menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont devenues incontournables. Tout retour en arrière est impossible. Le pacte social est définitivement brisé, et les services publics agonisent ». La sécurité sociale, les retraites, les salaires, le dialogue social paraissent en effet suffisamment en miettes pour éviter toute résurrection. Mais sait-on jamais?
…
A lire sur le blog de Jean-Pierre Martin, un petit cadre dans une grosse boiboite : onsefechier-anatic6.blogspot.com/2009/01/alerte-rouge-avis-de-tempte-sociale.html
Il est maintenant acquis que la vidéosurveillance n’a qu’un effet marginal sur la criminalité – voire un effet négatif, si on la compare, en termes d’investissement financier, à d’autres mesures telles que l’amélioration de l’éclairage public ou le recrutement et l’équipement des forces de police. Le 6 mai dernier, le responsable du bureau des images, identifications et détections visuelles (Viido) de la police métropolitaine de Londres (Scotland Yard) qualifiait d’ailleurs publiquement la vidéosurveillance au Royaume-Uni – leader mondial en la matière avec plus de 4,2 millions de caméras – de “véritable fiasco” .
Cette incapacité complète à remplir la fonction qu’on leur assigne fait des caméras de bien étranges objets. Ne sont-elles que des boîtes noires inertes, aveugles ? La croissance à deux chiffres du marché de la vidéosurveillance depuis quinze ans suggère pourtant que cette technologie encore relativement nouvelle suscite l’enthousiasme. C’est même principalement – et paradoxalement – la croyance fanatique en la toute-puissance des caméras qui explique que celles-ci soient aussi inefficaces.
C’est en effet parce que l’on conçoit les caméras comme un “remède miracle” à la délinquance que l’on procède massivement à leur installation en s’abstenant de s’interroger sur les mécanismes précis grâce auxquels ce miracle doit opérer. Au lieu de réfléchir à la manière dont les caméras vont prévenir des délits aussi divers que le cambriolage, le trafic de stupéfiants ou le vandalisme, on leur suppose un pouvoir parfaitement décontextualisé, ou trans-contextuel, magique : celui de “réduire la criminalité”. Le résultat est que, plutôt que d’avoir un effet homogène sur l’ensemble des actes criminels, la vidéosurveillance n’est utile contre aucun désordre en particulier…
Lire la suite de l’article de Noé Le Blanc sur la Revue du Mauss permanente : journaldumauss.net/spip.php?article441
Sur ce sujet le loup voyou vous conseille d’écouter Les Amis d’Orwell, l’émission de Souriez, diffusée sur Radio libertaire, 89.4 :
Pourquoi la vidéosurveillance a-t-elle tant de succès aujourd’hui ? Les Amis d’Orwell tentent de répondre à cette question avec Noé Le Blanc, journaliste, auteur notamment de l’article Sous l’œil myope des caméras, Le Monde diplomatique, septembre 2008 et de l’article Télésurveillance, Revue du Mauss permanente, 14 décembre 2008. Noé Le Blanc démontre l’inefficacité des caméras de surveillance en s’appuyant sur plusieurs études britanniques dont celle du ministère de l’Intérieur publiée en février 2005. La vidéosurveillance, qui rate son objectif avoué, dissuader et détecter les délits, est surtout un marché lucratif de normalisation et de contrôle des pauvres.
sur Souriez vous êtes filmés : souriez.info/La-videosurveillance-un-business
Sortir du capitalisme pour sauver la planète, c’est dans l’air des deux côtés de l’Atlantique. Mais là où les Américains prennent des précautions de sioux pour ne pas être accusés de communisme, les Français n’ont pas ces pudeurs: ils osent volontiers les mots « utopie », « coopérative » et autres « rapports de classe ».
Deux auteurs, l’un français, l’autre états-unien, représentent ce courant qui a pris une ampleur inattendue avec l’emballement de la crise actuelle. Tous deux théorisent les fondations du nouveau monde nécessaire, qui ferait presque totalement table rase de l’actuel. Encore que l’Américain soit un peu moins radical, question de contexte historique sans doute.
James Gustav Speth, doyen à l’université Yale de la School of Forestry and Environmental Studies, a publié en 2008 « The Bridge at The Edge of The World: capitalism, the environment, and crossing from crisis to sustainability ». Traduction approximative: « Le Pont du bout du monde: le capitalisme, l’environnement, et le passage de la crise vers la durabilité. »
Gus Speth y pose notamment la question suivante:
« Comment expliquer ce paradoxe? La communauté de ceux qui se soucient de l’environnement -à laquelle j’ai appartenu toute ma vie- ne cesse de grandir, de se sophistiquer et d’accroître son influence, elle lève des fonds considérables, et pourtant, les choses vont de pire en pire. »
« Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme »
Hervé Kempf, dont j’ai déjà évoqué l’ouvrage « Comment les riches détruisent la planète » (2007), publie cette semaine une suite à ce premier opus déjà traduit en quatre langues « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme ».
Kempf y reprend des éléments de sa démonstration initiale, et expose sa méthode, analogue à celle de son confrère américain, mais en tournant moins autour du pot:
« Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en reconstruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun prévaut sur le profit. »
…
A lire sur Rue89 : www.rue89.com/american-ecolo/2009/01/08/ecologie-pour-sauver-la-planete-les-petits-gestes-ne-suffisent-pas
Ecouter aussi l’entretien de Daniel Mermet avec le journaliste Hervé Kempf autour de son dernier ouvrage sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1594
Keny Arkana : Ordre mondial
Vidéo de lancement de la campagne « 30 000 expulsions par ans c’est la honte » de SOS-Racisme sur Dailymotion : www.dailymotion.com/video/x80llr_un-chiffre-un-homme_news
sur le site de SOS racisme : www.sos-racisme.org/
Posté par miss xmx.
« Notre honte ! Mais pourquoi n’avons-nous pas crié notre terreur de voir s’imposer un tel régime de crainte, de perte de liberté » (…) « La situation d’une personne suffit pour faire une loi qui va troubler 65 millions de personnes en ciblant un million et demi d’entre elles comme susceptibles de violences. » (…) Pourtant, « plus l’homme est entouré par la solidarité humaine plus sa folie est intégrée à sa personne, et au lieu de le diminuer, l’enrichit »…
LETTRE OUVERTE du Docteur Guy Baillon (Psychiatre des Hôpitaux)
Paris le 2 décembre 2008
Sinistre 2 décembre 2008…
Le Président a voulu parler de la psychiatrie à la Nation. Il a tenu à le faire d’un hôpital psychiatrique, ce qu’aucun Président n’avait encore osé faire, alors que selon ses propos son entourage lui avait dit « Ne touches pas à ce domaine. Tout le monde s’y casse la figure ». (Il aurait du écouter, hélas … !)
Mais lui ne recule devant aucun défi.
En effet, témoins des propos tenus et des gestes qui l’accompagnaient, nous savons qu’il faudra un autre Président de la République pour que pareil affront à l’humain soit effacé.
Comment n’avons-nous pas pu crier notre honte et notre colère sur le champ ?
La folie est redevenue à la demande d’un Président l’objet de la vindicte populaire.
La folie est condamnable il faut l’enfermer et l’effacer !
Le danger est à nos portes. Il faut soigner certes mais il faut surtout ‘protéger’ la société, avons-nous entendu…
A lire sur la webdromadaire de caphi : lawebdromadaire.over-blog.com/article-25432106.html
Posté par Michel.
Victor Hugo se flattait d’avoir « mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire ». C’est aujourd’hui la cagoule des policiers antiterroristes que l’on enfile sur le vocabulaire. Chacun choisit son symbole : la coiffe des sans-culottes de 1793 ou le masque anonyme du bourreau.
Néologismes et sémantique sont des moyens de la lutte des classes. Lewis Carroll a résumé le problème dans un court dialogue : « La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. La question, riposta Humpty Dumpty, est de savoir qui sera le maître… un point c’est tout ».
Voilà. Ceux qui sont les maîtres, c’est-à-dire ceux qui disposent de la gendarmerie et des télévisions, ont le pouvoir de donner aux mots le sens qui leur convient. Ils ont le pouvoir de faire en sorte que les mots les servent, qu’ils soient le moins importuns possible pour eux. « Ils disent “voici telle ou telle chose”, remarquait Nietzsche, ils apposent sur toute chose et sur tout évènement un son qui les différencie et par là même ils en prennent pour ainsi dire possession ». Les mots, et partant les choses qu’ils désignent, sont serfs. Il n’est pas étonnant que les écrivains se soient soucié du sort du langage, leur outil, leur jouet, leur arme. Les écrivains, dit Hugo dans Les Contemplations, « ces bandits », « ces terroristes », « ont mis la langue en liberté ». Le souci de tous les pouvoirs est de la remettre en cage, de re-nommer sans cesse ce qui leur déplaît et les importune. Nommer pour normer. Définir pour en finir avec.
[...] Annonçant les interpellations de Tarnac, le 11 novembre 2008, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie ajoute un terme à la déjà indigeste « mouvance anarcho-autonome », la faisant précéder du terme « ultra-gauche ». Ce qui donne, sans respiration : « ultra-gauche mouvance anarcho-autonome ». Mentionnons pour mémoire que le terme Ultras désigne, au début du XIXe siècle, les ultra-royalistes.
Ultra-gauche a d’abord été employé au milieu des années 1920 pour désigner des militants léninistes, membres du KPD (parti communiste allemand pro-soviétique), qui déviaient de la ligne officiel de Moscou, en s’opposant par exemple à la politique de front unique avec les sociaux-démocrates. Par la suite, il a été utilisé de manière vague et confuse pour désigner les communistes de conseils (Pannekoek par ex.) et de manière générale les marxistes antistaliniens.
Rien ne dit que le vocabulaire politico-judiciaire soit fixé. On peut cependant prévoir qu’il sera difficile, ne serait-ce que d’un point de vue euphonique, d’allonger encore cette suite de trois termes, dont deux sont composés. Il sera plus simple d’utiliser, comme en d’autres temps, le mot « terroriste ».
A lire sur le blog de Claude Guillon : claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=241
Crise du système et non crise de la finance
L’idée qu’il y aurait une crise de la finance liée à des spéculations téméraires et à quelques traders corrompus est une pure et simple illusion. Ce que le capitalisme affronte aujourd’hui, c’est la véritable crise du système. La récession suit la crise alimentaire, ponctue la crise écologique, aggrave la montée du chômage, de la précarité et de la misère. Elle renforce le déploiement systématique d’un pouvoir qui refuse toute limite. C’est l’organisation de ce monde qui est profondément remise en question.
L’exploitation effrénée et suicidaire de la nature exprime le même mouvement de barbarie qui asservit les peuples, les femmes, les prolétaires, les pauvres, les immigréEs. Tous les groupes sociaux dominés à qui le pouvoir veut faire accepter leur sort dans la résignation et le silence.
Le risque qui caractérise le capital n’implique pour les capitalistes aucun danger sur le long terme. Les banques, les bourgeois, les institutions financières peuvent y laisser des plumes, mais ce ne sont jamais eux qui paient, ce sont les peuples…
Tract distribué à l’occasion d’une manifestation anticapitaliste le 7 novembre 2008 à Lausanne, publié sur HNS-info : www.hns-info.net/spip.php?article16360″
Le cri d’alarme de Bruno LABATUT-COUAIRON, inspecteur du travail et Président de la CFTC de l’Inspection du travail.
Ah, cette sacrée crise qu’on voudrait rendre responsable de tous nos maux C’est en son nom qu’on devra bientôt travailler jusqu’à 70 ans, 60 heures par semaine et tous les jours de la semaine en étant payé, au forfait, une misère.
Pourquoi dis-je «bientôt» ? La loi du 20 août de cette année, portant «rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail», prévoit déjà l’application du forfait jour aux catégories de salariés qui bénéficient «d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps». En clair : jusqu’ici, seuls certains cadres pour lesquels aucune préquantification du temps de travail n’était possible, pouvaient se voir appliquer le «forfait jour» : on ne paye plus le nombre d’heures travaillées, on paye un nombre de jours dans l’année sans plus aucune référence horaire. Conséquence : les cadres explosent les compteurs horaires qu’ils n’ont pas , et aucun contrôle n’est possible puisqu’ils sont payés au forfait. Le but : ne pas payer d’heure supplémentaire, les fameux 25% par heure au-delà de 35 heures sans dépasser 48 heures par semaine, maximum hebdomadaire absolu de la durée du travail, c’est un temps révolu! …
A lire sur Actu > Chomage : www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4204
L’auteur, Bruno LABATUT-COUAIRON, fait référence au livre de Naomi Klein : La stratégie du choc dont le loup voyou a déjà parlé :
Naomi Klein : La stratégie du choc : khepra.free.fr/loup_voyou/index.php/naomi-klein-la-strategie-du-choc/2008/06/01/
et Nommer un processus, c’est en soi subversif, un entretien avec Naomi Klein sur son livre : khepra.free.fr/loup_voyou/index.php/nommer-un-processus-cest-en-soi-subversif/2008/09/10/
Droit à l’image bafoué, confiance trahie… et journalistes discrédités !
Tout le monde a entendu parler des évènements de Tarnac : des jeunes gens soupçonnés d’avoir participé au sabotage de lignes SNCF et qui, le 11 novembre dernier, sont arrêtés à leur domicile (ou sur leur lieu de résidence) à Tarnac, en Corrèze, petite commune de 330 habitants.
Ce jour-là, 150 agents de la brigade anti-terroriste débarquent, à l’aube, dans le village, pour perquisitionner plusieurs maisons et interpeller une vingtaine de personnes.
Face à ce spectacle : de très nombreux journalistes (trop peut-être), consciencieux pour certains, peu scrupuleux pour d’autres…
Tarnac est sous le feu de l’actualité et médiatiquement, tous les coups semblent permis…
Acrimed | Action Critique Médias publie un communiqué du SNJ-CGT de France 3 Limousin-Poitou-Charentes : www.acrimed.org/article3013.html
Combien rapporte un pauvre à l’ensemble de ses interlocuteurs lorsque ceux-ci acceptent de mettre en œuvre toutes les mesures de privation des droits sociaux que l’on appelle « réformes nécessaires » ?
On connaissait déjà les primes accordées aux directions d’ANPE qui remplissent les objectifs chiffrés de « sortie du dispositif ». [...]
On avait aussi pris connaissance des barêmes en vigueur dans la police.
Telle infraction, tant de tant de bonus au mérite, telle autre beaucoup moins, la maitrise des dits barêmes permettant facilement de comprendre qu’il vaut mieux arrêter cinquante sans papiers que se fatiguer à déceler un abus de biens sociaux.
Désormais, les médecins auront aussi la possibilité d’empocher cinq à sept euros par patient, s’ils se comportent de manière vertueuse, c’est-à-dire s’ils appliquent les consignes d’ « économie » et de « prévention » définies par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, un engagement qui serait formalisé par la conclusion d’un « Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles ».
On appelle ça maitrise médicalisée des dépenses, et l’Assurance Maladie passera des contrats avec les médecins, dont les objectifs seront très précis…
Sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article720
Alain Refalo est professeur des écoles à Colomiers. Il est l’auteur d’une lettre : « En conscience, je refuse d’obéir » adressée à son inspecteur et depuis largement médiatisée dans laquelle il annonce son refus d’appliquer les mesures mettant en place le « démantèlement pensé et organisé de l’Education Nationale ».
Son action provoque des réactions positives parmi les enseignants et les parents d’élèves. Des lettres de désobéissance pédagogique, individuelles et collectives, sont envoyées et rendues publiques par des enseignants dans toute la France.
Nous avons rencontré Alain Refalo le 27 novembre 2008 lors de l’AG des personnels de l’education grévistes ce jour-là.
Pour en savoir plus et signer la pétition de soutien à Alain Refalo , l’adresse du site :
Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école : resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
Entretien avec Alain REFALO, professeur des écoles sur TV BRUITS – La télé libre et indépendante en Midi-Pyrénées : tvbruits.org/spip.php?article1066
À l’heure où impuissance et résignation l’emportent, le travail de Noam Chomsky est un antidote radical pour tous ceux qui veulent en finir avec la fabrique de l’impuissance et ses chiens de garde intello-médiatiques.
Inlassable, inclassable, implacable, « l’intellectuel le plus populaire et le plus cité au monde » poursuit la mise à nu des mécanismes de domination avec une étonnante vitalité. Mais pas d’hagiographie, pas de prêt à penser. Souvent l’intellectuel est celui qui veut nous faire penser comme lui.
Au contraire, Chomsky nous incite à développer par nous-mêmes une pensée critique contre les différentes formes de pouvoir et les idéologies qui les justifient. Il montre que les changements sociaux sont à notre portée.
Et d’ailleurs il n’est pas seul. De Boston à Bruxelles, nous rencontrons chercheurs, journalistes, activistes tels que Jean Bricmont, ou encore Normand Baillargeon auteur du «Petit cours d’autodéfense intellectuelle», ce qui pourrait être le sous-titre de ce film engagé contre le cynisme conformiste
et la pensée molle des faux rebelles.
Mais avant tout ce film milite pour l’ascension du Pic du Canigou.
Voir le site du film Chomsky & Cie : www.lesmutins.org/chomskyetcompagnie/
En déplacement à Valenciennes, le chef de l’Etat s’est apitoyé sur le sort des futurs chômeurs que la crise financière est en train de vomir sur le marché du travail, alors qu’il passe habituellement son temps à les traiter de «fainéants», d’«assistés», de «profiteurs» et de «fraudeurs».
Justifiant la nécessité de développer rapidement le contrat de transition professionnelle, il a déclaré dans un français toujours aussi pur : «A ceux qui me disent que ça coûte cher, moi je veux dire que ce qui coûte cher, c’est le massacre humain de laisser des gens totalement démunis devant le chômage» !
Or, qui soutient avec ferveur un système économique qui a besoin du chômage et de la précarité pour prospérer et s’enrichir ?
Qui, verbalement, a «massacré» les chômeurs pour se faire élire ?
Qui, depuis qu’il s’est hissé à la fonction présidentielle, a continué à les massacrer non seulement par ses mots, mais par ses actes politiques ?
Qui les suspecte de fraude et accentue leur contrôle social au nom d’une certaine justice, tandis que les délits financiers sont de moins en moins réprimés et que le nombre de contribuables très aisés qui échappent à l’impôt ne cesse d’augmenter ? …
Sur Actu > Chomage : www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4196
La société américaine repose sur les principes du libéralisme peu propice au développement de politiques de lutte contre la pauvreté. C’est avec la crise des années 1930 que s’est déclenché un courant d’opinion favorable à l’intervention de l’Etat pour aider les plus démunis. Le Welfare State s’est construit parallèlement à la politique du New Deal de Roosevelt. Ainsi, le chaos économique et social issu de la grande dépression a été le terreau des grands programmes sociaux américains. La période de prospérité économique des années 1960 a ensuite permis d’élargir l’aide sociale : les programmes de la « Great Society » de Johnson comprenaient une « déclaration de guerre » contre la pauvreté. A partir de la décennie 1980, leur légitimité s’est effritée jusqu’à la remise en cause de leur fondement sous l’ère Clinton ; ce dernier proclama sa volonté d’en finir avec le welfare traditionnel (« to end welfare as we know it »). Ils reposent désormais sur l’autonomie de l’individu grâce à l’emploi : le welfare est devenu workfare. Aujourd’hui, plus de 37 millions d’américains vivent en dessous du seuil de pauvreté (défini de façon absolue à partir d’un panier de consommation minimale) soit 12,5% de la population ; la pauvreté des enfants est trois fois plus élevée qu’en France. La récession économique annoncée va sans aucun doute dégrader un peu plus cette situation et le workfare risque de s’avérer inopérant pour contenir la montée de la misère outre-Atlantique. C’est donc un défi social majeur qui attend les Etats-Unis dans les mois qui viennent…
A lire sur clair & net@ofce : www.ofce.sciences-po.fr/clair&net/clair&net-56.htm
Sur ce sujet le loup voyou vous conseille d’écouter la série de 5 émissions de Daniel Mermet intitulées De main street à Wall street, le capitalisme titube, sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1534
Partout, la raréfaction de l’ »or bleu » aiguise les appétits des multinationales dont les sociétés Vivendi et Suez pour s’emparer de l’eau au mépris de l’intérêt collectif. Un constat implacable, fruit d’une enquête planétaire de trois ans.
Qu’en est-il de la préservation, des réserves naturelles et de la distribution de l’eau dans les années à venir ? Durant trois ans, des États-Unis à l’Afrique du Sud en passant par le Rajasthan et la Bolivie, Irena Salina a interrogé scientifiques, militants écologistes, porte-parole d’entreprises ou simples citoyens pour dresser un constat alarmant. L’eau représente désormais la troisième industrie mondiale après le pétrole et l’électricité, mais son caractère vital et sa raréfaction accélérée vont en faire, à court terme, la première ressource potentielle de profits à la surface du globe. Partout, y compris aux États-Unis, l’accès à l’eau potable est devenu problématique, et trente mille personnes meurent par jour dans le monde faute d’en bénéficier. Dans les bidonvilles des pays pauvres, la privatisation des réseaux, encouragée par la Banque mondiale – au profit notamment de deux multinationales françaises, Vivendi et Suez, et d’une britannique, Thames Water, les trois plus offensives en la matière – exclut un nombre croissant d’habitants, incapables de payer des factures qui ont augmenté brutalement. Et alors que l’ »or bleu » excite de plus en plus ouvertement les convoitises, on découvre que le Conseil mondial de l’eau, créé officiellement pour arbitrer entre les intérêts contradictoires des États, des entreprises et des citoyens, est dirigé ouvertement par les représentants de Vivendi, Suez ou Veolia. Aux États-Unis, autre exemple, l’administration républicaine a refusé d’interdire le composant chimique nocif désormais proscrit en Europe, l’atrazine, que l’on retrouve, entre autres, dans l’eau du robinet. Quant à Nestlé et autres vendeurs d’eau en bouteille, ils se livrent à une compétition effrénée pour capter ce marché de plus en plus lucratif, quitte à saccager sources et rivières.
Voir le documentaire passé hier soir sur ARTE+7 : plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2306614,scheduleId=2277786.html
La documentariste appelle notamment les téléspectateurs à signer une pétition pour « inscrire le droit à l’eau dans la déclaration universelle des Droits de l’homme« , l’article 31 (voir flowthefilm.com)
Enfin lire l’entretien avec Irena Salina, réalisatrice française du documentaire sur France-Amerique : www.france-amerique.com/articles/2008/10/09/flow-un-documentaire-sur-l-eau-fait-couler-de-l-encre-aux-etats-unis.html
Signer la pétition pour l’article 31 : article31.org/
Avant même la passassion des pouvoirs entre l’administration Bush et celle qui doit lui succéder, conduite par Obama, le New-York Times de ce jour annonce la fin de la guerre en Irak… dans une édition datée du 4 juillet 2009.
Ce matin dans la ville de New-York, une équipe de volontaires a distribué une fausse édition du New-York Times, datée du 4 juillet 2009, annonçant la fin de la guerre en Irak.
Les Yes Men, connus pour leurs canulars visant à démasquer les puissants de ce monde, avaient annoncé qu’ils préparaient « quelque chose » pour avant l’élection présidentielle américaine.
Canular dans le canular ou simple contrainte logistique, cela c’est passé cette nuit. Les volontaires pour la distribution ont été ralliés par l’intermédiaire du site http://becausewewantit.org/. Ils ont reçu le courriel suivant :
Ce soir et, particulièrement demain matin (mercredi) une année de travail : des douzaines de collaborateurs impliqués, voici le plan : http://gawker.com/5084164/fake-new-…
Des lieux de rendez-vous suivent qui doivent être confirmés par une prochaine alerte.
Le NY Times a, semble t-il bien pris la chose. Il commence en disant que malheureusement la guerre en Irak n’est pas finie ; puis parle de la distribution autour des grandes stations de métro. Le faux journal de 14 pages était si bien fait que les gens n’y ont vu que du feu. Il a été tiré à 1,2 millions d’exemplaires sur 6 presses…
sur HNS-info : www.hns-info.net/spip.php?article16109
Le gouvernement veille sur ses ministres et surveille l’opinion. Après l’appel d’offre du SIG, c’est maintenant le Ministère de l’Education qui piste sur Internet tout ce qui pourrait constituer un « risque opinion ». Objectif : détecter les « lanceurs d’alerte », anticiper les effets de « contagion », et limiter les crises « dans lesquelles les ministères se trouveraient impliqués ».
Le Ministère de l’Education Nationale de Xavier Darcos vient de publier un appel d’offre commun avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de Valérie Pécresse, d’une valeur totale de 220 000 euros. L’objectif affiché est l’identification des sources d’information et des lieux de débats, sur Internet, qui peuvent constituer un « risque opinion » et provoquer des crises impliquant les ministères. « Clé de voûte » du dispositif, le passage en « mode alerte » qui permettra aux autorités de localiser les sources de troubles et d’identifier les crises potentielles avant même qu’elles surgissent. C’est le deuxième appel d’offre révélé en dix jours. Le premier émanait du Service d’Information du Gouvernement (SIG) qui souhaite surveiller tout ce qui se dit et s’écrit au sujet du gouvernement sur les sites en ligne…
A lire sur les mots ont un sens : www.lesmotsontunsens.com/darcos-appel-d-offre-surveillance-internet-gouvernement-blogs-syndicats-partis-politiques-2502
Posté par Cyrille et Fred.
Lorsque Xavier DARCOS, ministre de l’éducation nationale, annonce la mise en place des heures de soutien, suite à la suppression du samedi matin, c’est pour « ceux qui en ont le plus besoin, ces 15 % d’élèves qui sont en grande difficulté… ». On connaît la suite : la suppression programmée de 3000 postes de RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficulté)…
Sans parler des autres réformes en cours ou à venir… Mais tout ne se joue pas ici… Selon Eddy KHALDI, auteur avec Muriel FITOUSSI, d’un ouvrage « Main basse sur l’école publique », la lente casse de l’école est programmée depuis un certain temps…
Ils se sont penchés sur la généalogie des idées qui marquent ce gouvernement, en matière d’éducation nationale. Celles-ci vont puiser dans un vivier idéologiquement marqué, qui emprunte aussi bien au Club de l’Horloge (extrême-droite) qu’à l’Opus Dei.
Pour en arriver à la conclusion suivante : une marchandisation rampante devenue aujourd’hui franchement galopante…
OUI, Darcos veut et peut démanteler l’école publique…
Un film de 22 minutes qui fait le point sur les récentes mobilisations d’octobre, à la lumière des révélations d’Eddy KHALDI…
Un film fait par des parents d’élèves pour les parents d’élèves et les enseignants…
sur le grand soir : www.legrandsoir.info/spip.php?article7387
posté par Fred.
Les policiers s’évertuent à nous convaincre qu’ils exercent un métier difficile. Une tâche pénible. Ils s’appliquent à nous émouvoir en faisant étalage de leurs états d’âme. A la limite, ils nous feraient verser des larmes en tentant de nous faire comprendre qu’ils ne sont pas aimés. Armés, et même surarmés en opération, nos policiers se plaignent d’être agressés, de tomber dans des guets-apens, et ne cessent de comptabiliser leurs collègues blessés en service commandé. Diable Si cette activité leur paraît à ce point dangereuse, qu’ils s’adressent à l’Anpe pour trouver un emploi plus paisible. Bien sûr, le policier nous explique que, par vocation, il a choisi d’assurer l’ordre public. Plus certainement, c’est la perspective du chômage qui a poussé cet homme ou cette femme vers la sécurité de l’emploi. Avec cette certitude de se trouver du bon côté de la barricade sociale, et même considéré comme un excellent serviteur de l’Etat. Etant noté au résultat, il a nécessairement tendance à multiplier les interpellations, à constater des délits, souvent imaginaires -et à se faire détester par ses concitoyens.
Peut-on dire que ce gardien de la paix -c’est toujours l’appellation en vigueur- exerce une profession ? Cela peut se discuter Un bon professionnel, au terme d’un apprentissage sérieux, doit être en mesure de faire état de son savoir-faire. Le policier quant à lui, ne peut se prévaloir que de la qualité de ses coups de matraque Tonfa ou de son habileté à tabasser un “individu”, bien plus que de se souvenir des rares notions de droit acquises au terme d’une année passée à l’école de police. Une certitude : policier, c’est une fonction répressive et, en tout cas, le dernier des métiers…
Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – numéro 24 – novembre 2008 sur le blog QUE FAIT LA POLICE ? Observatoire des Libertés Publiques : quefaitlapolice.samizdat.net/?p=254
En Italie aussi, nous avons affaire à un gouvernement « révolutionnaire » (qualificatif dont l’UMP gratifie sa politique) et à cette manière toute spécieuse de relire la liberté.
En France, la séculaire tension vers l’abolition du salariat et le développement de la libre activité se voit traduite en un approfondissement de la politique de précarisation/contrôle : la destruction du RMI et l’instauration du RSA, pour ne citer qu’un exemple des plus significatif ; en Italie, le mot de passe émancipé, l’école est finie !, est retourné en une politique budgétaire qui attaque les scolarisés, les chercheurs, les profs et les parents.
Une importante mobilisation contre la restriction des budgets publics alloués aux besoins sociaux se développe actuellement là-bas. Outre des manifestations et des grèves, vingt facs sont occupées/bloquées, et ce mouvement d’occupation contre une réforme qui touche tous les niveaux de l’éducation, de l’école primaire (un prof là où il y en avait trois ; retour de l’uniforme) à l’université, où les coupes dans les postes et budgets de la recherche sont à l’origine d’une forte mobilisation des étudiants et chercheurs précaires, tend à s’étendre, de Milan à Naples, des universités aux écoles.
Nous ne payerons pas votre crise ! est le slogan de ralliement d’un mouvement dont les pratiques de lutte s’inspirent de celles du mouvement anti-CPE : occupations, manifs sauvages. A Rome, d’où provient l’appel qui suit, cela se double d’une défense territoriale de l’université face à la montée en force d’une extrême droite militante qui cherche à en prendre le contrôle.
A lire sur CIP-IDF : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4103
La rationalité des allocataires de minima sociaux, les effets potentiels de dérégulation du marché du travail et le sort de ceux qui ne pourront pas en bénéficier, constituent les trois impensés du projet de Revenu de Solidarité Active. Ces points sont ici mis en perspective par le rappel des résultats de travaux récents.
Au sein des pays industrialisés, la France a la particularité de compter neuf minima sociaux définis à l’échelle nationale. Ce sont des prestations non-contributives qui forment, à côté des revenus de remplacement contributifs comme les allocations de chômage ou les pensions de retraite, le pilier assistanciel de l’État-providence et ses principaux modes d’intervention contre la pauvreté. Ils sont versés sous conditions de ressources et visent à assurer un revenu minimum à certaines catégories de personnes.
L’histoire de ces dispositifs témoigne de l’évolution de la pauvreté dans notre pays, comme le récent rapport de Valérie Létard sur les minima sociaux l’a opportunément rappelé, et comme le souligne dans ce dossier Jean-Luc Outin. Leur nombre élevé résulte du fait que la France traite la pauvreté en fonction du statut social des personnes, et non de leurs besoins. Si tel était le cas, il suffirait de majorer une allocation forfaitaire universelle selon la situation de la personne (sur le modèle de l’Income Support britannique par exemple)…
Lire l’article de Nicolas Duvoux sur La vie des idées : www.laviedesidees.fr/Les-impenses-d-une-reforme.html
« Vive la crise ! » : c’est le titre d’une émission de télévision diffusée sur France 2 en février 1984 et relayée par un supplément du quotidien Libération.
Durant cette émission, Yves Montand présente un scénario catastrophe pour proposer ensuite l’ébauche de solutions d’avenir.
Les solutions présentées sont : des syndicats qui acceptent la diminution du salaire, un entrepreneur-communicateur, Philippe de Villiers, qui mobilise toute une région pour des spectacles son et lumière… bref un avenir idéal pour un certain nombre d’hommes politiques et d’intellectuels…
La crise permet de casser les « acquis sociaux » : C’est le début du discours sur la nécessaire réforme fondée sur le primat économiste.
Explications avec Serge Halimi et Pierre Rimbert
A écouter sur la-bas.org : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1524
Cela fait longtemps que les assureurs privés lorgnent la Sécurité Sociale. Mais cette fois, ils ne sont pas loin de marquer encore des points.
Récapitulons : le 28 juillet dernier, le gouvernement annonce qu’il va taxer les mutuelles à hauteur de 1 milliard d’euros sur leur chiffre d’affaires en 2009. La France en vacances se réjouit : on taxe les grosses entreprises ! Certes, mais en échange de cette taxe, la Mutualité française a obtenu une contrepartie de première importance et passée sous silence : la promesse de pouvoir accéder aux données de santé des français sous prétexte de pouvoir mieux « gérer le risque ».
Promesse confirmée le 18 septembre par le Président de la République dans son discours prononcé à Bletterans (Jura) : « Les complémentaires santé doivent contribuer à l’amélioration de la qualité des soins, à la gestion du risque et à la maîtrise de la dépense, dans l’intérêt des assurés ». Gestion du risque : qu’ès aco ?
Concrètement, mutuelles et assureurs privés revendiquent ces données pour savoir ce qu’ils remboursent et ajuster leurs contrats à chacun de leurs clients. Aujourd’hui, ils sont ce que l’on appelle des « payeurs aveugles » : ils remboursent en complément de la Sécurité Sociale sans savoir de quel médicament ou de quelle consultation de spécialiste il s’agit. Mais donner aux mutuelles, et surtout aux assureurs privés le droit de « gérer le risque », au moyen des données individuelles de santé, c’est leur donner la possibilité de sélectionner leur clientèle, de contrôler les prescriptions des médecins, de surtaxer les patients coûteux, d’exclure ceux qui consomment trop de médicaments, qui font trop d’examens, qui sont trop malades…
Et cela ressemble grandement au système de santé américain qui nous fait tous rêver : 47 millions d’américains sans couverture santé, des primes d’assurances privées tellement élevées que les inégalités dans l’accès aux soins sont devenues effrayantes. Bien sûr, en France, on a encore la Sécurité sociale comme assurance-maladie de base, qui couvre tout un chacun, quel qu’il soit, en respectant les principes de solidarité et d’universalité : chacun cotise selon ses revenus et se soigne selon ses besoins. Mais la part de la Sécu recule d’année en année, au profit des assurances complémentaires à la suite des déremboursements de médicaments, de la hausse du forfait hospitalier et de l’explosion des dépassements d’honoraires. Aujourd’hui, la couverture complémentaire est devenue essentielle pour accéder aux soins. Si celle-ci est entre les mains d’assureurs privés, ayant accès aux données de santé pour, comme ils disent « faire leur métier », on pourra parler d’un système privatisé.
Le 29 septembre dernier, le projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) a été présenté par le gouvernement. L’accès aux données de santé n’y est alors pas évoqué ! Oubli ? NON : ruse. En ce moment, des lobbyistes du privé font circuler auprès des députés un projet d’amendement prévoyant que cet accès aux données pourra être accordé à « des organismes à but lucratif ou non » et « à des fins de gestion du risque ou pour des préoccupations de santé publique ». C’est sûr qu’après l’affaire du fichier Edvige, il n’était pas évident d’avancer à découvert. A quel moment, cet amendement va-t-il se glisser discrètement dans le débat parlementaire qui débute à l’Assemblée nationale le 15 octobre ? Quel député va le reprendre à son compte ?
En tout cas, nous voilà prévenus : loin du « grand débat » promis sur le financement de l’assurance-maladie, la « rupture » est du genre à s’avancer ni vu ni connu.
Le Canard Enchaîné du mercredi 15 octobre 2008 – Prof. Canardeau
sur Libertes & Internets : http://libertesinternets.wordpress.com/2008/10/22/securite-sociale-une-privatisation-ni-vu-ni-connu/
Riposte graduée: Les élus s’apprêtent à voter sous la pression des lobbies un texte répressif et archaïque, marchandé dans l’ombre.
Odebi a constaté qu’à la veille de l’examen par le sénat du projet de loi Riposte Graduée, les emails envoyés par les internautes au sénat à partir du site Odebi subissaient des dénis d’accès:
Le fait est donc qu’aujourd’hui, le sénat ne laisse plus passer un pour cent de ce que les citoyens écrivaient à leurs sénateurs il y a quatre ans. Cette façon de faire fait écho aux appels au filtrage des mails envoyés par les citoyens à leurs eurodéputés que l’on a pu entendre il y a quelque semaines au parlement européen.
La Ligue Odebi condamne avec la plus grande fermeté toute tentative de filtrage ou de limitation des courriers que les citoyens envoient aux élus.
Les politiques qui pensent pouvoir s’abriter derrière de tels procédés pour continuer à fabriquer la loi dans l’ombre comme au siècle dernier confondent société de l’information, et société de la désinformation.
Depuis des mois, le gouvernement français marchande dans l’ombre ce projet de loi avec les industriels, sans jamais prendre en compte les citoyens. Ce même gouvernement va même jusqu’à tenter de profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour tenter de faire supprimer un amendement fondamental voté à la quasi unanimité par le parlement européen: l’amendement 138, qui ne fait pourtant que rappeler que le juge est le gardien des libertés, et en particulier de la liberté d’expression.
En votant l’amendement 138, les députés élus par près d’un demi milliard de citoyens européens ont démontré qu’ils étaient capables de faire autre chose que de graver dans la loi la liste de souhaits des lobbies.
Odebi attend, sans trop d’illusion, que la majorité des sénateurs français démontrent la même considération pour les principes fondamentaux de la démocratie.
Pour l’heure, Odebi a modifié l’architecture d’envoi de mails au sénat, et appelle les internautes à reprendre leurs envois, et à rappeler aux sénateurs qui semblent l’avoir oublié que dans une démocratie, chacun a droit à un procès juste et équitable avant toute sanction, que le juge est le gardien des libertés, et en particulier de la liberté d’expression, et enfin qu’aucune démocratie ne peut accepter d’instaurer des punitions collectives comme la riposte graduée, qui vise en pratique, et quelles que soient les contorsions du gouvernement, à punir l’ensemble d’une famille.
Sur le site de Odebi : http://www.odebi.org/new2/?p=495
Constatant une dérive vers une société de surveillance où la liberté d’expression et d’information est menacée, les responsables de nombreuses organisations à travers le monde appellent à une journée d’action commune le 11 octobre 2008.
Manifestations, événements festifs, ateliers de travail… Chaque pays participera à sa façon à la journée d’action “Freedom not Fear 2008″.
En France, toujours plus d’organisations ( Odebi, Big Brother Awards, Marsnet, Globenet, le Réseau RAIDH, Artisnotdead, Propagande.org, Wireless Marseille, contre-conference.net ) préparent cette journée, et invitent les organisations attachées à la défense de la vie privée et de la liberté d’expression et d’information à participer à ce projet.
Seule une action à l’échelle mondiale peut désormais lutter contre le totalitarisme informationnel : De plus en plus de pays à travers le monde sont en train de rejoindre ce mouvement, qui doit encore se propager. Nous appelons tous ceux qui ont des contacts avec des militants de pays ne participant pas encore à les mettre en relation avec la coordination freedom not fear…
Lire les détails de l’appel commun sur humanrights21 : www.humanrights21.org/?p=26
Pour dire non à l’instauration de ce totalitarisme informationnel, nous vous invitons à participer à l’édition française de Freedom not Fear:
Freedom not Fear Edition France
Manifestation à Paris, à 14h. Trajet: République – Porte de la Villette.
Fnf Fiesta CIP, à 18h:
14 Quai de Charentes. M° Corentin Cariou.
Conférence/débat, ateliers surf anonyme et cryptage de ses mails, forum freedomnotfear
22h: concerts, vidéoprojections, DJ-VJ
Fnf Fiesta Lasuite, à 19h:
27 rue de la Glacière. M° Glacière
Conférence/débat, ateliers surf anonyme et cryptage de ses mails, forum freedomnotfear
dijing trip hop, vidéoprojections
Fiesta Online: Forum dédié, vidéoconférences, streams vidéos des actions, partage photos.
www.humanrights21.org/?page_id=57
Lire aussi l’article Droits de l’Homme et technologies sur humanrights21 : www.humanrights21.org/?page_id=8
Posté par Cyrille et Anne.
Des propos sur la guerre récente au Liban.
par Yann Beauvais
Sur le site de l’association est-ce une bonne nouvelle : estceunebonnenouvelle.org/eubn/spip.php?article917
« Ce renflouement a pour mission de protéger la masse obscène de richesses qui ont été accumulées au cours des huit dernières années…. Laissez les riches souffrir, pour une fois. Laissez-les payer pour ce sauvetage. » Le cinéaste Michael Moore appelle ses concitoyens à agir contre le plan Paulson qu’il juge inacceptable.
Permettez-moi d’aller droit au but. Le plus grand holp-up de l’histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n’est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages. Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d’une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes – qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche – sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu’ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu’ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie…
L’article de Michael Moore est à lire sur ContreInfo : contreinfo.info/article.php3?id_article=2213
L’article original, The Rich Are Staging a Coup This Morning …a Message From Michael Moore, est à lire en anglais sur Common Dreams : www.commondreams.org/view/2008/09/29-6
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