antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

29/11/2011

À court de chewing gum

Classé dans : désintoxicant, politics, révolution @ 23:52

je suis extrêmement impressionné par les gens qui se sont joints aux occupations pour les défendre malgré les importantes différences d’âge, de classe sociale et de race. Mais pareillement, je suis en adoration devant les gosses courageux qui sont prêts à faire face à l’hiver et à rester dans les rues glacées comme leurs frères et sœurs sans-abris. Retour à la stratégie cependant : quel est le prochain maillon de la chaine (au sens que donnait Lénine à cette expression) qu’il faut attraper ? Dans quelle mesure est-il impératif que les fleurs sauvages tiennent une réunion unitaire, adoptent des revendications programmatiques, et conséquemment se mettent sur le terrain des enchères politiques pour les élections de 2012 ? Obama et les Démocrates vont avoir désespérément besoin de leur énergie et de leur authenticité. Mais il est peu probable que les occupants offrent leur extraordinaire processus d’organisation autonome à la vente.

Personnellement, je penche du coté de la position d’ultra-gauche et de ses impératifs évidents.

Tout d’abord : rendre visible la douleur des 99% ; faire le procès de Wall Street. Faire venir Harrisburg, Loredo, Riverside, Camden, Flint, Gallup, et Holly Springs au centre-ville de New-York. Organiser une confrontation entre les prédateurs et leurs victimes — un procès national du meurtre de masse économique.

Deuxièmement continuer à démocratiser et occuper de manière productive l’espace public (voir l’initiative « reclaim the commons »). Le militant de la première heure originaire du Bronx Mark Naison a proposé un plan audacieux pour transformer les espaces abandonné et en ruines de New-York en espaces de ressources (jardins, campements, espaces de jeu) pour les sans-toits et les sans-emplois. Les manifestants d’Occupy de tout le pays savent désormais ce que c’est que d’être sans-abri et sous le coup d’une interdiction de dormir dans les parcs ou sous une tente. Autant de raisons de briser les verrous et de réduire les barrières qui séparent l’espace inusité des besoins humains urgents.

Troisièmement, rester concentrés sur le véritable objectif. La question essentielle n’est pas une augmentation de l’imposition des riches ou celle d’une meilleure régulation du système bancaire. C’est celle de la démocratie économique : le droit des gens ordinaires de prendre de macro-décisions sur les investissements sociaux, les taux d’intérêts, les transferts de capitaux, la création d’emploi, et le réchauffement climatique. Si le débat ne porte pas sur le pouvoir économique, il est hors de propos.

Quatrièmement, le mouvement doit survivre à l’hiver pour combattre le pouvoir au printemps prochain. Il fait froid dans la rue en janvier. Bloomberg et tous les autres maires et responsables locaux comptent sur un hiver difficile pour défaire les manifestations. Il est donc important de renforcer les manifestations durant les longues vacances de noël. Enfilez vos parkas.

Enfin, nous devons nous calmer— le tour que peuvent prendre les manifestations actuelles est totalement imprévisible. Mais lorsque l’on construit des paratonnerres, il ne faut pas s’étonner si l’électricité finit par sauter…

A lire sur Mouvements : À court de chewing gum


15/11/2011

Ken Knabb : « Il ne s’agit pas d’une série de protestations, mais d’un mouvement »

Anecdotique ? Ou, au contraire, l’un des mouvements politiques les plus importants de l’après-guerre ? Depuis la France, il est difficile de prendre l’exacte mesure du mouvement Occupy Wall Street, qui touche désormais des centaines de villes étatsuniennes. Pour s’en faire une idée, voici une interview de Ken Knabb, figure de la gauche révolutionnaire investi dans le mouvement Occupy Oakland.

Pour beaucoup de vieux radicaux français, Ken Knabb, grand connaisseur des situationnistes et actif révolutionnaire depuis les années 1960, est de longue date « notre correspondant aux States ». Son activité inépuisable – notamment à travers son site web – pour faire circuler informations et théories radicales entre les États-Unis et le reste du monde en ont depuis longtemps fait une référence1.

À Oakland, où le port a été bloqué pour la première fois depuis 1946 par la grève générale du 2 novembre, décrétée après les graves blessures infligées par une grenade policière à un ancien de la guerre d’Irak participant au mouvement des occupations, Ken est à présent plongé dans le maelström du mouvement Occupy Wall Street, qui touche désormais des centaines de villes étatsuniennes. Une interview s’imposait, pour comprendre l’ampleur et la profondeur inouïes d’un mouvement qui reste encore largement invisible de ce côté-ci de l’Atlantique.

L’interview est sur Article11 : Ken Knabb : « Il ne s’agit pas d’une série de protestations, mais d’un mouvement » – Serge Quadruppani


A poil camarade, le vieux monde est derrière toi

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, libertés, révolution @ 09:52

Et pour faire face au capitalisme tout puissant et à la finance devenue folle, ils se déshabillèrent dans la rue… Et ils ne furent pas les premiers à le faire, et ils ne furent pas non plus les derniers. Se foutre à poil : voilà une méthode de protestation qui fait florès dans les différents mouvements sociaux, des enseignants en colère aux manifestants altermondialistes, des féministes aux amis des animaux. Une méthode de plus versée au répertoire des actions possibles ? « Répertoire » ? « Action collective » ? Hum, my sociological sense is tingling…

Se dénuder pour protester contre quelque chose n’est en soi pas complètement nouveau. On en trouve déjà une trace dans la fameuse campagne « Plutôt à poil qu’à fourrure » de l’association de défense des animaux PETA : mettre des tops-models ou des actrices célèbres et jolies nues face au photographe pour protester contre l’utilisation de la fourrure animale…

Lire la suite sur Une heure de peine… : A poil camarade, le vieux monde est derrière toi


09/11/2011

Occupy Wall Street : la gauche contre les libéraux

Classé dans : désintoxicant, politics, révolution @ 19:40

En réinjectant un discours fermement anticapitaliste dans le débat politique, le mouvement « Occupy Wall Street » (OWS) sème la discorde entre les divers courants de la gauche américaine, en particulier chez les intellectuels. Par le passé, les partisans de ce grand courant de centre gauche américain qu’est le « liberalism » se sont souvent montrés critiques à l’égard de l’idéologie du marché libre, favorisant plutôt un capitalisme soumis aux régulations de l’État. Mais ils ne sont pas enclins à récuser pas autant les grands principes du capitalisme lui-même. Face à ces libéraux (au sens américain), on trouve, depuis au moins un siècle, des courants plus contestataires – anarchiste, communiste, socialiste, voire simplement social-démocrate. Souvent sont-ils surreprésentés dans les milieux intellectuels et universitaires. « Occupy Wall Street » est en train d’attiser les tensions latentes entre ces tendances. Surtout, il contraint les libéraux à préciser leur position face au capitalisme dans sa forme actuelle…

Lire la suite sur le blog de Michael C. Behrent, sur Alternatives Économiques : Archive » « Occupy Wall Street » : la gauche contre les libéraux


03/11/2011

Jacques Généreux : « Il faut reprendre le contrôle de la finance »

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics, révolution @ 22:51


Nous, on peut ! C’est le titre choisi par Jacques Généreux pour son précis d’économie politique à l’usage du simple citoyen. Prof à Sciences Po et secrétaire national du Parti de gauche, il affirme qu’il est possible de gouverner face aux crises, aux banques et à la pression financière.

[...]
L’Union européenne n’a pas non plus pris les décisions nécessaires pour stopper ladite crise de la zone euro. Elle avait deux options : jouer la solidarité entre les dettes européennes ou demander, par traité, à la Banque centrale d’intervenir. La dramatisation de la crise grecque sert à créer un climat de peur et à imposer des politiques de rigueur dans tous les pays. On nous répète à longueur de temps que les gouvernements se réunissent pour rassurer les marchés financiers, on pensait que les gouvernements devaient s’occuper de leur population et de leur pays !…

Lire lentretien sur Regards.fr : Jacques Généreux : « Il faut reprendre le contrôle de la finance »


01/11/2011

Déclaration de Noam Chomsky solidaire de Occupy Wall Street + Son intervention à Occupy Boston

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, révolution @ 23:47

Déclaration solidaire de Occuper Wall Street

N’importe qui ayant les yeux ouvert sait que le gangstérisme de Wall Street — des institutions financières en général — a causé des dégâts graves à la population des États-Unis (et au monde). Et devrait aussi savoir à quel point ce faisant il s’est accru en plus de 30 ans, en même temps que leur pouvoir dans l’économie a radicalement augmenté et leur puissance politique avec. Cela a mis en mouvement un cycle vicieux qui a concentré une richesse immense et avec elle le pouvoir politique dans un secteur minuscule de la population, une fraction de 1%, tandis que le reste devient de plus en plus ce qu’on nomme parfois « un précariat » — qui essaie de survivre dans une existence précaire. Aussi, ils effectuent ces vilaines activités dans une impunité presque complète — pas seulement qu’elles soient trop grandes pour échouer mais encore « trop grandes pour la prison ».

Les protestations honorables et courageuses en cours à Wall Street devraient servir à porter cette calamité aux yeux du public, aboutir à des efforts consacrés à la surmonter, et installer la société sur une voie plus saine.

Speak out in support of Occupy Wall Street

Anyone with eyes open knows that the gangsterism of Wall Street — financial institutions generally — has caused severe damage to the people of the United States (and the world). And should also know that it has been doing so increasingly for over 30 years, as their power in the economy has radically increased, and with it their political power. That has set in motion a vicious cycle that has concentrated immense wealth, and with it political power, in a tiny sector of the population, a fraction of 1%, while the rest increasingly become what is sometimes called “a precariat” — seeking to survive in a precarious existence. They also carry out these ugly activities with almost complete impunity — not only too big to fail, but also “too big to jail.”

The courageous and honorable protests underway in Wall Street should serve to bring this calamity to public attention, and to lead to dedicated efforts to overcome it and set the society on a more healthy course.

Noam Chomsky (26 septembre 2011)

Voir l’intervention intégrale de Noam Chomsky, le 22 octobre 2011, au Howard Zin Memorial, lieu de parole de l’occupation dans la ville du MIT, réalisée en une seule vidéo (et de loin la plus audible de celles mises en ligne sur internet) par un reporter citoyen de http://newsparticipation.com/ sur La Revue des Ressources : Déclaration de Noam Chomsky solidaire de Occupy Wall Street (2) + Son intervention à Occupy Boston

A voir également sur cette même page le petit film : Comprendre la dette publique (en quelques minutes)

Enfin l’intégralité du discours de Noam Chomsky à Boston est transcrite (en VO évidemment) sur DigBoston : #OCCUPY EXCERPTS: NOAM CHOMSKY


L’économiste Frédéric Lordon soutient l’occupation de la Défense

Classé dans : désintoxicant, révolution @ 23:22

Frédéric Lordon (1962) est économiste, directeur de recherches au CNRS, et membre du collectif Les Économistes Atterrés.

Sa vision globale et hétérodoxe de l’économie et de la société est basée sur des principe de philosophie spinoziste,la rigueur scientifique et l’engagement moral.
Figure incontournable du débat économique français, il s’inscrit en faux contre la doxa de la pensée unique.
Il est l’auteur d’une douzaine de monographies, qui se saisissent d’un vaste éventail de thèmes dont ceux des crises économiques, de la psychologie du capitalisme, du principe souveraineté.

Voir la video de l’entretien sur : L’économiste Frédéric Lordon soutient l’occupation de la Défense


Occupons la Défense

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, révolution @ 23:15

Nous sommes les 99%, nous sommes indignés. Nous sommes la créativité, les rires, les sourires, nous sommes les vrais acteurs de ce monde.Nous sommes mal logés, mal payés, précarisés, nous payons de notre santé la crise environnementale, la crise économique et la crise sociale. Nous devons nous serrer la ceinture toujours plus pour payer la crise créée par les 1 pour cent restant.

Nous sommes les 99%, nous refusons que le 1% décide de notre avenir et de l’avenir du monde à notre place.

Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns, en ignorant aussi bien la volonté de la majorité, que le prix humain et environnemental que nous payons. Les gouvernants, ont depuis trop longtemps abandonné leur responsabilité de faire respecter les droits humains.
Il n’y a pas de fatalité, nous pouvons construire ensemble autre chose.

Unis d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens qui ne nous représentent pas, et à l’oligarchie financière qu’ils servent, que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers.

#OccuponsLaDéfense !

Rendez-vous dès le VENDREDI 4 NOVEMBRE 17H00 devant l’Arche de la Défense, le quartier de leurs affaires.

Venez construire avec nous un autre monde, pour que cesse l’austérité et vive la démocratie réelle. Il est temps pour nous de nous unir. Il est temps pour eux de faire face aux conséquences de leurs actes.

Suivre l’actualité et se renseigner comment y participer sur le blog Occupons la Défense : http://www.occuponsladefense.net/


Occupy LSX : l’indignation gagne Londres

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, révolution @ 23:01

Le mouvement Occupy the London Stock Exchange (OccupyLSX – Occuper la Bourse de Londres) s’est installé sur le parvis de la cathédrale Saint Paul, le 15 octobre. Quelques 200 tentes, plus de 2000 personnes remplissent Paternoster Square. L’espace a été vite saturé et un autre site a été ouvert à Finsbury Square. Reconstruite après le Grand feu de 1666, la nouvelle cathédrale de Saint Paul n’est pas une église du peuple : c’est le symbole de la Grande-Bretagne impériale et de la famille royale (le prince Charles et Lady Diana s’y marièrent).

Les mouvements d’occupation de lieux publics sont confrontés aux mêmes problèmes et aléas : comment s’organiser pour durer ? Il faut passer l’hiver, tenir jusqu’au printemps, me dit-on. Selon les procédures éprouvées sur la Puerta del Sol ou dans le parc Zuccotti, OccupyLSX a créé un espace communal, un lieu de vie pour ses habitants et de rencontre avec les visiteurs. Pendant les vacances scolaires d’automne, OccupyLSX a invité les enfants et leurs parents à venir partager leur expérience pendant un après-midi (Occupy Half Term). Au-delà des tentes individuelles, on y trouve un espace média, une université populaire, une cantine, un poste de secours et une bibliothèque…

A lire sur Contretemps : Occupy LSX : l’indignation gagne Londres


31/10/2011

À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


L’anthropologue David Graeber est l’un des initiateurs du campement de Wall Street, de, ce faisant, de la dynamique « occupy everywhere » ( »occuper partout »). Dans ce texte, il revient sur la genèse de l’occupation et sur son étonnant succès.

Il y a à peine quelque mois, j’ai écris un papier pour Adbusters, qui commençait par une discussion que j’avais eue avec une amie militante Égyptienne, Dina : « Tout au long de ces années », disait-elle, « nous avons organisé des marches, des manifestations… Et si 45 personnes seulement venaient, tu étais déprimé, si tu parvenais à 300, tu étais heureux. Et puis un jour, 200 000 personnes sont venues. Et tu es perplexe à un certain niveau, même si tu n’en as pas pris conscience, tu avais abandonné l’idée que tu pourrais vraiment gagner ». Au moment où le mouvement Occupy Wall Street s’étend à travers les Etats-Unis, et même à travers le monde, je commence soudainement à comprendre un peu ce qu’elle ressentait…

Édifiante lecture sur Mouvements : À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


26/10/2011

Le combat pour la « démocratie réelle » au cœur de « Occupy Wall Street »

Les manifestations organisées sous l’étendard « Occupy Wall Street » ne trouvent pas un écho auprès de nombreuses personnes uniquement parce qu’elles donnent voix à un sentiment généralisé d’injustice économique, mais aussi, et peut-être surtout, parce qu’elles expriment des revendications et des aspirations politiques. En se propageant du Sud de Manhattan aux villes et communes de l’ensemble des États-Unis, les mobilisations ont mis en évidence la réalité et la profondeur de l’indignation contre l’avidité des entreprises et les inégalités économiques. La révolte contre le manque – ou l’échec – de la représentation politique n’est pas moins importante. L’enjeu n’est pas tant de savoir si cet homme ou telle femme politiques, ou tel parti, est inefficace ou corrompu (même s’il s’agit d’une question importante) mais de se demander si le système politique représentatif dans son ensemble est inadapté. Ce mouvement de protestation pourrait, voire devrait, se transformer en un véritable processus démocratique constituant.

La face politique de la mobilisation Occupy Wall Street apparaît lorsque l’on la replace aux côtés des autres « campements » de l’année passée. Ils forment ensemble un cycle de lutte émergent. Dans de nombreux cas, les lignes d’influence sont explicites. Occupy Wall Street trouve son inspiration dans les campements sur les principales places d’Espagne, qui ont débutés le 15 Mai, et faisaient eux-mêmes suite à l’occupation de la place Tahrir, au Caire, plus tôt dans l’hiver. Il convient d’ajouter à cette succession de mobilisations une série d’événements parallèles, telles que les manifestations récurrentes devant le siège du Parlement du Wisconcin, l’occupation de la place Syntagma à Athènes, et les campements de tentes israéliens en faveur de la justice économique. Le contexte diffère bien sûr d’une mobilisation à l’autre, et elles ne constituent en rien de simples répétitions de ce qui s’est passé ailleurs. Chacun de ces mouvements est plutôt parvenu à traduire quelques éléments communs dans son contexte spécifique…

Sur Mouvements : Le combat pour la « démocratie réelle » au cœur de « Occupy Wall Street »


Les indignés des services publics lancent un appel à la désobéissance

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités, révolution, santé @ 23:12


Une conseillère du Pôle emploi de Toulouse est convoquée devant un conseil de discipline le 13 octobre, pour avoir refusé d’appliquer une procédure qui dégrade, selon elle, le service rendu. Face au démantèlement du service public, les actes de désobéissance de la part de fonctionnaires se multiplient. « L’Appel de Toulouse » propose une riposte concertée, réunissant fonctionnaires et usagers attachés à un service public de qualité.

Nous sommes citoyens, usagers et salariés, agents ou fonctionnaires des services publics ou remplissant des missions de service public. Nous nous élevons ensemble contre leur destruction et la dégradation du service rendu au public.

Ce gouvernement fusionne, démantèle, privatise. Il manipule ! Il organise l’inefficience des services et les rend inopérants pour remplir leur mission d’intérêt général. Il réduit les effectifs, diminue les moyens, change les métiers, réorganise, désorganise… provocant ainsi l’insatisfaction, la souffrance des usagers et des salariés. En diffusant une mauvaise image des services publics et en opposant usagers et agents, il prépare leur disparation.

Les services publics sont : la Santé, l’Éducation, la Justice, les Services sociaux, les Universités et la Recherche, les Organismes sociaux (CAF, Sécurité sociale, Pôle emploi [1]), la Police, les pompiers, les crèches municipales, les services territoriaux, l’Équipement et l’aménagement du territoire, les transports, La Poste, la SNCF, l’accès à l’eau, au gaz, à l’électricité…

Lire la suite sur Basta ! : Les indignés des services publics lancent un appel à la désobéissance


15/10/2011

We Are the 99 Percent

We are the 99 percent. We are getting kicked out of our homes. We are forced to choose between groceries and rent. We are denied quality medical care. We are suffering from environmental pollution. We are working long hours for little pay and no rights, if we’re working at all. We are getting nothing while the other 1 percent is getting everything. We are the 99 percent.

Nous sommes les 99 %. Nous nous faisons jeter de chez nous. Nous sommes contraints de choisir entre l’alimentation et le loyer. On nous refuse des soins médicaux de qualité. Nous souffrons de la pollution ambiante. Nous travaillons de longues heures pour gagner peu et sans droits, si par chance nous avons du travail. Nous ne recevons rien pendant que les autres 1 % se gavent. Nous sommes les 99 %.

We Are the 99 Percent

OccupyWallSt.org


13/10/2011

Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


Naomi Klein, journaliste canadienne et auteur de La Stratégie du choc, était invitée à s’exprimer par le mouvement Occupy Wall Street, à New York. Selon elle, ce mouvement va durer, car le combat contre le système économique « injuste et hors de contrôle » prendra des années. Objectif : renverser la situation en montrant que les ressources financières existent, qui permettraient de construire une autre société.


J’ai été honorée d’être invitée à parler [le 29 septembre] devant les manifestants d’Occupons Wall Street. La sonorisation ayant été (honteusement) interdite, tout ce que je disais devait être répété par des centaines de personnes, pour que tous entendent (un système de « microphone humain »). Ce que j’ai dit sur la place de la Liberté a donc été très court.

Voici la version longue de ce discours [publiée initialement en anglais dans Occupy Wall Street Journal], sur Basta ! : Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


21/09/2011

L’augmentation des émeutes : un phénomène mondial

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics, révolution @ 23:59

En utilisant la même méthodologie (les émeutes recensées par le moteur de recherche Google), on comptabilise en 2008 environ 270 émeutes, tous continents confondus. On passe à 540 en 2009, puis à 1 238 en 2010. Ce chiffre sera dépassé en 2011, puisqu’au 31 août nous en sommes déjà à plus de 1.100. Nous vivons une séquence particulière de très forte fréquence des affrontements, entre populations et autorités, ou entre populations elles-mêmes. Il en était de même au XVIIIe siècle, en 1848 ou en 1917. Avec une grande différence cependant : ces précédentes périodes conflictuelles étaient visibles, et compréhensibles, par les acteurs des émeutes eux-mêmes, grâce aux discours politiques qui les accompagnaient. Pour l’instant, l’actuelle intensification des émeutes n’émerge pas dans l’espace public. Cela demeure une partie immergée de la conflictualité politique. Et quand une émeute est soudainement médiatisée, comme cet été à Londres, on s’en étonne. Pourtant, quelques mois plus tôt, fin 2010, des étudiants britanniques mettaient à sac le siège du parti conservateur ou s’attaquaient à la voiture du prince de Galles. Le Chili est actuellement agité par un mouvement social très dur où les étudiants sont en première ligne. Mais cela n’est pas vu comme un phénomène général. [...]

Face aux émeutes, les États déploient des moyens répressifs de plus en plus impressionnants : état d’urgence en France en 2005, recours aux témoignages sous X à Villiers-le-Bel, campagne médiatique d’appels à la délation au Royaume-Uni, justice expéditive, menace de suspendre des réseaux de communication… Nos gouvernements ont-il si peur qu’ils sont prêts à en finir avec l’État de droit ?

L’État de droit prend de sérieux coups. Les États sont en pleine crise de légitimité. La matrice de cette crise est évidente : les États sont davantage contraints aujourd’hui par les créanciers anonymes que sont les marchés financiers que par la volonté populaire. La légitimité de leur pouvoir était due au fait qu’ils portaient le bien commun et la solidarité nationale. L’impôt – la mutualisation des ressources pour le bien commun, qui est la base même de la légitimité de l’État – nourrit désormais la machine rentière des marchés financiers. Du coup, les États sont en quête d’une légitimité alternative : la légitimité de la peur vers laquelle tous les régimes penchent de plus en plus. J’ai été surpris par la ressemblance du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy (le 30 juillet 2010) avec celui de David Cameron un an plus tard à Londres. Ils créent une confusion entre la logique de police et celle de guerre : les guerres extérieures sont devenues des opérations de police et les opérations de police intérieure sont présentées comme des opérations de guerre. Cela instaure un affrontement permanent et une logique d’escalade. Car, pour l’État, comment faire autrement que d’être le plus fort sur ce terrain ?

Décryptage avec Alain Bertho, professeur d’anthropologie à l’université Paris 8 sur Basta ! : L’augmentation des émeutes : un phénomène mondial


Violences policières contre les Indignés à Paris le 20 Septembre

LES FAITS
Lundi soir la marche des indignés se dirigeant vers Bruxelles, passait son troisième jour à Paris et empruntait le boulevard Saint-Germain, quand vers 21 heures sont ar…rivés plusieurs fourgons de la police nationale.
Rappelons puisque ceci n’est plus une évidence que la police est sensée servir le peuple et le protéger.

Or, sans aucun avertissement préalable et sans aucune raison, ils ont gazés avec des lacrymogènes les marcheurs qui évoluaient sur le trottoir et les ont dirigé vers le boulevard Saint-Germain, dans lequel ils les ont encerclé.
Sous le prétexte d’un contrôle d’identité, ils les ont gazés une seconde fois et ont utilisé la violence (coups de poings, de pieds et insultes) sur les citoyens des différents pays présents (Français, Espagnols, Grecs, Allemands, Anglais).

Pour toute réponse sur la raison de cette interpellation violente de citoyens pacifiques dans leurs droits, « ce sont les ordres que nous avons reçu ». Rappelons qu’un policier a le devoir de ne pas exécuter un ordre allant contre les lois françaises et européennes et de surcroît de dénoncer la personne donnant cet ordre et les agents qui l’exécute. Les citoyens utilisaient ici leur droit à la liberté d’expression et d’opinion et ne troublaient en aucun cas l’ordre public, puisqu’ils empruntaient les espaces réservés aux piétons…

A lire sur Démocratie réelle et maintenant NîmesViolences policières contre les Indignés à Paris le 20 Septembre –


20/09/2011

#OccupyWallStreet : Une nuit déjà …

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, libertés, révolution @ 23:47

Depuis hier, quelques milliers d’Américains campent dans un parc près de Wall Street. Les forces de police les ont empêchés d’atteindre leur but initial : la bourse de New York. L’espoir des manifestants est de créer la place Tahrir locale. Difficile de dire à ce stade comment cette manifestation évoluera. Les États-Unis ne sont pas l’Egypte. Pour autant, le mouvement est activement soutenu par Adbusters et par les Anonymous.

Les indignés de Wall Street ont bel et bien établi une tête de pont dans le parc Zuccotti , mais la place semble encore loin d’être prise !

Le matin du 17 septembre, date du début de l’opération, la mobilisation était discrète. Quelques groupes se rassemblaient ici et là. On était encore loin des 20 000 manifestants attendus.

Puis, la journée avançant, quelques cortèges commençaient à apparaitre. Un camion « WikiLeaks » faisait son apparition. Le rassemblement venu faire le siège devant cette vénérable institution atteindra finalement le nombre respectable de 3000 personnes…

A lire sur Reflets : #OccupyWallStreet : Une nuit déjà …


Les riches savent que la situation sociale est explosive

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, révolution @ 23:36

Michel Pinçon : L’enrichissement des plus riches, qui est extrêmement rapide, va de pair avec un appauvrissement des moins fortunés et des plus démunis. La fracture entre les plus riches et les plus pauvres s’élargit et pose un problème social très intense. Pour comprendre cette évolution, il faut tenir compte de l’importance des marchés financiers. Le capital est beaucoup mieux rétribué que le travail tout en étant moins imposé. La richesse va systématiquement à la richesse.

Monique Pinçon-Charlot
: Deux indicateurs montrent que le peuple français ne continuera pas à accepter une situation aussi intenable. Le premier est l’appel de Maurice Lévy, le patron de Publicis, qui demande une contribution exceptionnelle, c’est-à-dire provisoire, aux plus riches. Le gouvernement propose une contribution de 300 millions d’euros. Cette somme correspond aux seuls dividendes perçus par Liliane Bettencourt en 2009 pour ses participations dans L’Oréal. Cet appel montre que les riches savent que la situation sociale est explosive. Le deuxième indicateur nous est plus personnel. Après la publication du Président des riches en septembre 2010, nous sommes partis pendant huit mois en tournée à travers toute la France. Où que nous soyons allés, dans le Gers, en Lozère ou dans les Ardennes, nous avons chaque fois rencontré des centaines de personnes qui n’étaient pas forcément des militants. Il y avait beaucoup de couples, et de femmes qui cherchaient des éléments d’analyse pour comprendre leurs difficultés. Ils voulaient mettre des mots sur une souffrance qu’ils n’arrivaient pas à nommer. Il y a aussi un militantisme associatif dans toute la France que nous avons trouvé impressionnant. Il ne manque plus que l’étincelle qui mettra le feu aux poudres…

Après avoir écrit des livres sur les grandes fortunes, les châtelains, la chasse à courre, la grande bourgeoisie parisienne ou les millionnaires, les Pinçon-Charlot récidivent. Le couple de sociologues publie une nouvelle version du Président des riches, leur best-seller. Et s’invite à sa manière dans la campagne présidentielle. Entretien sur Basta ! : « Les riches savent que la situation sociale est explosive »


De la langue de l’ennemi à la grève des chômeurs – Revue Z


Réappropriation des savoirs et permanences d’autodéfense des collectifs de chômeurs et précaires

Aux guichets de la caf et de pôle emploi, c’est de plus en plus tendu. Les allocataires sont perçus comme des fraudeurs en puissance et renvoyés vers d’insondables interfaces numériques, tandis que certains agents dénoncent l’absurdité croissante de leur mission, entre accompagnement bâclé et concours de radiations. Décidés à rompre avec l’isolement face aux institutions, des collectifs de chômeurs et précaires s’organisent pour rappeler que la précarité, loin de se limiter à une somme d’erreurs de parcours individuels, constitue bien un élément-clé de l’économie capitaliste. La coordination des intermittents et précaires (CIP) d’Ile-de-france et les CAFards de montreuil se présentent avant de revenir ensemble sur leurs actions d’autodéfense sociale.

Sur le site de CIP-IDF : De la langue de l’ennemi à la grève des chômeurs – Revue Z


24/06/2011

Qui a peur de la démondialisation ?

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, révolution @ 23:45

Dans une tribune récemment publiée sur Mediapart (6 juin 2011), des membres du conseil scientifique d’Attac (Geneviève Azam, Jacques Cossart, Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, Catherine Samary et Aurélie Trouvé) déclarent « s’inquiét(er) de la fortune rencontrée par la démondialisation ». Je crois avoir à leur endroit suffisamment d’estime et d’amitié pour leur dire mes désaccords – à plus forte raison après m’être rendu coupable d’avoir moi-même employé le mot « à problème »…

Du problème en question, il est sans doute utile de commencer par déblayer la situation politique – entendre la dépolluer du Front national. Car l’on sent bien que la fortune de l’extrême droite qui capitalise sur ce thème n’entre pas pour rien dans les inquiétudes des signataires. Mais, par une contradiction performative fatale, faire sans cesse référence au FN à propos de tout débat est à coup sûr le meilleur moyen de l’installer dans la position de centralité dont par ailleurs on voudrait l’écarter. Il ne faut se faire aucune illusion, spécialement quand la nouvelle dirigeante du FN s’avère plus futée que son prédécesseur, et démontre déjà assez son talent de récupération : le FN mangera à tous les râteliers, captera tout ce qu’il peut capter, si bien qu’installer le mythe de l’anti-Midas – « le FN transforme en plomb tout ce qu’il touche » – est le plus sûr moyen de contribuer soi-même à la dégradation de ses propres débats. On n’abandonnera donc pas le débat de la démondialisation sous prétexte que le FN qui a senti la bonne affaire s’y vautre avec délice !…

Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog, La pompe à phynance : Qui a peur de la démondialisation ?

A lire aussi la réponse de Jean-Marie Harribey sur son blog sur Alternatives économiques : La démondialisation heureuse ? Éléments de débat et de réponse à Frédéric Lordon et à quelques autres collègues


Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés

Des dizaines de milliers d’Espagnols sont redescendus dans la rue le 19 juin. En ligne de mire : le Pacte pour l’euro, soumis au vote du Parlement européen le 23 juin. Pour les « Indignés », l’adoption de ce Pacte, initié par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, est une attaque contre les droits sociaux et contre les salaires. Un « hold-up démocratique » qui vise uniquement à rassurer les marchés financiers. Dans les rues de Madrid, la révolte gronde…

Reportage sur Basta ! : Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés – Espagne


31/05/2011

spanishrevolution, frenchrevolution ? Et si, véritablement, nous réclamions une démocratie réelle ?


De la révolte à la révolution. Du pouvoir oligarchique au pouvoir du peuple…

La révolte qui agite l’Espagne depuis presque 10 jours maintenant a de quoi surprendre, et surtout, offre matière à réflexion. Surprenante, tout d’abord par sa spontanéité : de manifestation (le 15 mai), le mouvement s’est aussitôt mué en une occupation permanente de nombreuses places espagnoles, réunissant plusieurs milliers de personnes à Madrid et ailleurs. Surprenante aussi de par l’ambiguïté des revendications qui en ont émergé : entre aspirations réformistes sans grande originalité et critique radicale du système économique et du régime représentatif. Surprenante aussi, du moins pour certains, par les similarités que l’on peut observer avec les mouvements révolutionnaires arabes : mobilisation relayée et amplifiée principalement par les réseaux-sociaux du web (Twitter et facebook), occupations et campements plutôt que manifestations et défilés, absence d’affiliation à des partis politiques ou des syndicats… Ainsi, tous ceux qui estimaient que l’énergie déployée sur les places Tahrir de Tunisie et d’Égypte auraient des impacts bien au-delà du monde arabe ne semblent pas s’être trompés, puisqu’aujourd’hui ce mode de contestation paraît bel et bien inspirer les « indignés » d’autres pays, qui pourtant connaissent des situations bien plus enviables que celles des régimes dictatoriaux combattus de l’autre coté de la méditerrané…

Lire la suite sur HNS-info : spanishrevolution, frenchrevolution ? Et si, véritablement, nous réclamions une démocratie réelle ?


Manifeste voté à Bastille

Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

Face à cette oligarchie politique qui détient tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler à nos gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple!

Face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société, exigeons une nouvelle répartition des richesses !
Nous appelons donc partout en France à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques. C’est en nous réappropriant l’espace public que nous déciderons ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).

La seule limite à l’exploitation, c’est la résistance à l’exploitation !

Sur Réelle Démocratie où vous pourrez aussi suivre les rassemblements dans chaque ville : Manifeste voté à Bastille | – Reprenons la place


29/05/2011

Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde

Le mouvement de contestation lancé en Espagne le 15 mai semble faire tâche d’huile. Un peu partout dans le monde des campements se sont installés, des appels circulent. Alors qu’à Barcelone la police a évacué par la force le campement des « indignés » de la place de Catalogne le 27 mai (voir la vidéo), 8.000 personnes à Athènes ont envahi cette semaine la place Syntagma, devant le Parlement. En France, 200 jeunes campent place de la Bastille à Paris depuis le 20 mai. Le site « Réelle démocratie maintenant » annonce dans 21 villes françaises des mobilisations de citoyens se reconnaissant « dans les aspirations du peuple espagnol ».

A lire sur Basta ! : Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde


27/05/2011

Comprendre la révolution espagnole

Vous entendez toutes sortes de bêtises sur les mobilisations à Sol et dans de nombreuses villes d’Espagne : des théories conspirationnistes absurdes [émission de radio] de ceux qui voient des ombres derrière toutes choses, jusqu’à la simplification grossière de ceux qui mettent l’étiquette “anti-système” alors même qu’ils ont la réponse sous les yeux. Ou encore la stupidité de de ceux qui prétendent être d’accord avec les manifestants, alors que ceux-ci protestent précisément contre eux, ce qu’ils ont fait et contre ceux qu’ils représentent.

Je suis totalement d’accord avec Periodismo Humano : quelque chose de grand est en train de se passer ici. Le rejet des théories conspirationnistes stupides est absolu et radical, l’interprétation est claire et convaincante : les gens descendent dans la rue parce qu’ils réclament un changement. Un changement sur le fond dans la manière de faire de la politique et d’exercer la démocratie…

Enrique Dans est professeur des systèmes de l’information à la IE Business School et blogueur reconnu en Espagne. Il s’intéresse notamment aux effets des nouvelles technologies sur les populations et les entreprises. Dans ce billet publié sur son blog le 18 mai, il explique en sept points les causes de ce soulèvement.
A lire sur OWNI : Comprendre la révolution espagnole


26/05/2011

État espagnol : Le début d’un mouvement ?


Depuis plusieurs semaines, un mouvement de rejet et de ras-le-bol contre la classe politique et les conséquences de la crise capitaliste est en train de naître, de se chercher, de se diffuser, de se construire petit à petit, de manière décentralisée dans tout l’État espagnol. Il emprunte beaucoup aux diverses ressources de l’Internet, mais vise une mobilisation publique, dans la rue. Par bien des aspects, il se rapproche d’attitudes « indignées » (Hessel) face aux divers abus du système politique des grands partis (et du bipartisme) et de la gestion dite “néo-libérale” du capitalisme.

Les manifestations du 15 mai (15-M) ont rassemblé environ 130 000 personnes dans une cinquantaine de villes. Dans les plus grandes d’entre elles, elles ont été suivies par l’installation de campements provisoires destinés à durer jusqu’à la date des prochaines élections municipales et provinciales du dimanche 22 mai. Dès le surlendemain à l’aube, à Madrid, le campement et la centaine de personnes qui s’y trouvaient ont été expulsés par la police. Mais le soir même, ils étaient des milliers à se retrouver en fin de journée et à occuper la place toute la nuit. Dans le même temps, ce mouvement d’occupations des places les plus centrales des principales villes du pays commençait à prendre de l’ampleur (25 villes dès mardi soir).
Retour sur les origines et les derniers développements :
sur le site de l’OCL – Organisation Communiste Libertaire : [État espagnol] Le début d’un mouvement ?


25/05/2011

La démocratie directe de la Puerta del Sol


Pourquoi les Espagnols se mobilisent-ils en occupant les places des grandes villes ? Dans ce texte écrit sur le vif, une historienne de la pensée politique ouvre le débat. Elle montre que le mouvement du 15M s’appuie sur l’expérience de pratiques démocratiques autonomes mises en place par les centres sociaux autogérés.

L’organisation rapide que le campement de la Puerta del Sol (ou campement de Sol acampadasol) est en train de mettre en place constitue la preuve pratique d’une perspective différente sur la démocratie de celle des grands partis, dans laquelle la citoyenneté gère et décide de ses propres ressources. Les mouvements sociaux qui existaient préalablement, souvent centrés sur des Centres Sociaux Autogérés, apportent aussi leur expérience. Leur fonctionnement est proche de celui du campement de Sol, avec des assemblées générales, des commissions et des groupes de travail (qui, à leur tour, organisent leur travail et leurs décisions en assemblées)…

Lire la suite de l’article sur La Vie des idées : La démocratie directe de la Puerta del Sol


19/04/2011

Y aurait-il un rapport entre le printemps arabe et le pic d’activité solaire que nous connaissons actuellement ?

Classé dans : désintoxicant, révolution, sciences et technologies @ 23:49

La Planète Bleue, dans son édition 689, pose la question : y aurait-il un rapport entre le printemps arabe, ce vent chaud de révolutions qui agite l’Afrique du Nord, et le pic d’activité solaire que nous connaissons actuellement ? La question peut paraître saugrenue, voire déplacée.

Pourtant, un chercheur russe, Alexander Chizhevsky, a consacré sa vie à étudier les liens entre l’activité solaire et les mouvements de masse, révolutions, guerres et grandes revendications sociales. Il a été déporté par le régime stalinien, puis réhabilité. En Occident, ses travaux ont été redécouverts récemment, ses livres réédités, et ses travaux validés par une université allemande…

Ecouter ou télécharger le podcast sur le site la planète bleue 689 – Yves Blanc

Lire en anglais l’article de Wikipedia sur Alexander Chizhevsky


According to the 11-year solar cycle, as the sun entered its next active peak during late 2010 the disruptions in the earth’s magnetic field could be predicted to cause unrest, instability, uprisings, outbreaks of war, destruction and mass death once again.

Like clockwork it occurred.

Suddenly the news was filled with rising dissent rearing up in Tunisia, Egypt, Yemen, Bahrain and Saudi Arabia. It spread to Syria, Libya, Iran and China. Europe was not immune: general unrest arose in the UK and France, Greece had extended riots, Spain felt under pressure, and even the U.S. saw angry mobs rise up in the state of Wisconsin…

A lire en anglais sur Helium : Scientists research warns humanity may be facing vortex of death – by Terrence Aym


Après le printemps arabe, bientôt une grève générale aux États-Unis ?

Non à l’anéantissement des droits sociaux ! Partie du Wisconsin, la contestation américaine prend de l’ampleur. Les manifestants dénoncent les projets de loi des élus républicains. Ces derniers, sous couvert de déficit budgétaire, tentent d’affaiblir les syndicats du secteur public trop enclins à soutenir le président Obama. Une mobilisation sociale qui s’inspire du printemps arabe…

Sur Basta ! : Après le printemps arabe, bientôt une grève générale aux États-Unis ?


06/04/2011

De Tunis : « Il faut éradiquer cette culture de la peur »

Nous vivons une situation étrange, celle d’une société sans autorité politique légitime. Le pouvoir qui tirait sa légitimité de la dictature et de la peur – l’essence du système Ben Ali – est disqualifié, et le peuple tente de s’y substituer. Il s’agit désormais de déterminer sur quelles bases s’appuyer, sachant qu’on ne peut repartir de zéro : il reste beaucoup d’éléments de l’ancien régime. L’administration de Ben Ali est toujours là, sa police aussi, son argent,… Il faut bien comprendre que le système Ben Ali fonctionnait comme un réseau mafieux, à l’image de la pieuvre camorriste – les récentes révélations de wikileaks sont très parlantes a ce sujet. Le système Ben Ali, adossé au parti RCD, était comme un cancer qui a proliféré partout, dans toutes les directions, toutes les associations, tous les partis – on ne sait par où l’attaquer. Même dans ce café que nous buvons, on trouve la culture de Ben Ali. Comment purger la société de ce cancer politique ?

Il y a des réponses à cette question. Les jeunes du sit-in de la Kasbah proposent de « geler » les hommes politiques de Ben Ali qui ont commis des crimes contre le peuple, qu’ils soient politiques ou économiques. Il faut empêcher tous ces gens compromis de participer au jeu politique en relançant des partis, comme certains sont en train de le faire en ce moment. Si les mêmes hommes reviennent jouer un rôle dans le pouvoir, ce sera une catastrophe. Ils ne doivent participer à rien de collectif, ne pas disposer du moindre poste de leader. Il faut ressortir le mot d’ordre « Dégage ! » dès qu’ils se manifestent…

Lire l’interview sur Article11 : De Tunis : « Il faut éradiquer cette culture de la peur »


08/02/2011

Révolte dans le monde arabe : le déclin de l’influence occidentale

Le monde arabe est en flammes, informe Al Jazeera le 27 janvier, alors que les alliés de Washington perdent rapidement leur influence dans toute la région.

L’onde de choc a été lancée par le soulèvement tunisien qui a fait tomber un dictateur appuyé par l’Occident, avec des répercussions en Égypte surtout où les manifestants ont submergé la police d’un dictateur brutal. Certains observateurs ont comparé ces événements avec l’effondrement des Pays de l’Est en 1989, mais il y a d’importantes différences.

Un point crucial est qu’il n’existe pas de Mikhail Gorbachev parmi les grandes puissances qui appuient les dictateurs arabes. En revanche, Washington et ses alliés maintiennent le principe sacré selon lequel la démocratie n’est acceptable que dans la mesure où elle obéit aux objectifs stratégiques et économiques : magnifique en territoire ennemi jusqu’à un certain point mais pas dans notre arrière-cour, à moins que, s’il vous plaît, on puisse la domestiquer de manière appropriée…

Lire la suite de la traduction de l’article de Noam Chomsky sur Mémoire des luttes : Révolte dans le monde arabe : le déclin de l’influence occidentale


24/01/2011

La Tunisie est l’avenir du monde

Triste horizon et sombres nuages, tout bloqué, espoir mort ? Oh que non. En se révoltant et en mettant bas un pouvoir autocratique, les Tunisiens rappellent à tous combien il n’est rien de plus actuel que la juste rage et la saine colère. Ils sont nos frères, nos semblables, et ils montrent la voie, celle des résistances populaires à l’empire. La Tunisie est l’avenir du monde…

Lire l’article sur Article11 : La Tunisie est l’avenir du monde


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