antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

11/02/2017

Qui est vraiment Etienne Chouard ?

Classé dans : politics @ 17:08

Depuis 2008, Étienne Chouard a été accusé d’avoir approuvé certains travaux de personnalités de droite, voire d’extrême-droite et de diffuser sur son blog des théories du complot. Il a déclaré avoir trouvé des qualités à des personnalités controversées comme Thierry Meyssan, Jacques Cheminade ou Alain Soral, au nom du refus de tout sectarisme.

A lire sur Luttons Contre le FN : Qui est vraiment Etienne Chouard ?


28/01/2017

Comment des cyber-supporters de Trump tentent de faire élire Marine Le Pen

Classé dans : politics @ 17:41

En investissant les plateformes numériques, des supporters de Donald Trump tentent d’influencer l’opinion publique française pour booster la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

Lire cet article de Buzzfeed traduit sur Courrier international : Comment des cyber-supporters de Trump tentent de faire élire Marine Le Pen


13/12/2016

Cartographie de l’extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre

Classé dans : exclusions, politics @ 22:20

Tous les six mois environ, nous proposons, en partenariat avec le site REFLEXes, un aperçu des principaux groupes et personnalités de l’extrême droite française sous la forme d’un schéma. Dans cette 6ème édition largement remaniée et augmentée, nous avons recentré la place du Front national, qui se trouve désormais au carrefour des différentes « familles » qui compose la mouvance d’extrême droite.

A voir et à lire sur La Horde : Cartographie de l’extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre


16/07/2016

Le tout-sécuritaire sert ceux qui nous frappent

Classé dans : politics @ 16:07

Face à la menace terroriste, nous adoptons de mauvaises réponses en frappant militairement au Moyen-Orient, et en mettant en œuvre une politique du tout-sécuritaire qui se révèle inefficace. Les Etats-nations occidentaux sont aujourd’hui devenus des Etats de sécurité nationale, dont l’obsession s’étend, au-delà du seul terrorisme, à l’immigration, à l’ultra-gauche anticapitaliste, aux lanceurs d’alerte.

A lire sur Libération : Le tout-sécuritaire sert ceux qui nous frappent


03/07/2016

L’autoritarisme rampant à la française

Classé dans : culture de la peur, exclusions, libertés, politics @ 12:39

Depuis plusieurs mois, défenseurs des droits humains, magistrats et universitaires alertent l’opinion. À un an de l’élection présidentielle, ils pointent du doigt une série de signaux inquiétants pour la démocratie…

Un article complet et intéressant à lire sur Slate : L’autoritarisme rampant à la française


13/06/2016

Après Orlando, la communauté LGBT ne doit pas se laisser instrumentaliser

Classé dans : politics @ 19:26

La pire conséquence de la tuerie qui a fait au moins 50 morts serait une manipulation de la question gay par les droites extrêmes.
[...]
Heureusement, certains leaders LGBT, ceux qui sont encore crédibles, marqueront comme lui une ligne sur le sol qui dira: à partir de là, c’est une instrumentalisation de la droite, de Trump, du FN en France pour attirer certains gays vers des partis extrêmes qui utilisent leur colère face à l’immigration et qui n’ont plus peur d’exprimer leur racisme.

Lire l’article de Didier Lestrade sur Slate.fr : Après Orlando, la communauté LGBT ne doit pas se laisser instrumentaliser


11/04/2016

Philippe Pascot – Pilleurs d’Etat

Classé dans : politics @ 11:52

Présentation de son livre « Pilleurs d’Etat » par Philippe Pascot, invité sur RMC par Jean-Jacques Bourdin à voir sur YouTube :

Philippe Pascot Pilleurs d’Etat Bourdin Direct RMC


16/05/2015

En Irlande aussi, le réveil de la gauche anti-austérité fait trembler le pouvoir en place

Classé dans : désintoxicant, politics @ 17:15

Le parti de gauche anti-austérité Sinn Féin est devenu incontournable depuis les élections européennes. En parallèle, un nouveau mouvement social, Right2Water, issu des luttes contre la taxation de l’eau et la privatisation déguisée de ce bien commun, mobilise massivement. Et formule désormais des propositions pour améliorer le système de santé et d’éducation, pour diminuer le pouvoir de la finance et relancer de véritables politiques économiques d’intérêt général. Après la Grèce avec Syriza et l’Espagne avec Podemos, l’Irlande sera-t-elle le 3ème pays d’Europe où une gauche de transformation et anti-austérité est en mesure d’accéder au pouvoir ?

Lire l’article sur Basta ! : En Irlande aussi, le réveil de la gauche anti-austérité fait trembler le pouvoir en place


10/02/2015

Syriza cernée

Classé dans : désintoxicant, politics @ 10:36

On savait que l’expérience Syriza serait une leçon de choses en politique, la mise à nu, toutes technicités juridico-financières envolées, des ressorts fondamentaux de la puissance et de la souveraineté. De ses confiscations dans des institutions aussi. Nous y sommes – et encore plus vite que prévu…

Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog La pompe à phynance : Syriza cernée – Les blogs du Diplo


I comme Inégalités, par Thomas Piketty – Conférence à l’Agora des Savoirs à Montpellier

Classé dans : désintoxicant, politics @ 10:33

La répartition des richesses est l’une des questions les plus débattues aujourd’hui. Pour les uns, les inégalités n’en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l’évolution des inégalités sur le long terme? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis. Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s’appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital. Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d’égalisation des conditions sur le long terme, à l’heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques. En tirant de l’expérience des siècles passés des leçons pour l’avenir, les travaux de Thomas Piketty montrent que des moyens existent pour inverser cette tendance.

Voir et écouter la conférence sur l’Agora des Savoirs 2013-2014 sur le site de la Ville de Montpellier : I comme Inégalités, par Thomas Piketty


29/05/2014

Frédéric Lordon, économiste : “L’Europe est devenue un fétiche encombrant”

Classé dans : désintoxicant, politics @ 22:13

Parmi toutes ces règles irréversiblement gravées dans le marbre des traités, il en est une, spécialement scélérate, qui a pour propriété de surdéterminer la privation de souveraineté : c’est celle qui organise la libre circulation, interne et externe, des capitaux. C’est par là en effet, et une fois que toute possibilité de financement monétaire des déficits est fermée par les autres règles des traités, que les Etats se trouvent condamnés au passage par les marchés, et par conséquent soumis à leur tutelle disciplinaire permanente. « N’ayez donc plus de déficit pour cesser d’en dépendre », réplique la doxa libérale. Et nous voilà partis pour tous les programmes d’austérité, alors même que c’est la récession, consécutive, je le rappelle, à la crise financière privée, qui a creusé les déficits à ce degré. Et exigerait d’ailleurs qu’on les y maintienne au nom d’une politique contracyclique rationnelle.

C’est donc l’interaction de la tutelle organisée des marchés financiers et de règles à la fois folles dans leurs contenus et illégitimes dans leur forme, qui est au principe d’une destruction volontaire de souveraineté probablement sans précédent dans l’histoire politique moderne…

Lire l’interview de Frédéric Lordon sur Télérama.fr : Frédéric Lordon, économiste : “L’Europe est devenue un fétiche encombrant”


13/05/2014

« Les financiers sont au coeur de ce projet » – Une autre histoire de l’Europe (1)

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics @ 20:04

« “Lobby” c’est encore trop doux : ça suppose que les forces économiques fassent pression, de l’extérieur. Or, elles guident les institutions de l’intérieur. » On a interviouvé Geoffrey Geuens, maître de conférences à l’Université de Liège. Au fil de son récit, on a finalement décidé de raconter une autre histoire de l’Europe : celle des financiers, des administrateurs et des industriels. À l’oeuvre dès la création du projet en 1952, avec la CECA, ils sont « le ver dans le fruit ».

A lire sur FAKIR : « Les financiers sont au coeur de ce projet » – Une autre histoire de l’Europe (1)


23/04/2014

Pourquoi les pauvres votent à droite ?

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics @ 19:33

Après chaque nouveau scrutin, le même étonnement. Comment expliquer qu’une masse d’électeurs désargentés se déplace pour apporter leur soutien à ceux-là mêmes qui proposent d’abord de réduire les impôts des riches. Dans la préface au livre de Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?, Serge Halimi donne des éléments pour analyser ce paradoxe qui est loin d’être seulement américain ou français.

A lire sur terrain de luttes : Pourquoi les pauvres votent à droite ?


23/01/2014

Vive la crise ! disent les riches, qui continuent de s’enrichir

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics @ 10:40

Dans un rapport publié ce lundi sous le titre Working for the few, l’organisation d’aide internationale Oxfam pointe un phénomène majeur de la situation économique actuelle : malgré la crise du système financier ouverte en 2008, la fraction la plus riche des sociétés – qui est largement responsable de cette crise par la spéculation qu’elle a stimulée – a continué à s’enrichir. Pour elle, il n’y a en fait pas de crise…

A lire sur Reporterre : Vive la crise ! disent les riches, qui continuent de s’enrichir


21/11/2013

Génération 68, un mythe

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, écologie @ 22:38

S’il existe une génération 68, c’est dans l’esprit de ceux qui ne l’aiment pas : ses aînés qui ruminent encore l’émeute, les grèves, l’argent perdu et la mise en cause sauvage des vertus familiales et civiques ; ses cadets qui attribuent les errements actuels à une dérive originelle, presque un demi-siècle après, portée aujourd’hui par des soixante-huitards au pouvoir. S’il fallait traduire en termes politiques, on dirait que la haine vient de tous côtés, des conservateurs, catholiques, traditionalistes, entrepreneurs dynamiques, mais de la gauche aussi, convertie au management ou accrochée aux positions de la vieille gauche. Au moins ces hostilités convergentes permettent-elles de révéler un fait négligé : la génération 68 n’a jamais pris le pouvoir…

Lire l’article sur Régime d’opinion, Les blogs du Diplo : Génération 68, un mythe


NO ES UNA CRISIS

Depuis 2008, l’Espagne s’enfonce dans la crise. Les politiques d’austérité s’abattent sur Madrid. La ville est exsangue, meurtrie. Pourtant le peuple résiste…

Un web-documentaire de Fabien Benoit et Julien Malassigné : NO ES UNA CRISIS


12/10/2013

Ne vivons plus comme des esclaves !

ne vivons plus comme des esclaves
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec. Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

Voir le film gratuitement sur nevivonspluscommedesesclaves.net


19/06/2013

Eloge de la classe extrême

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, révolution @ 20:11

Je dois dire que je suis un peu fatigué de la faiblesse conceptuelle et de la hargne idéologique qui transparaît dans beaucoup de critiques des différents mouvements qui, depuis le magnifique coup d’envoi des insurrections arabes, s’affrontent, sur les places et dans les rues, aux maîtres du monde et à leurs représentants locaux. Indignados espagnols, Occupy étasunien, printemps d’érable, étudiants chiliens et britanniques, mouvement turc et maintenant brésilien: tout ça, selon bien des marxistes pur jus et/ou réactionnaires pure bile, ça ne serait que classes moyennes et compagnie, donc, ontologiquement voué à la défense d’intérêts bornés et à l’impuissance finale des bébés gâtés de la civilisation marchande.

Lire l’article sur Les contrées magnifiques : Eloge de la classe extrême


29/04/2013

Le balai comme la moindre des choses

Seuls ceux qui portent sur la politique le regard scolastique des logiciens auront du mal à comprendre qu’on puisse dire d’un même événement — comme l’affaire Cahuzac — qu’il est à la fois secondaire et principal. Péripétie fait-diversière et crapoteuse, bien faite pour attraper le regard et le détourner des choses importantes accord sur l’emploi « ANI », austérité, chômage, etc., la bouse soudainement posée n’en a pas moins le mauvais goût de tomber au plus mauvais moment — il est bien vrai que le spectacle de la cupidité déboutonnée, lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche. Elle y ajoute surtout un effet de révélation potentiellement dévastateur si l’on en vient à considérer que les « péripéties », loin d’être des exceptions locales sans signification globale, sont en fait les expressions d’un système, et qu’il n’est peut-être pas fortuit qu’on retrouve identiquement cette passion de l’argent dans tous les gouvernements qui se succèdent pour garantir sa continuité à l’austérité ainsi qu’à toutes les politiques conduites chaque jour plus visiblement d’après les intérêts du capital.

Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog La Pompe à Phynance : Le balai comme la moindre des choses


06/04/2013

Comme disait Prévert, MERDE À L’OR ! (et à l’argent ! ajouterais-je)

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 21:19

Alors voilà, moi ce qui me fout la gerbe et me donne des envies de meurtre(s), c’est pas la longueur du yacht de Machin ou les comptes à G’nève ou à Singapour (Caïman pareil !) de Bidule, moi c’est l’argent qui me reste en travers de la poche, cette saloperie qui manque à des millions de gens pour survivre, dans un monde où on peut plus cueillir des fruits sur les arbres pour se nourrir ; c’est la caissière foutue à la porte pour un pot de yaourt dont la date de péremption tombait deux heures après la fermeture du magasin ; c’est le chomdu qui se transforme en bonze et se réchauffe le cœur avec de l’essence à briquet ; c’est que dans ce système on est malheureux de trop de travail et tout pareil de pas de travail. Ce qui est tout de même un signe d’échec absolu, une honte pitoyable en matière d’organisation des sociétés humaines.

Bien sûr, un ministre du budget qui planque ses sous, ça peut faire rire jaune. Mais c’est pas du tout le problème. Le problème, c’est de savoir si l’évolution de l’espèce humaine restera bornée par l’extraction de la plus-value.

Est-ce qu’on en reste là ? Avec du travail exploité qui fait des consommateurs grugés et des citoyens roulés dans la farine… Avec des vies sans prix, écrasées par une abstraction : la valeur, que l’argent véhicule plus vite que la lumière et que les marchandises incarnent avec entrain…

Lire l’article sur le blog de Claude Guillon : MERDE À L’OR !


31/03/2013

Les médias et la politique…

Classé dans : désintoxicant, politics @ 22:39

A voir et à revoir ces deux documentaires incontournables :

Les Nouveaux Chiens de garde

Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise…

lesnouveauxchiensdegarde.com

Les Nouveaux Chiens de garde est un film documentaire réalisé par Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, sorti en France le 11 janvier 2012. Il s’agit d’une libre adaptation au cinéma de l’essai du même nom de Serge Halimi (paru en 1997 et réédité dans une version actualisée en 2005). Le film, comme le livre, explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique.
A voir on Vimeo : Les Nouveaux Chiens de Garde

Et le dernier film de Pierre Carles : Hollande, DSK, etc.

« Hollande, DSK, etc. » est une enquête indépendante sur les médias en campagne électorale tournée lors de la présidentielle de 2012. Plusieurs versions de travail de ce reportage ont successivement été rendues publiques depuis la mise en ligne d’une première mouture avant le 1° tour de l’élection. La version définitive est visible ici, en accès libre, en « streaming ». Elle est également disponible en pair à pair (P2P).

Voir le documentaire sur le site de Pierre Carles: www.pierrecarles.org/


28/03/2013

Le Père François est une ordure

Classé dans : désintoxicant, politics @ 21:19

Non, réveillez-vous, je ne parle pas du nouveau pape, qui m’indiffère autant que son prédécesseur. Mais bien de Judas Hollandréou, notre président pour encore 4 ans et 2 mois.

Résumé des épisodes précédents : François Hollande est élu président le 6 mail 2012, un peu par défaut, profitant de l’explosion en viol de DSK et de la vengeance des Français contre le nain scandaleux qui s’était foutu de leur gueule avec un cynisme inouï pendant les cinq années précédentes.

Seuls quelques indécrottables naïfs croyaient qu’il était “de gauche”, il n’avait d’ailleurs fait que le service minimum en matière de promesses électorales, parsemant tout juste sa triste litanie de quelques envolées comme “mon ennemi c’est la finance”, dont on mesure aujourd’hui le ridicule total. Hollande, devenu Judas Hollandréou, a signé sa reddition sans combattre (traité Merkozy), nous obligeant à rembourser ad vitam aeternam des intérêts indus aux banksters, tout en sabotant le secteur public et libéralisant totalement le pays sous prétexte de “réduction des déficits”.

Pour amuser le couillon, on peut bien qualifier cette politique de “droite” ou de “gauche”, ou d’austérité, c’est surtout une politique ultralibérale…

Lire la suite de l’article sur Le blog de SuperNo : Le Père François est une ordure


« La liberté de consommer est une illusion bien cher payée »

« Nous avons réussi à créer de la misère et du mal-être dans des sociétés d’opulence matérielle », assène Vincent Liegey. L’ingénieur et porte-parole du Parti pour la décroissance ne se contente pas de pourfendre le mythe de la croissance infinie. Lui et les co-auteurs du livre « Un projet de décroissance » proposent d’accorder à chacun une « dotation inconditionnelle d’autonomie » : un revenu d’existence qui pourrait ouvrir bien des horizons. Et une invitation à nous questionner sur le sens de notre société…

Lire l’entretien sur Basta ! : « La liberté de consommer est une illusion bien cher payée »


28/02/2013

La régulation bancaire au pistolet à bouchon

Classé dans : désintoxicant, politics @ 22:59

Ce sera sans doute la perle de la crise. Karine Berger, députée socialiste, rapporteure du projet de loi dit de « séparation » et de « régulation » des activités bancaires, reprenant la parole en commission des finances après les exposés de MM. Chifflet, Oudéa et Bonnafé, respectivement président de la Fédération bancaire française, président de la Société Générale et directeur-général de BNP-Paribas : « Vos trois exposés laissent paraître que vous n’êtes pas réellement gênés par ce projet de loi ; j’en suis à la fois étonnée et ravie »…

Qu’elle en fût uniquement étonnée n’aurait trahi qu’une charmante simplicité d’esprit. Qu’elle en soit au surplus ravie ne laisse plus le moindre doute quant au côté où elle se tient. Pour notre part, plus rien ne nous étonne dans les rapports du socialisme de gouvernement et de la finance — quant au ravissement, évidemment… « I am not dangerous », s’était empressé de préciser François Hollande à l’adresse de la City qu’il était venu rassurer après l’avoir nommée « l’ennemi sans visage », sans doute dans un moment d’égarement, caractéristique du contact avec la foule des meetings. Heureusement vite rattrapé. La députée Berger et le ministre de l’économie et des finances Moscovici, eux aussi, poursuivent le minotaure au pistolet à bouchon — inutile de rentrer les enfants, on ne prévoit pas de bain de sang…

Lire la suite de l’article de Frédéric Lordon sur son blog La pompe à Phynance : La régulation bancaire au pistolet à bouchon


25/02/2013

Les geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques

Gabriella Coleman est une anthropologiste spécialisée dans la « culture hacker ». Elle a ainsi récemment publié le très remarqué livre Coding Freedom: The Ethics and Aesthetics of Hacking.
Elle nous livre ici le fruit de sa réflexion suite à la triste disparition d’Aaron Swartz.

Puisque le code devient pouvoir et que les geeks maîtrisent le code, on assiste en effet à l’émergence d’un nouveau mouvement…

A lire sur Framablog : Les geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques, par G. Coleman


31/01/2013

Nous sommes déjà en chemin, créant d’autres mondes

Nous avons déjà commencé. Nous sommes déjà en chemin.

Notre NON au capitalisme, notre NON à la machinerie folle de la production-pour-la-production, qui entraîne destructions, injustices, écocide et nous dessaisit de la possibilité de vivre humainement est irrémédiable. Nous commençons à le traduire en actes, en attitudes, en manières d’être et de partager. Nous savons bien que le chemin est long et peut-être ne parvenons-nous même pas encore à saisir pleinement ce à quoi ouvre notre NON à la société capitaliste, au monde de la marchandise, au règne de l’argent. Mais nous avons commencé à cheminer, sans certitude, armés de questions, interrogeant tout et toujours, avec la conviction que d’autres mondes peuvent s’épanouir et avec l’espérance qu’ils puissent se substituer à la globalité capitaliste.

Dans ce cheminement, certains pas sont singulièrement amples, comme ceux que les zapatistes ont accomplis depuis ce 1er janvier d’il y a dix-neuf ans que nous célébrons à nouveau, ici, au Cideci-Université de la Terre. D’autres sont plus modestes. Mais tous sont importants ; aucun ne peut être déprécié, aussi minime soit-il. Je voudrais donc évoquer ces pas d’ampleurs diverses, en commençant par les plus petits…

Lire la suite sur la voie du jaguar : Nous sommes déjà en chemin, créant d’autres mondes


20/01/2013

Faire du Mali une vitrine commerciale du Rafale, une déclaration inouïe de François Hollande – Canard Enchaîné

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, nord/sud, politics @ 14:11

Si l’on en croit le Canard Enchaîné de cette semaine page 2, François Hollande a visité ce 14 janvier 2013 la base militaire d’Abu Dhabi, « vitrine » de l’armement français.Sans complexe, il aurait interpellé sur place l’un des pilotes de chasse dont les Rafale sont positionnés à Abu Dhabi : « Il se peut qu’on ait besoin de vos Rafale au Mali ». Certes, on peut comprendre qu’il faille agir pour empêcher les islamistes d’envahir Bamako, mais pourquoi François Hollande a précisé : « Il faudra leur montrer toutes les qualités du Rafale » aux acheteurs potentiels, d’abord les Émirats et surtout : « C’est aussi un élément très important de votre mission : montrer que les matériels français sont les plus performants… Merci pour votre double mission : à la fois opérationnelle et… commerciale !…. »…

Lire l’article pour voir jusqu’où peut aller le cynisme sur lucky : Faire du Mali une vitrine commerciale du Rafale, une déclaration inouïe de François Hollande Canard Enchaîné, ce 16 janvier 2013.


13/12/2012

Internet, c’est un truc de hippies

Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.


[...]
Je ne crois pas qu’on puisse comprendre Internet sans prendre en compte ces prémisses culturels. Même s’ils sont largement négligés de nos jours, ils ont imprégné toute la structure fondamentale du réseau et leurs conséquences sont toujours largement présentes aujourd’hui :

    - la sécurité des systèmes est un problème de plus en plus important à tous les niveaux de la société, mais si ce problème existe c’est aussi parce que la sécurité des données n’était pas un enjeu important pendant les premiers temps de l’Internet. Les datagrammes ne sont pas chiffrés, les serveurs et les tuyaux sont partagés entre tous, le DNS n’est pas sécurisé, le routage est fait d’annonces que chacun peut corrompre. Jusqu’à une période très récente, les notions de partage et de confiance sont bien plus importantes, sur le réseau, que celles de sécurité et de confidentialité.

  • TCP/IP est un langage de pair à pair : les notions de client et serveur sont applicatives, sur Internet, pas structurelles. Il n’y a pas de hiérarchie entre les ordinateurs qui sont reliés par le réseau : chacun peut, à tout instant, passer du récepteur au diffuseur sans avoir à obtenir d’autorisation préalable. Sur Internet, la prise de parole est possible partout, pour tous, tout le temps.
  • l’impératif d’intéropérabilité à une époque où le matériel informatique évolue sans cesse dans une hétérogénéité croissante a imposé – si même la question s’était posée – l’usage de standards ouverts et des logiciels libres. Le développement d’Internet et des logiciels libres sont intriqués au point qu’on aurait du mal à imaginer ce que serait le réseau sans eux. Et malgré la toute-puissance des géants du logiciel commercial, ils se sont développés à un point tel qu’au moins la moitié d’entre vous a un téléphone qui fonctionne sous Linux. Si on m’avait dit ça au début des années 90, je me serais moqué.
  • le choix de la transmission par paquet, du datagramme et d’un réseau maillé de pair à pair (en lieu et place des technologies de circuits virtuels et des réseaux en étoile) a créé un réseau qui ignore les frontières des États, qui met en relation des ordinateurs et des humains sans considération des législations locales, des tabous culturels et du contrôle policier. Couper totalement l’accès d’une population à Internet, aujourd’hui, implique non seulement la fermeture des accès locaux mais aussi celle de tout le réseau téléphonique cablé, gsm et satellite. C’est pratiquement impossible (et on a pu recevoir des images de Syrie la semaine dernière malgré toute la volonté du gouvernement local)….

A lire sur OWNI : Internet, c’est un truc de hippies


Zeitgeist : Moving Forward

Zeitgeist : Moving Forward (Aller de l’avant), réalisé par Peter Joseph, est un film documentaire qui présente un argumentaire en faveur d’une transition qui déboucherait sur l’abandon de l’actuel paradigme socio-économique qui gouverne toutes les sociétés du monde. Ce film transcende le relativisme culturel ainsi que les idéologies traditionnelles et se focalise sur les principaux attributs humains et sociaux, ce « terreau vivant ». Le nouveau paradigme social durable qu’il prône, appelé « économie basée sur les ressources », s’inscrit dans le respect des lois immuables de la nature.

Apparaissent dans ce film des experts dans les domaines de la santé publique, de l’anthropologie, de la neurobiologie, de l’économie, de l’énergie, de la technologie, des sciences humaines et autres domaines ayant trait au fonctionnement socio-culturel. Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l’économie monétaire et les sciences appliquées.

Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d’en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu’elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

Une des caractéristiques uniques de ce film, qui le différencie en termes de style de la plupart des autres documentaires, est qu’il exploite en parallèle un thème cinématique/dramatique dans le cadre duquel figurent de véritables acteurs qui jouent différentes scènes abstraites liées au message général du film. Il utilise également avec force de nombreux effets visuels et de l’animation en 2D et 3D, et n’a donc recours que ponctuellement aux caractéristiques traditionnelles des films documentaires.

Longs-métrages


Sur la piste de Notre-Dame-des-Landes

Régulièrement, le Petit Prince, personnage plein de charmes d’Antoine de Saint-Exupéry, visite de nouvelles contrées pour découvrir la beauté de leurs paysages et surtout les habitudes de leurs habitants qui lui réservent toujours d’immenses surprises. Nous publions ici sa dernière aventure[1] qui l’a conduit au pied d’un bocage ensoleillé et humide à la fois, propice à une bonne cohabitation des humains, de la faune et de la flore, jusqu’à ce que…


En bout de piste…

« Bonjour, dit le Petit Prince.

– Bonjour, dit le ministre le plus important.

– Que fais-tu ? demanda le Petit Prince.

– Je rase une forêt.

– Ah, vous avez trop d’arbres dans votre pays ?

– Nous n’avons pas trop d’arbres, mais ceux-là nous gênent. Nous avons un grand projet d’aéroport dont la réalisation est vitale pour l’aménagement du territoire…

Lire sur le blog de Jean-Marie Harribey : Sur la piste de Notre-Dame-des-Landes


29/09/2012

Tordères : commune autogérée, mode d’emploi

Avec 180 habitants, le petit village de Tordères dans les Pyrénées Orientales s’est fait connaître pour son fonctionnement municipal inhabituel : le pouvoir y est aux villageois, et la démocratie, participative. Une expérience d’auto-gestion discrète mais bien rodée. Interview de la mairesse porte-voix, Maya Lesné.

Sur Article11 : Tordères : commune autogérée, mode d’emploi – Marion Dumand


30/06/2012

Tirage au sort et démocratie délibérative

La pratique de l’échantillon représentatif dans les prises de décision redonne au tirage au sort une place dans les régimes politiques contemporains. La diversité qu’il introduit dans les procédures contribue à renforcer la légitimité démocratique. Il paraît dès lors envisageable, selon Yves Sintomer, d’associer le tirage au sort aux élections elles-mêmes.

Lire l’article sur La Vie des idées : Tirage au sort et démocratie délibérative


17/06/2012

Pour éviter le krach ultime, une conférence de Pierre Larrouturou

D’aucuns pourraient penser que les périls actuels constituent une crise parmi les autres. D’autres, au contraire, insistent sur l’ampleur inédite de la crise qui se prépare et postulent du fait que les événements de 2008 ne sont que la première vague annonçant le tsunami socio-économique à venir.

Pierre Larrouturou nous livre ici un constat alarmant, à grand renforts de chiffres méconnus. Car il faut prendre la mesure de l’importance de la menace. Mais il nous donne aussi de l’espoir en cherchant notre puissance d’agir pour oeuvrer contre la catastrophe annoncée.

Les images illustrant cette conférence sont issues de la présentation de Pierre Larrouturou. Nous le remercions de la rendre disponible au plus grand nombre.

A visionner sur YouTube : Pour éviter le krach ultime, une conférence de Pierre Larrouturou, 23/11/11

Envoyé par pascal.


31/05/2012

Alain Brossat : « La culture est devenue un moyen de gouvernement parmi d’autres »

Classé dans : culture, désintoxicant, politics @ 22:33

S’il y a une notion que se plaît à défendre – avec tambours et trompettes – l’ensemble des acteurs et décideurs de la démocratie française contemporaine, c’est bien celle de culture. À droite, à gauche, dans les colonnes des hebdomadaires de la gauche molle ou dans celles des quotidiens de la droite dure, le refrain est le même : la culture vaste entité molle jamais réellement définie est par définition positive, porteuse d’espoir, de changement, d’amélioration. Il en faudrait toujours plus, partout, tout le temps. Si bien qu’on n’interroge finalement très peu cette idée de « tout-culturel » et ses répercussions sociales ou politiques. Œillères. Comme l’écrit Alain Brossat : « Les préjugés qui nous portent à voir la culture comme un domaine élevé et une instance salvatrice sont si puissants qu’on conçoit difficilement que la culture est désormais bel et bien enraciné au cœur des dispositifs biopolitiques. »

Avec Le Grand dégoût culturel, publié en 2008 Le Seuil, le philosophe Alain Brossat jetait un pavé affuté dans le marigot culturel. Il y pointait les contradictions de nos démocraties contemporaines gavées de culture ainsi que la servitude béate de citoyens dépossédés de toute réelle implication dans le champ politique. Alors que pseudo-intellectuels, politiques, bureaucrates cultureux et médiacrates pompeux se rengorgent d’aise en clamant qu’ils sont au service de la Sainte Culture – jurisprudence Lang –, les processus de dépossession politique se généralisent et le sujet immunisé se replie sur un quotidien consensuel mais irréel. Longtemps posée comme instrument d’émancipation, la culture serait désormais largement au service du pouvoir. Rencontré dans un café de la porte des Lilas, Alain Brossat a accepté de revenir sur les éléments clé de son livre, avant d’élargir les problématiques soulevées.

Entretien sur Article11 : Alain Brossat : « La culture est devenue un moyen de gouvernement parmi d’autres »


26/05/2012

Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique

Nous sommes une nation dont les dirigeants poursuivent des politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible.

Noam Chomsky n’a pas seulement été observer le mouvement Occupy. C’est un vétéran du combat pour les les droits civiques, anti-guerre et anti-interventioniste, des mouvements des années 1960 à 1980 ; il a donné des conférences à « Occupy Boston » et parlé avec les activistes du mouvement « Occupy » à travers les États-Unis. Son nouveau livre, Occupy, publié par Zuccotti Park Press dans la collection Occupied Media Pamphlet, procure à la fois plusieurs de ces conférences, un discours sur « l’occupation de la politique étrangère », et un bref hommage à son ami et co-agitateur Howard Zinn.

De ses discours et dans cette conversation, il ressort clairement que l’auteur et professeur émérite du MIT est impressionné par la spontanéité, celle des communautés coopératives créées dans certains campements, autant que par l’impact politique du mouvement.

Nous sommes une nation dont les leaders poursuivent les politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible — dans les coopératives de travailleurs et d’autres espaces où le peuple attrape le goût d’une façon différente de vivre.

Nous avons parlé dans son bureau, pour l’émission Free Speech TV, du 24 avril…

A lire sur La Revue des Ressources : Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique


15/05/2012

Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire »

Et si, après une stressante campagne électorale, on respirait un peu ? Quelle société voulons-nous aujourd’hui construire ? « La croissance est un problème, pas une solution », affirme Pierre Rabhi, paysan-philosophe. Face à la disparition des questions écologiques dans le débat politique, et à la frénésie marchande qui nous a pris en otages, il invite à repenser la vie sur un mode à la fois « sobre et puissant ». Et à inventer, pour éviter des explosions sociales et un chaos généralisé, un autre modèle de civilisation.

Entretien à écouter et à lire sur Basta ! : Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire »


10/05/2012

Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »

Les chiffres permettent au candidat-président de raconter l’histoire suivante : certes, le chômage a augmenté (« 17 % ») depuis 2007 en France, mais bien moins que dans d’autres pays européens (« 281 % en Espagne ») – ce qui atteste de l’efficacité du président « protecteur ». Mais s’il y a beaucoup de chômeurs (« 2,8 millions ») ou de titulaires du RSA (« 1,8 millions de foyers »), c’est parce que certains ne veulent pas travailler (« 500 000 offres d’emploi non satisfaites ») ou se former (seulement « 10 % de chômeurs en formation ») et profitent du système d’indemnisation et de prise en charge (« la fraude ») qui coûte cher aux Français (« 35 milliards d’euros » pour la formation ; « 10 milliards » pour le RSA).

Les Français sont donc, pour une partie d’entre eux, responsables de leur situation. Et le Président-candidat ne peut laisser passer ces « abus ». C’est son devoir de s’opposer aux corps intermédiaires – qui profitent eux aussi du système (« les organisations socioprofessionnelles ») – en s’adressant directement aux Français (« le référendum »). Il s’agira d’imposer la fermeté contre les fraudeurs et les profiteurs en les obligeants à travailler et à se former.

Cette grille de lecture du chômage de masse et sa mise en scène médiatique ne sont pas nouvelles ni le seul fait du Président-candidat. Des récits de ce type se sont imposés, au-delà de la droite, parmi les élites bureaucratiques depuis 1995…

Lire l’article sur les éditions Agone : Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »


08/05/2012

La droite a quand même gagné (ou : it’s the hegemony, stupid)

Classé dans : culture, désintoxicant, politics @ 22:35

Le FN a marqué des points. A gauche comme à droite, on s’est empressé de comprendre et de consoler ses électeurs ; l’UMP s’est même permise d’aligner son programme sur leurs désirs supposés – puisqu’ils adhèrent à « tout et n’importe quoi » comme je l’écrivais ici – en mettant la frontière au cœur de son discours. Et cette campagne ultra réac n’apporte presque que des bénéfices ; les centristes et les (soi-disant) humanistes s’écrasent et Sarkozy, même probablement sorti, reste bien haut malgré son bilan déplorable.

Comme le note Raffaele Simone dans cet entretien passionnant, ce ne sont pas des phénomènes passagers, mais le produit d’un « air du temps » particulièrement favorable :

En ce sens, j’avance l’idée que cette droite nouvelle, consommatrice, people, médiatique, liftée, acoquinée aux chaînes de télévision, appelant à gagner plus d’argent, défendant les petits propriétaires, décrétant comme ringardes les idées d’égalité et de solidarité, méfiante envers les pauvres et les immigrés, est plus proche des intérêts immédiats des gens, plus adaptée à l’ambiance générale de l’époque, plus  » naturelle  » en quelque sorte. Et c’est pourquoi elle gagne.

Il a raison ; la droite va peut-être perdre cette élection, mais elle a gagné dans les têtes. Elle a gagné et elle pourtant elle continue à se présenter comme une idéologie de combat, victime, minoritaire, pour mieux s’affirmer insidieusement. Pour moi, elle est désormais en situation d’hégémonie culturelle, et notamment parce qu’elle se construit en permanence contre trois grandes figures, aux travers desquelles on peut lire tous ses discours : l’assisté, l’étranger et le bobo…

Lire la suite de l’article sur radical chic : La droite a quand même gagné (ou : it’s the hegemony, stupid)


« L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne »

Mi-mars, à New York. Voilà maintenant six mois que quelques centaines d’activistes ont occupé, un soir de septembre, le parc de Zucotti, au cœur du quartier financier du sud de Manhattan. L’occupation a cessé deux mois plus tard, après son expulsion par la police new-yorkaise. Mais les militant-e-s ne se sont pas démobilisé-e-s. En cette fin d’hiver / début de printemps, ils s’affairent à préparer de grosses mobilisations, prévues pour le mois de mai : « occupy spring », le « printemps d’occupy », en référence, bien sûr, au « printemps arabe » qui les a tant inspiré. Libérés des contraintes liées à l’animation du campement, ils multiplient les actions – le 16 mars, Occupy Wall Street a même brièvement occupé, pour la toute première fois… Wall Street même, manifestant devant la bourse, à l’heure où retentit la cloche qui annonce sa fermeture pour le week-end. Les débats sont nombreux, sur les suites à donner au mouvement, les risques de « récupérations » par des organisations soupçonnées d’être proches du parti démocrates, la structuration et l’organisation de la dynamique, etc.

L’occasion de faire le point avec David Graeber, anthropologue et militant anarchiste qui a activement contribué à la préparation de l’occupation

Sur Mouvements : « L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne », entretien avec David Graeber


05/05/2012

La fabrique des débats publics, par Pierre Bourdieu

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics @ 22:52

D’un côté, une situation économique et sociale inouïe. De l’autre, un débat public mutilé, réduit à une alternative entre austérité de droite et rigueur de gauche. Comment se délimite l’espace des discours officiels, par quel prodige l’opinion d’une minorité se transforme-t-elle en « opinion publique » ?

C’est ce qu’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans ce cours sur l’Etat donné en 1990 au Collège de France et publié ce mois-ci sur Le Monde diplomatique : La fabrique des débats publics, par Pierre Bourdieu


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