antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

21/10/2009

Des intellectuels chinois diffusent la Déclaration des Droits de l’Homme sur la toile!

Alors que 2009 est une année sensible pour la Chine , avec le 60ème anniversaire de la République Populaire de Chine, le 20ème anniversaire des massacres de la place Tienanmen, et le 50ème anniversaire de l’exil du Dalai Lama, et que le contrôle de l’internet par les autorités ne cesse de se renforcer, jeudi dernier, 8 Octobre, 15 intellectuels chinois, dont des écrivains, des universitaires et des avocats, ont diffusé en ligne une Déclaration des Droits de l’Homme sur Internet, établissant les droits du citoyen à l’accès et la diffusion de l’information.

Déclaration des Droits de l’Homme sur Internet

Ceux d’entre nous qui sommes debout sur le talus surplombant le courant de l’histoire ont été témoins du potentiel de cette nouvelle technologie: l’Internet. Nous comprenons à quel point cette nouvelle révolution technologique a entraîné des progrès et des changements sociaux. L’Internet possède un grand potentiel pour faire progresser les droits humains fondamentaux et la liberté pour le peuple chinois. Sa contribution à la civilisation sera mise sur un pied d’égalité avec la découverte du fer et du feu, ou l’invention de la charrue et la roue dans les temps anciens.

Nous reconnaissons l’arrivée de l’activisme « Netizen » et le considérons comme une tendance irréversible. Les témoignages des citoyens, par le biais de l’utilisation de téléphones mobiles et appareils photo numériques dans la diffusion d’informations in situ, sont devenus à la mode et la mode. L’Internet a également fourni aux internautes un espace illimité pour la créativité et pour pouvoir exprimer des opinions à travers les blogs, podcasts, BBS et commentaires en ligne.

Nous croyons qu’il est de la responsabilité du citoyen d’être préoccupé par les affaires publiques et de la responsabilité de l’internaute de prendre soin de la liberté d’expression sur l’Internet. Les citoyens “Netizens” exercent leurs droits civils quand ils expriment leurs opinions en toute légalité ou quand ils témoignent de la vérité de ce qui s’est réellement passé. La meilleure façon de rajeunir une civilisation ancienne est de lui fournir un noyau de nouvelles valeurs fondées sur la promotion du bonheur et des droits humains fondamentaux des individus. C’est également le meilleur moyen pour améliorer le bien-être de tous en Chine. Pour ces raisons, la liberté d’expression sur l’Internet devrait être encouragée, entretenue et tolérée…

A lire sur France Tibet : tibet.fr/site/index.php?itemid=8221


15/10/2009

Le programme européen Indect vise à développer un système de surveillance des informations d’internet.

Le programme européen Indect vise à développer un système de surveillance des informations d’internet. But avoué : détecter automatiquement les menaces, les comportements anormaux ou la violence.

Pas un jour ne passe sans que l’on apprenne l’existence, ici ou là, de projets bureaucratiques visant à contrôler Internet, cet espace de liberté qui provoque des poussées de fièvre aphteuse chez tous les tyrans et autres aspirants dictateurs de la planète.

La démarche, somme toute assez logique de la part des démocrates éclairés régnant par exemple en Birmanie, en Corée du Nord, en Chine, en Iran ou en Tchétchénie, est plus surprenante de la part des dirigeants australiens ; quoique…On oublie un peu vite que les prix Nobel de lancer de boomerang participent activement à un super Big Brother d’inspiration yankee, ayant pour objectif d’intercepter les communications téléphoniques mondiales, publiques et privées : le célèbre réseau « Echelon ». Outre les Australiens, participent à ce club très fermé de « grandes oreilles » le Canada, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

En Europe, creuset de la démocratie, pour ne pas dire de la civilisation que l’humanité nous envie, nos dirigeants ne caressent pas de si noirs desseins ; contrôler Internet ? Allons donc ! Et pourquoi pas des caméras de surveillance à chaque coin de rue pendant que vous y êtes ? Ou bien l’accès à votre dossier médical par votre employeur en cas d’arrêt de travail consécutif à une petite grippe H1N1 ? Non mais franchement. D’ailleurs Echelon n’a pas empêché la tragédie du 11 septembre, alors …

A lire sur Bakchich : [www.bakchich.info/Indect-relegue-Orwell-dans-la,08907.html


14/10/2009

Testés en Irak, appliqués au G20: les nouveaux canons anti-émeute

Pour disperser les manifestants en marge du sommet du G20 en Pennsylvanie, les canons à eau ont été remplacés par d’autres types d’armes “non létales” issues de recherches militaires. Par exemple, le LRAC – Long Range Acoustic Device -, qui a fait ses premières armes en Irak en 2006 comme lors du récent coup d’état militaire au Honduras, est présenté dans la littérature comme « un système d’hyperfréquence (qui) peut être dirigé sur un groupe d’individus, entraînant nausées, malaises intestinaux, troubles de la vision et de l’ouïe». Les images qui suivent, prises par des sources indépendantes et diffusées sur Indymedia, révèlent toute cette belle mécanique contre-insurrectionnelle…

Lire la suite et voir les vidéos sur # numéro lambda # : numerolambda.wordpress.com/2009/10/03/irak-g20-canons-anti-emeute/


Attention séances fission

Si le nucléaire est négligé par les JT et éludé par les politiques, ses zones d’ombre et ses dangers suscitent des documentaires et des enquêtes souvent remarquables. Dont l’élaboration est la plupart du temps périlleuse. Nous avons décidé de creuser ce sujet tabou. Un premier tableau, puis un retour sur quatre films fort intéressants disponibles en VOD ou en DVD. Prudence, prudence, vous entrez dans un gros dossier…

Est-ce une réaction en chaîne qui touche la télévision ? Depuis un an, enquêtes et documentaires bombardent de questions cruciales un des domaines les plus tabous de notre société : le nucléaire. Tous sont porteurs d’informations capitales, tous excellents dans des styles différents. Mardi 13 octobre, Arte diffuse Déchets, le cauchemar du nucléaire, enquête magistrale – et internationale – sur le talon d’Achille de cette industrie pas comme les autres, menée par le réalisateur Eric Guéret et la journaliste de Libération Laure Noualhat. Il y eut auparavant un portrait sensible de La Hague et de ses habitants : Au pays du nucléaire, d’Esther Hoffenberg (sur France 2) ; une inquiétante plongée dans la maintenance des centrales en compagnie de ses intérimaires : RAS, nucléaire, rien à signaler, du Belge Alain de Halleux (sur Arte) ; les insolubles problèmes que pose le démantèlement d’un petit réacteur : Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s’éteindre, de Brigitte Chevet (sur France 3). Il y aura bientôt Alerte nucléaire sur France 3, à propos des risques d’accident. Mais c’est sans doute le numéro de Pièces à conviction, Uranium, le scandale de la France contaminée qui a fait le plus parler de lui en février dernier, provoquant la colère d’Areva…

A lire sur Télérama.fr : television.telerama.fr/television/une-tele-super-reactive,47985.php

Le documentaire Déchets, le cauchemar du nucléaire passé sur Arte hier soir est visible encore une semaine sur Arte+7 : plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2883866.html


27/09/2009

L’histoire de ma chaussure, par Muntadhar al-Zaidi

L’homme révolté. Les images du geste de Muntadhar al-Zaidi lançant ses chaussures sur George Bush ont fait le tour du monde. Et sa libération récente a été l’occasion de rappeler la notoriété qu’il a acquise ce jour-là. Mais il convient, au-delà de l’image d’Epinal d’un geste iconoclaste et sympathique, d’entendre le message d’al-Zaidi, tel qu’il l’a donné dès sa libération. Celui d’un homme bouleversé et révolté par les horreurs innombrables qui se sont abattues sur son pays, auxquelles son métier de journaliste le confrontait quotidiennement. Ces chaussures désormais célèbres ont une histoire, nous dit-il. « Savez-vous dans combien de foyers brisés par l’occupation étaient entrées ces chaussures que j’ai lancé ? Combien de fois elles avaient marché sur le sang de victimes innocentes ? » Chaque soir, al-Zaidi, se faisait le serment de venger, à sa façon, toutes les victimes de l’occupation. Et ce jour là, face à Bush, il a tenu parole.

Muntadhar al-Zaidi

Lire le texte de Muntadhar al-Zaidi sur ContreInfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2789


23/06/2009

Appel à soutien en faveur du porte parole du Réseau « Sortir du nucléaire »


Appel pour un classement « sans suites » en faveur de Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire », menacé de 5 ans de prison pour avoir révélé la vulnérabilité du réacteur nucléaire EPR en cas de crash d’avion de ligne

La vérité doit aussi être faite concernant les espionnages dont le Réseau « Sortir du nucléaire » et Stéphane Lhomme ont été l’objet de la part d’EDF et de sociétés privées mandatées par EDF.

SIgner l’appel et interpeller la cour d’appel de Paris sur le site du réseau Sortir du nucléaire : www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites&sousmenu=dossiers&soussousmenu=slhomme&page=index

Posté par Hélène.


Pour en finir avec les dérives autoritaires

Depuis 1986, date où la législation antiterroriste a été instaurée en France, un empilement de lois successives a construit un système pénal d’exception qui renoue avec les lois scélérates du XIXe siècle et rappelle les périodes les plus sombres de notre histoire. L’accusation d’ «association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction terroriste», inscrite au Code pénal en 1996, est la clef de voûte du nouveau régime. Or, ses contours sont particulièrement flous : il suffit de deux personnes pour constituer un «groupe terroriste» et il suffit d’un acte préparatoire pour que l’infraction soit caractérisée. Cet acte préparatoire n’est pas défini dans la loi, il peut s’agir du simple fait d’entreposer des tracts chez soi. Surtout, n’importe quel type de relation – même ténue ou lointaine, voire amoureuse ou amicale – avec l’un des membres constituant le «groupe» suffit pour être impliqué à son tour. C’est pourquoi, sur dix personnes incarcérées pour des infractions «en rapport avec le terrorisme», neuf le sont sous cette qualification…

Lire l’article sur Libération : www.liberation.fr/societe/0101570130-pour-en-finir-avec-les-derives-autoritaires


08/06/2009

Sarkozy, vampire des média

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, libertés, politics @ 10:10

Que se passe-t-il dans les médias de l’Hexagone ? L’humoriste Stéphane Guillon, qui sévit sur France Inter, est dans le collimateur de l’Elysée. Des journalistes sont convoqués par la police et des patrons de presse démis de leur fonctions, par la seule grâce présidentielle. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer une mainmise tentaculaire de Nicolas Sarkozy sur les médias, Temps Présent dissèque les relations dangereuses existant entre le pouvoir français et l’information.

A voir en ligne l’émission « temps présent » de jeudi dernier sur la Télévision Suisse Romande : www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=#bcid=673809;vid=10784729

Posté par xmx.


22/05/2009

Petits arrangements avec la liberté d’expression


Peut-on seulement envisager l’idée de démocratie sans la libre expression des idées, projets et opinions diverses et variées de la population ? Si le débat démocratique s’alimente de la diversité des points de vue, peut-il s’accommoder de quelconques limitations, quelle que soit la légitimité que l’on peut leur accorder ?

Parfois, la démocratie, ça ressemble à une belle bonbonnière avec du ruban rose autour et pleine de coton bien moelleux dedans. On y est au chaud, bienheureux et guère tanné par le doute ou la circonspection. Les choses sont simples, claires, lumineuses : nous sommes les gentils et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, forcément, ce sont les méchants. Et c’est avec ce genre de logique de cours de maternelle que les gens vaquent à leurs occupations, laissant ceux-qui-savent conduire les affaires du monde et les petites tracasseries de la gestion quotidienne des affaires courantes…

lire l’article sur Le Monolecte : blog.monolecte.fr/post/2009/05/21/Petits-arrangements-avec-la-liberte-d-expression


Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net

« Le président de la République actuel a un plan« . C’est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l’on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l’UMP et ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l’appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n’a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s’apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet… et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l’Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d’écoute à distance, création d’un super-fichier « Périclès » regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures…), création d’un délit d’usurpation d’identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, …

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs en partie elle qui a justifié l’obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car « le président de la République actuel a un plan ». Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d’autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure…

Lire la suite sur Numerama : www.numerama.com/magazine/12948-Decryptage-Sarkozy-et-son-oeuvre-de-controle-du-net.html


19/05/2009

Les autoréductions, une pratique de lutte en pleine croissance ?

Une autoréduction, c’est quoi ?

Ce mot sert à qualifier, en France, des pratiques diverses, mais qui ont un point commun : satisfaire nos besoins de manière gratuite ou moins chère, dans une démarche collective. S’y rattachent donc les actions, parfois nommées réquisitions, que les collectifs de précaires mènent souvent avant les fêtes de fin d’année pour obtenir de quoi alimenter leur réveillon sans débourser l’argent qu’ils n’ont pas (voir ci-dessous le récit des actions à Rennes et Buenos Aires en décembre 2008), les grèves de loyer utilisées par les locataires de logements sociaux ou les résidents de foyers, les luttes pour obtenir des réductions ou la gratuité pour les transports en commun, l’électricité et le gaz, la culture et les loisirs…

Cette forme de lutte est aussi vieille que le mouvement ouvrier : les « déménagements à la cloche de bois » pratiqués à la fin du 19ème siècle (quitter son logement sans payer son loyer et avant que le propriétaire fasse saisir les meubles) en sont un exemple…

A lire sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article734


18/05/2009

Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ?

En un article publié dans son édition d’aujourd’hui, Le Canard Enchaîné revient sur la fin de la manifestation parisienne du 1er mai. Et pointe le rôle plus que trouble de provocateurs policiers, qui ont vaillamment essayé de faire dégénérer les choses. Comme on y était et qu’on a assisté à une partie de ce que raconte le volatile, voici des éléments de contexte et quelques photos des flics infiltrés.

Fin de la manifestation parisienne du premier mai, le cortège morne se délite. Rien de notable, si ce n’est une trentaine de CRS qui – sans raison aucune – s’en prennent à une dizaine de très jeunes simili-punks, occupés à descendre des bières devant l’Opéra. Les entourent. Les obligent à les suivre. Et les ramènent à leurs camions.

Quelques dizaines de manifestants, témoins de la scène, protestent, gueulent à la provocation. Les CRS se reforment en ligne un peu plus loin, isolant les jeunes qu’ils ont emportés avec eux. Bref face à face entre eux et les manifestants…

A lire et voir sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article400


10/05/2009

Héritiers situationnistes

Lors de l’arrestation de Julien Coupat et des personnes accusées d’avoir saboté les lignes de la SNCF à l’automne 2008, parmi tous les noms plus ou moins fantaisistes utilisés par la ministre de l’Intérieur et les services de police pour décrire la nébuleuse politico-idéologique auquel les « terroristes » appartenaient, il en est un, un seul, qui avait une certaine légitimité : celui d’ultra-gauche. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce terme n’a pas été forgé pour l’occasion, comme celui, plutôt comique, d’« anarcho-autonome ». Et même si son usage a parfois été contesté par ceux qu’il était censé désigner, il possède indubitablement une valeur descriptive. En effet, bien qu’ils soient restés attachés au projet communiste, les mouvements qu’on regroupe sous le nom d’« ultra-gauche » se sont toujours démarqués de l’extrême gauche par leur opposition à Lénine, à Trotski et à leurs héritiers. Ce qui particularise également l’ultra-gauche, c’est la critique, voire le rejet pur et simple, des modes d’action propres à l’extrême gauche – qu’il s’agisse de l’organisation en partis ou en syndicats, du parlementarisme ou du soutien aux luttes antifascistes ou de libération nationale. L’ultra-gauche a toujours privilégié des formes d’organisation anti-hiérarchiques basées sur la démocratie directe, et la concentration de toutes ses forces en direction d’un seul but : la révolution. En effet, vouant aux gémonies les formations d’extrême gauche traditionnelles, la mouvance impliquée dans Tiqqun et ses avatars successifs ne se reconnaissait que dans un Parti « imaginaire » : le parti de ceux « qui choisissent de vivre dans les interstices du monde marchand et refusent de participer à quoi que ce soit qui ait rapport avec lui ». Ce qui ne l’empêchait pas de reprendre la question du communisme à nouveaux frais, non pas comme système politique ou économique – « Le communisme se passe très bien de Marx. Le communisme se fout de l’URSS » – mais comme instauration d’une forme de communauté authentique : « Une chose m’est propre dans la mesure où elle rentre dans le domaine de mes usages, et non en vertu de quelque titre juridique. La propriété légale n’a d’autre réalité, en fin de compte, que les forces qui la protègent. La question du communisme est donc d’un côté de supprimer la police, et de l’autre d’élaborer entre ceux qui vivent ensemble des modes de partage, des usages. » L’Appel

Plus exactement – et les services de police l’ont reconnu eux-mêmes – Tiqqun, Coupat et alii s’inscrivaient dans la filiation de l’Internationale situationniste I.S., un mouvement singulier à tous points de vue : Guy Debord, qui en fut l’un des principaux meneurs, le définissait en 1963 « à la fois comme une avant-garde artistique, une recherche expérimentale sur la voie d’une construction libre de la vie quotidienne, enfin une contribution à l’édification théorique et pratique d’une nouvelle contestation révolutionnaire » [4]. Né dans les années 1950 de la rencontre entre plusieurs artistes issus du surréalisme et du lettrisme, ce groupe en était venu progressivement à adopter les positions politiques de l’ultra-gauche de son temps ; une trajectoire singulière qui s’explique tout autant par sa rencontre avec certains intellectuels marxistes « hérétiques » Henri Lefebvre, Cornelius Castoriadis, etc., que par son ardente recherche des moyens susceptibles de rendre la vie intégralement poétique, par-delà les limites que lui impose un certain ordre du monde social…

A lire sur le tigre : www.le-tigre.net/Heritiers-situationnistes.html#nh1-11

Lire aussi l’article de wikipedia sur l’Internationale situationniste : fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_situationniste


06/05/2009

QUE FAIT LA POLICE ? Bulletin d’information anti-autoritaire – Mai 2009

Deux ans après son arrivée au sommet de l’Etat, Nicolas Sarkozy a décidé de considérer les mineurs comme faisant partie d’un monde à part dans notre société déjà sécurisée à l’extrême. D’où sa volonté de mettre en place un “Code spécifique” permettant de mieux contrôler -et réprimer- les jeunes qui seraient un frein à son ardent désir de réformer le pays des Droits de l’homme. Rien ne saurait ravir davantage nos policiers toujours en recherche d’un ennemi public bien défini.

Cette politique anti-jeune correspond à la décision de refonder l’ordonnance 1945 sur la jeunesse. Elle est lourde de menaces répressives. Bien sûr, la future ex-ministre de la Justice avait tenu à assurer, le 3 décembre 2008, que “le principe selon lequel le mineur délinquant est aussi un mineur en danger ne doit vas être remis en cause”. Ce ne sont que des mots. Belle proclamation en tout cas qui pèse de peu de poids si l’on s’attarde sur le regard mauvais jeté par les défenseurs de l’ordre public sur les mineurs des banlieues lorsque ceux-ci ont l’audace d’avoir le teint quelque peu coloré.

Une certitude, le nouveau “Code de la Justice pénale des mineurs” ne fera pas dans la dentelle. Rachida Dati n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler la nécessité d’une “réponse systématique à chaque acte de délinquance d’un mineur”. Déjà, nous ne sommes pas très éloignés de cette sinistre théorie américaine du “carreau cassé” devant conduire directement en prison l’auteur de ce délit gravissime. Gageons que nos policiers républicains ne manqueront pas d’être les actifs pourvoyeurs de ce “tribunal correctionnel des mineurs” également dans les cartons du ministère de la Justice.

Il nous faudra bientôt admettre que les mineurs montrés du doigt sont bien plus dangereux pour notre société que les truands de la finance, tout comme ces “entrepreneurs” qui ne cessent de faire croître les chiffres du chômage, et peut-être cette fameuse insécurité dans les banlieues. A-t-on envisagé, en haut lieu, l’élaboration d’un “Code répressif” contre les patrons voyous ?

A lire sur QUE FAIT LA POLICE ? : quefaitlapolice.samizdat.net/?p=261


05/05/2009

Leçons d’émancipation : l’exemple du mouvement des logiciels libres

Un mouvement ne parle que rarement de lui-même. Il agit, propose, théorise parfois sa propre pratique, mais ne se mêle qu’exceptionnellement de la descendance de son action dans les autres domaines, qu’ils soient analogues, tels ici les autres mouvement dans le cadre de la propriété immatérielle, ou qu’ils soient plus globalement anti-systémiques. Les incises sur le rôle politique du mouvement du logiciel libre dans la phase actuelle et sa puissance d’émancipation ne sont donc que mes propres interprétations… même si une large partie du mouvement en partage, si ce n’est l’expression, du moins le substrat. Mais d’autres, pourtant membres du même mouvement, et construisant eux aussi le bien commun du logiciel libre pourraient penser que leur motifs d’adhésion et leur objectifs restent largement différents, considérant l’élaboration de logiciels libres comme une autre approche de l’activité capitalistique et de marché, mais qui leur semble plus adaptée au travail immatériel. Approche « pragmatique » et approche « philosophique » ne sont pas incompatibles, c’est du moins la principale leçon politique que je pense tirer de ce mouvement et de son impact plus global sur toute la société. Car si un mouvement ne parle pas de lui-même, il « fait parler » et exprime autant qu’il ne s’exprime. Le mouvement des logiciels libres, et ses diverses tendances, est plus encore dans ce cas de figure, car son initiateur, Richard M. Stallman n’hésite pour sa part jamais à placer les fondements philosophiques au coeur de l’action du mouvement.
[...]

Le mouvement des logiciels libre a fait la révolution, créé de nouveaux espaces de liberté, assuré un basculement des pouvoirs et libéré plus largement autour de lui ce qui aurait pu devenir un ordre nouveau, balisé par les décisions de quelques entreprises. Comme toute révolution, elle est fragile, comporte des zones d’ombres, des « risques » de dérapages ou de récupération. Mais avant tout, comme les révolutions sociales, elle est un formidable espoir qui va ouvrir à la joie du monde non seulement les acteurs, mais tous les autres courants entraînés dans la dynamique, comme nous le verrons plus loin.

Le mouvement des logiciels libres met en avant la notion de « biens communs » : créés par des communautés, protégés par ces communautés (licence GPL, activité de veille permanente pour éviter les intrusions logicielles [5]) et favorisant l’élargissement des communautés bénéficiaires. La gouvernance des biens communs, surtout quand ils sont dispersés à l’échelle du monde et de milliards d’usagers, est une question centrale pour la redéfinition de l’émancipation. Le mouvement des logiciels libres montre que cela est possible…

A lire sur Attac France : www.france.attac.org/spip.php?article9864


03/05/2009

Ne dites pas à ma mère que je suis militant, elle croit que je suis terroriste


Notre démocratie oscille entre légitime défense et paranoïa sécuritaire. La qualification de « terroriste » se dilate et rogne de plus en plus la liberté d’association, d’expression ou de religion.

Près de huit ans après les attentats du 11 septembre 2001, ne serait-il pas temps de s’arracher à la stupeur qu’ils ont déclenchée, et qu’a contribué à entretenir le ressassement hypnotique de leurs images de pénétration et d’effondrement ? Ne serait-il pas temps de recommencer à penser à partir d’un concept – le terrorisme – dont l’énoncé même, la charge affective qu’il charrie, et l’hébétude qu’il provoque, ne favorisent guère le recul analytique ? En l’occurrence, penser à partir de ce concept, c’est aussi penser contre lui, en décodant les jeux rhétoriques auxquels il se prête et les effets de réel que produisent ceux-ci. En effet, si le terrorisme fait partie de ces concepts instables dans leur définition et flous dans leur périmètre, les conséquences de son maniement par les discours politique, judiciaire et médiatique sont en revanche particulièrement claires et concrètes. Elles tiennent dans un estompement progressif de la frontière entre contestation sociale et criminalité, un rétrécissement parallèle du champ des discours dicibles et entendables, et plus globalement une « politique de dépolitisation » qui transforme en ennemis à abattre, non seulement une poignée de groupuscules violents et sans assise sociale, mais aussi des mouvances plus larges et légitimes : des altermondialistes liégeois, hier, Greenpeace, aujourd’hui. Les syndicats demain ?

Lire sur Lalibre.be : www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=499093


Un ordre à faire tomber

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussés à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic. Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe…

A lire sur le site de Soutien aux inculpés du 11 Novembre : www.soutien11novembre.org/spip.php?article433


24 heures de garde à vue pour un SMS

« Pour faire dérailler un train, t’as une solution ? ». Pour avoir reçu ce SMS, un Abbevillois de 29 ans a passé une nuit au poste. Il en ressort profondément choqué.

Méfiez-vous de votre téléphone portable, il peut vous conduire en prison. C’est en tout cas la mésaventure dont a été victime Stéphane, 29 ans, un habitant d’Abbeville sans histoire. Pour avoir reçu un SMS jugé « tendancieux », ce jeune menuisier a passé 24 heures en garde à vue au motif de « non dénonciation de crime ». Rien de moins. « C’est totalement irréel, s’étonne encore la victime de cette mauvaise blague. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. »

Lire l’article sur Le Courrier picard : www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/24-heures-de-garde-a-vue-pour-un-SMS


Jacques Grémoux : « La chaussure est le cocktail Molotov de notre temps »

Le lancer de chaussures est en passe de devenir une arme de contestation planétaire. Pourtant, jusqu’à maintenant, le « take my shoes in your face, you bloody bastard » – ainsi que le nomment ses pratiquants anglo-saxons (en France, on parle plutôt de « fusils à pompes ») – n’a pas fait l’objet des études exhaustives qu’il méritait. Si la pratique prend de l’ampleur, sa réception médiatique est tiédasse : on rigole, on voit ça comme un truc innocent, on se refile le lien vidéo en gloussant et on change de sujet. Grave erreur.

Une étude approfondie des événements montre en effet que le phénomène est désormais consubstantiel des formes contemporaines de lutte sociale. Le jet de chaussures serait en passe de remplacer celui du pavé, voire du cocktail Molotov, dans l’imaginaire de la révolte. Retour sur le phénomène avec le professeur Jacques Grémoux, spécialiste de la rébellion post-moderne et membre d’honneur du collège d’anarcho-pataphysique…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article390


01/05/2009

Après l’Hadopi, la Loppsi : l’an I de l’internet sans majuscule

Et maintenant, 27 Avril 2009, 17 heures et des poussières, l’an I de l’Internet nouvelle génération a sonné : j’ai nommé : LA LOPPSI : la loi pour la performance de la sécurité intérieure !!!
Ou plus exactement l’article 6 de la LOPPSI qui doit modifier la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique.
De quoi s’agit il ? et bien tout simplement de prévoir un dispositif qui (et je cite l’un des commanditaires qui signe par délégation pour le Ministre (de l’Intérieur, de l’Outre Mer et des collectivités territoriales), « impose(r) aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende

Je ne sais pas si vous saisissez très bien la portée du sujet … mais il s’agit ni plus ni moins de l’enterrement en première classe de la notion de Neutralité d’Internet, d’ouverture et tout ce qui faisait la valeur intrinsèque de cette formidable aventure…

A lire sur Never give up : www.jmp.net/index.php/internet/dangers/257-apres-lhadopi-la-loppsi–lan-i-de-linternet-sans-majuscule


Signez l’appel de soutien aux 49 inculpés de la place de la Nation le 19 mars

Suite à la manifestation interprofessionnelle parisienne du 19 mars ayant réunie 350 000 personnes et dont la dispersion était prévue place de la Nation et alors que plusieurs milliers de manifestants étaient encore sur la place, la police a procédé a des charges de dispersion alors que l’énorme manifestation se terminait tranquillement.

Un dispositif policier impressionnant était en place et les accès au métro comme à la place étaient condamnés : en fait tout cela ressemblait à la mise en place préméditée d’une véritable souricière. Les jeunes restés sur la place à écouter de la musique se sont fait gazer et charger. En moins d’une heure, 300 personnes étaient arrêtées et 49 sont passées de la simple interpellation à la mise en examen : tout semblait organisé pour accélérer les procédures « judiciaires ».

Aux arrestations musclées s’ajoutent les violences contre des dizaines de jeunes manifestants sur la place et aux abords du lieu de dispersion.

Du jamais vu 

Nous ne pouvons accepter que des manifestants exerçant un droit légitime soient ainsi réprimés, menacés et risquent d’être condamnés pour avoir publiquement exprimé leur opinion comme près de 3,5 millions de personnes partout en France le même jour. De plus, le contrôle judiciaire particulièrement rigoureux comporte, en plus d’une obligation de pointer au TGI, une interdiction de participer à une quelconque manifestation.

Compte tenu de l’ampleur sans précédent de ces événements, nous, citoyennes et citoyens, organisations politiques, syndicales et associatives souhaitons rappeler notre engagement en faveur de la défense des libertés individuelles fondamentales, dont celle de manifester.

Les personnes poursuivies seront jugées les 06 avril et 04, 05, 09 et 22 mai pour violence avec arme par destination à l’encontre de personne dépositaire de l’ordre public, outrage, rébellion…

signez l’appel sur BELLACIAO : bellaciao.org/fr/spip.php?article83609#sp83609


29/04/2009

Violences policières: un rapport accablant

Trop de menottes, trop de fouilles, trop de traitements dégradants: le comportement des policiers porterait trop souvent atteinte à « la dignité des personnes », selon la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Le détail du rapport, et notre appel à témoins: avez-vous déjà été victimes de telles pratiques?

Le rapport de la Commission nationale de déontologie (CNDS), publié ce mardi, n’est pas tendre pour les forces de police. Il dénonce tout d’abord les « violences au cours des rassemblements sur la voie publique ». Tout en reconnaissant la difficulté de mettre en place un système de vidéo qui filmerait les actions des forces de l’ordre, la Commission recommande tout de même « que les phases d’engagement au contact des manifestants soient filmées par un ou plusieurs fonctionnaires exclusivement missionnés à cet effet », comme cela a été expérimenté lors des manifestations anti-Otan à Strasbourg.

La CNDS décrit également des « atteintes à la dignité des personnes arrêtées ». La Commission préconise fortement l’abandon de la « pratique du tutoiement » ainsi que l’usage de « paroles vexantes » qui peuvent être considérées comme « un acharnement discriminatoire » chez les personnes subissant un contrôle.

Elle déplore également le recours abusif au menottage, pratique qui continue à être « la règle et non l’exception ». De même, la Commission regrette le trop grand nombre de « fouilles à nu » et souhaite qu’une « évaluation individualisée des circonstances et des profils » soit appliquée.

Autre pratique dénoncée: des « manquements déontologiques » lors des reconduites à la frontière. La CNDS évoque des traitements « inhumains et dégradants » de la part des agents. Elle rappelle que la France a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour des faits analogues…

A lire sur l’Express : www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-policieres-un-rapport-accablant_757023.html


La surveillance des e-mails, invitée-surprise du projet Hadopi

Hier en commission des lois, où l’ambiance fut, dit-on de multiples sources, très tendue, le projet Création et Internet a révélé une facette encore méconnue. Celle du filtrage des e-mails. Voire plus en raison du caractère extrêmement vaste des termes employés. dans le texte que doivent voter les parlementaires Une pièce de plus à rajouter à la liste des points noirs de ce fameux projet de loi.

Subrepticement glissée dans le texte au fil des discussions, est apparue la mention de « communication électronique » lors des débats parlementaires. Dans plusieurs endroits du texte qui a été confirmé hier en Commission des lois, on retrouve cette fameuse mention…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50590-filtrage-email-messagerie-hadopi-communication.htm

Posté par Cyrille.


27/04/2009

Julien Coupat : «l’antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie»

Le diable aime les détails. Signe des temps, les détails sont numériques. Le 26 janvier, le chef de section d’assistance aux investigations judiciaires du Bureau de la lutte anti-terroriste adresse un mail au juge Thierry Fragnoli, qui commence sérieusement à s’impatienter. Où sont les expertises des crochets saboteurs de lignes de chemin de fer? Ce mail, jamais révélé, Mediapart en a lu une copie. Réponse policière: la gendarmerie fait au plus vite. Son rapport arrivera «vers le vendredi 13 février». Et l’homme d’ajouter, comme dans une parenthèse d’impuissance : vendredi 13, «jour de chance, il nous en faut. Bien cordialement».

La suite, on la connaît. De la chance, les enquêteurs n’en ont pas eu. Ni ADN, ni empreinte digitale, rien. En ces temps numériques de la preuve scientifique absolue, ça la fiche mal. Surtout quand les relevés d’indices ne se font pas dans les règles de l’art policier, comme ça semble avoir été le cas sur plusieurs des cinq lieux de sabotages un en octobre 2008, quatre simultanés en novembre… Quant à la chance, comme facteur d’enquête, on a connu plus rigoureux.

D’ailleurs, depuis l’offensive des avocats début avril, et les dernières révélations successives cf. onglet Prolonger et ci-dessous, les langues commencent un peu à se délier.

Selon différentes sources proches du dossier, recoupées par Mediapart, l’origine du cafouillage de l’enquête pourrait venir de là. Venir du pataquès autour de l’ADN. Le 8 novembre, au lendemain des dégradations sur les lignes SNCF, c’est ambiance de crise au ministère de l’intérieur. Chacun y va de ses suggestions. La Sous-direction anti-terroriste SDAT et la Direction centrale du renseignement intérieur DCRI ont de forts doutes sur Julien Coupat et son amie, Yildune Lévy. Ils viennent d’être pistés dans la nuit en Seine-et-Marne, à proximité d’un des lieux en question. Trois de leurs amis ont également été contrôlés dans la même nuit, à proximité d’une autre ligne SNCF. Mais ce sont surtout les gendarmes, selon nos informations, qui se montrent les plus affirmatifs. Ils assurent au cabinet de Michèle Alliot-Marie avoir «tout ce qu’il faut» pour confondre les auteurs, aux dires de différents témoignages. Entendre: ils ont les crochets et les empreintes qui vont avec…

A lire sur Libertés & Internets : libertesinternets.wordpress.com/


23/04/2009

Freak power ! La révolution sera joyeuse et foutraque (ou ne sera pas)


C’est mort. Notre monde est morne, notre société chiante, et même les ultimes opposants à la machine molle feraient bailler d’ennui un poisson rouge lymphatique. Ni folie ni talent, nous manquons d’envie et de passion. Nous devrions dévorer le vieux monde, le violer séance tenante, nous ne faisons que le regarder passer. Alors : autant se réfugier dans les Sixties, qu’on rigole un peu.

« Il faut saisir chaque moment comme s’il était le dernier ».
Thoreau.

Une palanquée de foutus larrons, experts à dynamiter les conventions, à se jouer des codes du genre révolutionnaire, à prôner le stupre, le foutre et la jouissance comme exercice de gouvernement, à refuser d’entrer dans le jeu – fut-il radical – sauf à en créer ses propres règles, à dire merde aux méchants, aux gens trop sérieux, aux dogmatiques chiants et aux théoriciens réducteurs. Les seuls militants qu’on serait prêt à suivre les yeux fermés et les sens en éveil, justement parce qu’ils ne le sont pas. Mais inventifs, originaux, jamais fatigués. Débraillés, allumés, vraiment barrés. Rigolards, géniaux et profondément anarchistes. Gens qui avaient compris combien, au froid constat actuel d’une Insurrection qui vient, il manquerait toujours le chant de la vie et de la folie, l’amour du genre humain, de la musique, de la fête et de la drogue. Il y a cinquante ans ou aujourd’hui, un même constat : la révolution ne sera que défaites si elle ne nous permet de jouir davantage.

« Ce ne sont jamais les excès qui tuent, mais ce qui les contrarie. »
Raoul Vaneigem, Le Livre des plaisirs.

Paradoxe : c’est dans la froide et engoncée Amérique, sortant du maccarthysme et toute en proie à un désolant rigorisme, que ces géniaux dynamiteurs se sont pleinement fait entendre. Et on cherchera vainement, si ce n’est dans les marges, de mouvements d’une telle ampleur dans une Europe qui s’est pourtant toujours rêvée à la pointe des combats culturalo-politiques. Fouillez ! Il y a bien les provos, quelques situs dissidents prônant l’éthylisme comme seul moteur de la révolution, d’éphémères militants de la libération sexuelle – pâle copie de leurs inspirateurs américains – et des marginaux solitaires. Mais rien de comparable à ce climat de frénésie libératrice qui agite les Etats-Unis durant les années 1960. Pour le plaisir, retour sur quelques épisodes qu’on ne devrait pas oublier, histoire de ne pas rater les soulèvements qui s’annoncent.

Prends un acide et monte dans le bus !…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article364


Au jardin des Plantes il est désormais interdit de penser et de parler: histoire d’un cours interdit

Je suis inquiet, très, très inquiet…

Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.
Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles…
- « Monsieur Vadrot ? ».
- euh…oui
- Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit
- Pourquoi ?
- Je n’ai pas à vous donner d’explication….
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
- Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte…
- C’est non….

A lire sur Blog Environnement ,nature et société: que disent et font les politiques… : horreurecologique.blogspot.com/2009/03/au-jardin-des-plantes-il-est-desormais.html

Posté par xmx.


Big Brother Awards 2009 : le palmarès

En vrac, et en résumé, ont été primés, cette année : Eric Woerth, ministre du budget, Bertrand Delanoë et Christophe Caresche, de la mairie de Paris, la Mutualité française, la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), le projet européen Humabio, Frédéric Lefebvre (qui a reçu un “bâton merdeux” -sic), Michèle Alliot-Marie, le “zélateur anonyme” et, pour ce qui est des “prix Voltaire” (i.e. “gentils“), Monique et Mireille, deux bénévoles de Calais, ainsi que le Collectif Non à Edvige, l’Appel des directeurs d’école contre Base-élèves et le Collectif Non à l’éducation biométrique de l’Hérault…

A lire sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/06/big-brother-awards-2009-le-palmares/


06/04/2009

HADOPI: TF1 ment

Alors que seulement 16 députés étaient présents dans l’hémicycle pour voter la Loi Internet et Réaction… euh, Création (alias HADOPI), permettant la mise en place d’un tribunal d’exception pouvant suspendre sans jugement, sans présomption d’innocence et sans recours a priori la connexion d’un internaute suspecté de téléchargement illégal, la chaîne de désinformation nationale de majorité présidentielle (Tout Faux 1) montre un hémicycle bondé applaudissant l’adoption de cette loi inique qui ouvre la porte à tous les abus gouvernementaux pour soi-disant tenter de soustraire l’industrie soi-disant morbide des médias à un piratage qui soi-disant la mènerait à sa perte.

La démocratie française va mal, très mal.

http://www.pcinpact.com/actu/news/50180-loi-hadopi-vote-deputes-tf1.htm

Les Pays-Bas, eux, viennent de publier les résultats d’une recherche commandée par le gouvernement sur les conséquences économiques et culturelles du “piratage” sur l’industrie de la musique, du film, et du jeu vidéo. Conclusion : le P2P a un impact « très positif ». (via Read Write Web)

Lire notamment les explications de vote de madame Martine Billard sur le site de l’Assemblée Nationale.

Mais en fait, ce qui est le plus hideux dans cette loi, outre les attaques évidentes aux principes de la Justice, de la vie privée, des libertés individuelles, c’est que cette Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection Intellectuelle est financée non pas par les ayant-droits mais par l’argent public : oui, nous payons pour que la police privée des intérêts privés des industries phonographique et cinématographique s’immiscent dans la vie privée des gens ordinaires dont la seule faute est d’avoir commis « un défaut de sécurisation de la connexion à l’Internet ». Hideux mais classique : l’esclave paie pour que son bourreau fasse son office. La République McDonald’s, où l’on doit payer pour se faire tailler un costume ? Désolé, je n’ai pas pu résisté à une page de pub, service privé oblige.

Voir aussi http://delicious.com/hellekin/hadopi

C’est infantile ! (mais ça marche)

Une mise à jour en forme de farce : après le vote en loucedé par 16 députés un soir, le texte est revenu à l’Assemblée où il a été rejeté par 21 voix (PS) contre 15 (UMP). Les députés PS s’étaient cachés derrière l’hémicycle selon un député UMP qui qualifiait ce comportement d’infantile. Les députés de l’opposition se seraient révélés juste avant le vote, histoire de surpasser en nombre les députés de la majorité, selon une tactique bien envoyée, répondant parfaitement à la tentative pitoyable de passer cette loi en force. Et pan ! Pas volé. Ca fait mal, hein, messieurs de l’UMP.

Malgré tout, la sinistre Albanel entend bien ne pas déroger à la règle de son Parti et forcer tout de même le passage « démocratique » de cette loi. Va-t-on la voir faire du porte à porte pour convaincre les députés UMP de se rendre dans l’hémicycle pour s’assurer une majorité « légitime » ? On rigole, on rigole… Mais comment faire autrement ? L’Assemblée Nationale ressemble de plus en plus à un cirque, il serait dommage de se priver. Tant que le rire n’est pas illégal, plions-nous en quatre (pour se cacher derrière les sièges de l’AN).

Par Hellekin.


05/04/2009

Strasbourg : à force de provocations policières, le feu aux poudres…

Jeudi déjà, une manifestation assez brouillonne s’était conclue par une véritable chasse à l’homme policière. Hier, la pression est encore montée d’un cran entre les forces de l’ordre et les participants au contre-sommet de l’Otan. Après une provocation de trop – le blocage de l’entrée du camp – , de violents affrontements ont eu lieu, opposant manifestants et CRS.

Ils ne faisaient pas le poids, les clowns. Grenades assourdissantes contre gros nez rouges, canons à eau contre perruques multicolores, autant dire souliers de bronze contre pieds d’argile. En clair, les CRS avaient tout loisir de jouer les guerriers, dispersant violemment – après les deux ou trois sommations d’usage – les pitres sympathiques qui leur faisaient face.

Quelques lacrymos, quelques gros pétards policiers destinés à faire autant de bruit que de peur, et zou : cette manifestation qui n’en était pas une, excursion joyeuse d’une trentaine de clowns venus du camp de Ganzau – base arrière des participants au contre-sommet de l’Otan – , était stoppé net en plein quartier du Neuhof, dispersée sans égards, matée sans difficulté. Mais voilà : s’il est facile pour une centaine de robocops policiers de faire étalage de leur puissance face à des nez rouges pacifistes, les mêmes font moins les malins quand les jeunes de la cité prennent le relais. Voire plus du tout, hein…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article352


QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire

Nouvelle série – numéro 29 – Avril 2009

Nos maîtres policiers n’hésitent jamais à s’investir dans la tâche répressive à laquelle ils s’adonnent avec une évidente satisfaction. Faire la chasse aux contestataires “invisibles”, traquer les “voyous” des banlieues, expulser un maximum de sans papiers, ne suffit pourtant pas à la satisfaction de nos fins limiers. Fort heureusement, les fichiers policiers explosent, jusqu’à risquer de devenir inexploitables, tellement les “clients” concernés peuvent y figurer par erreur. Dans ce pays, jadis patrie des Droits de l’homme, il n’est plus un secteur de la vie quotidienne qui ne soit constamment épié par une officine policière. Certaines d’entre elles piétinent les même plates-bandes, se trouvant ainsi en concurrence : ce qui pourrait susciter un retour à la guerre des polices. Nous sommes effectivement sous contrôle actif. Que celui qui n’est pas défavorablement connu des services de police lève le doigt Cela ne suffit pas. Il est indispensable de prévoir de quoi seront faits les lendemains policiers. Mais non, il n’est pas question d’augmenter les effectifs de la Grande Maison car, en ces temps de récession, les économies sont à l’ordre du jour. Il serait surtout envisagé de se pencher sur la forme que pourrait prendre la délinquance future. Sans oublier le grave danger représenté par les millions de “réfugiés climatiques” qui, bientôt, ne manqueront pas de menacer l’ordre public dans les pays encore relativement protégés des ouragans et de la montée des eaux. Ne riez pas. Une récente enquête, publiée dans Le Monde, nous informait que la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie, venait de créer un département prospective. Au cas où… En fait, un très sérieux rapport, titré “Contexte stratégique de la sécurité intérieure à l’horizon 2025″, remis à la ministre de l’Intérieur en septembre 2008, a pour objet d’étudier “les tendances lourdes ou émergentes” en matière de sécurité. Dès le mois de février 2009, une étude plus précise sur “le vieillissement de la population et les besoins de la sécurité intérieure”, s’inquiétait de la possible criminalité des plus de soixante ans. Il fera bon vivre au pays de la liberté au cours des prochaines décennies. Une certitude : la réalité ne tardera pas à dépasser la fiction…

Lire le terrifiant bulletin de la veille sur le dérapages de plus en plus nombreux de l’autorité sur QUE FAIT LA POLICE ? : http://quefaitlapolice.samizdat.net/?p=260


03/04/2009

Les hackers contre Hadopi : chronique d’une guerilla à venir


Hackers et Pirates, il ne faut pas tout confondre. Un hacker est quelqu’un de doué avec l’informatique qui cherche à détourner l’usage d’une technologie pour en faire autre chose. Le but recherché n’est pas nécessairement illégal, il s’agit de maîtriser une technologie, d’en faire un usage ludique, étonnant, ou pourquoi pas artistique.

Dans ce petit clan, il y a – c’est caricatural – les bons (qui ne pensent qu’à s’amuser) et les méchants (qui pénètrent un système eCommerce pour récupérer des cordonnées bancaires), mais le propos de ce billet n’est pas là, et les frontières ne sont pas aussi manichéennes qu’on aimerai le faire croire.

Les Hackers sont contre Hadopi (à ma connaissance), mais leur lutte est plus… rigolote, créative… appelez cela comme vous voulez. Toujours est-il que notre position privilégiée chez RWW nous a permi d’avoir vent de plusieurs contres attaques en préparation qui risquent de faire de l’après Hadopi un joyeux bordel…

A lire sur ReadWriteWeb France : fr.readwriteweb.com/2009/03/31/prospective/hackers-contre-hadopi-chronique-guerilla/


25/03/2009

Hacker Space Festival #2 du 26 au 30 juin 2009

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           Le /tmp/lab annonce le second Hacker Space Festival
                         (Paris, 26-30 Juin 2009)
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Hacker Space Festival 2009 | Appel à contribution

En 2008, nous avons organisé HSF[1] au pied levé, comme une rencontre
ad-hoc de réseaux liés aux hackerspaces, à la recherche technique et
aux créations artistiques qui en émergent et aux questionnements
sociaux qui en découlent. Cette expérience soudaine s'avéra un immense
succès, tant sur les plans de l'organisation auto-gestionnaire que de
la qualité des intervenants, des rencontres et de l'ambiance chargée
d'une émotion palpable, de celle dont on dessine les plus beaux
souvenirs.

L'édition 2008 a généré une émulation forte en France, du fait de son
rôle historique de première rencontre officiellement consacrée au hack,
mais aussi en Europe avec la création du Hacker Space Bruxelles[2] dans
la foulée et le rapprochement avec The Fiber à Amsterdam et le réseau
hackerspaces.org[3]. Les initiatives d'ouverture d'espaces à Grenoble
ou Lille, ou l'annonce de la conférence FrHack[4] témoignent d'un
engouement réel dans une communauté des hackers Français vouée encore à
"l'underground" il y a peu. Nous saluons ces initiatives et leur
diversité !

Bien vite nous avons voulu réitérer l'expérience HSF : toutefois, il
était hors de question d'institutionaliser cette zone autonome
temporaire, ni d'en faire un ersatz de la précédente édition, ni encore
de la parer d'une aura "élite" ou "underground". Au contraire, nous
désirons ardemment; et notamment prolonger les explorations en tous
sens de domaines encore peu connus (voir plus bas) et privilégier la
rencontre et le partage autour d'expériences aux confluences de l'art,
de la technologie et de la politique.

La crise financière mondiale, la déliquescence de la démocratie en
Europe, l'obscurantisme, la paranoïa, l'inculture qui président à la
législation (Loi Internet et Réaction, euh, Création[5][6]) semblent un
terrain fertile à l'élaboration sensible de nouvelles formes de vies
(sociale...). Hâtons-nous de nous reposer quelques jours dans la liesse
et l'extase pour respirer un grand bol de liberté sous les parfums
indélicats de l'usine de médicaments voisine !

Car si l'espace public se réduit telle une peau de chagrin, où chaque
pas de côté devient un pas suspect, et ce, dès le plus jeune âge
(détection des comportements déviants en école maternelle), où se
déplacer sans téléphone portable devient suspect (salut à toi Julien
Coupat[7], prisonnier politique Français, en France !), il est bien un
domaine que le Léviathan a bien du mal à circonscrire et pour cause :
celui du sensible. Même les tentatives désespérées de l'Etat pour
empêcher l'expression libre et prémonitoire du sens (salut à toi la
Demeure du Chaos[8] !) ne peuvent rien contre un rire aux éclats ou un
regard complice, un baiser sensuel ou une explosion de couleurs.

La sensibilité, pourrait-on dire, est ce qui reste à l'homme lorsqu'il
n'a plus rien et le différencie de la personne morale ou de
l'institution qui en sont par essence dénuées. Ainsi, l'art reste
définitivement l'espace public à partager entre humains, et seulement
entre nous. Et s'il reste le dernier espace public à partager, nous
vous proposons de l'explorer et de l'investir lors de la prochaine
édition du Hacker Space Festival, du 26 au 30 juin à Vitry sur
Seine[9].

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  Discours d'ouverture : Sergey Grim et Larry Fake avec Eric Schmoudt
                Groogle Summer of Crode, Koh Lanta Style
       "VLC, je vote pour toi car tu as vraiment merdé quand..."

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== W A N T E D =========================================================

Focaliser sur les solutions plutôt que sur les problèmes.

 * La frontière finale (du hardware) : FPGA ouverts, reverse engineering
 * Designer Religions et les systèmes créatifs de croyance
 * WiFiDoors, conception, piratage et infection des systèmes WiFi intégrés
 * Reverse engineering d'équipements de réseaux télécoms : MSC, STP,
   commutateurs...
 * Attaques algébriques et autres attaques cryptographiques modernes
 * Drones autonomes, parasitaires et viraux
 * Essaims pour la réalité augmentée ou infectée
 * Auto-réplicateurs / auto-fabrication
 * Pénétration de systèmes embarqués : histoires et recettes
 * Réalisations plutôt qu'idées
 * Hacking et capture de FPGA & ASIC
 * Nuage+Vie privée+Logiciel Libre = le meilleur des mondes possibles ?
 * Vêtements anti-explosifs
 * Apps et hacks radio : réseaux maillés en fréquences radios couches I-III
 * Bases de données et vie privée
 * Licences et contenus ouverts : problématiques et éthiques
 * Relations institutionnelles: Lobbying ou Lèche ?
 * Protection contre les armes non-léthales (vestes anti-tasers)
 * Survivre à l'époque du Ministère de l'Immigration et de l'Identité
   Nationale
 * Visite impromptue d'un asile psychiatrique
 * Solutions libres pour la production médiatique historique(TM) (TV,
   radio, presse, DRM)
 * Capteurs de gaz et repères environnementaux
 * Construire un hackerpspace sans argent
 * Piratage de réseaux satellitaires à usage militaire : des oiseaux
   tirés en plein vol
 * Autres sujets de recherche sur la sécurité ou l'insécurité
 * Université et hackers
 * Chimie organique et fermentation
 * Une nourriture saine dans un environnement pollué
 * Production d'énergie à faible conséquence et recyclage
 * Le sandwich médiatique : des couches de merde font-elles de la bonne bouffe ?
 * Déconstruire Carla Sarkozy
 * La fabrique des tricots à faire soi-même
 * Des signes de vie dans le dépôtoir industriel
 * Hallucinogènes et informatique : peut-on programmer sous acide ?
 * Réseaux maillés (Wireless BattleMesh Royal !)
 * Sabotage légal : lorsque la démocratie nous réclame

Et tout ce qui n'entre pas dans les cases.

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== P R O P O S E R =====================================================

Envoyez vos propositions à HSF2009-CFP@lists.tmplab.org

+ Type de la proposition :

 1. conférence (45min. de présentation + 10min. pour les questions)
 2. atelier / workshop / demo (30min. à 2 heures)
 3. installation / performance (musique, plastique, son, vidéo)

Des lightning talks pourront être proposés et organisés jusqu'au
dernier moment, selon la place disponible, sur le modele BarCamp ou
Blitz Conference.

+ Information requise :

 * Titre de la proposition
 * Type (cf. ci-dessus)
 * Langage : Français ou Anglais
 * Nom du présentateur
 * Affiliation (organisation / compagnie)
 * Courte biographie
 * Résumé (5 à 10 lignes)
 * Sujets / mots-clés
 * Inclus une démo ? OUI | NON
 * Release durant le festival ? OUI | NON
 * Connexion nécessaire à l'Internet ? OUI | NON

+ Format acceptables

 * Open Document
 * PDF
 * Plain Text
 * RTF

+ Agenda

 * début des propositions    : maintenant
 * fin des propositions      : 01 mai 2009
 * notification de sélection : 07 mai 2009
 * publication du programme  : 15 mai 2009

+ Critères d'évaluation des propositions :

 1. Sujet innovant
 2. Technologie ouverte
 3. Démonstration / Live
 4. Reproductibilité DIY
 5. Potentiel jouissif

Le comité de programmation ressemble plus ou moins à celui de HSF2008
Voir : http://hackerspace.net/committee

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== L I E U  ============================================================

/tmp/lab
6 Bis rue Leon Geffroy
94400 Vitry sur Seine
France

http://hackerspace.net/directions

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== P A R T I C I P E R =================================================

Email  : http://lists.tmplab.org/listinfo.cgi/hsf2009-talk-tmplab.org
CFPmail: HSF2009-CFP@lists.tmplab.org
IRC    : irc://irc.freenode.net/frlab
Jabber : xmpp:hsf2009@space.cepheide.org?join
Wiki   : http://hackerspace.net/hsf2009

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== L I E N S ===========================================================

Le CFP est disponible en ligne à http://hackerspace.net/cfp

[1]  http://hackerspace.net/hsf2008
[2]  http://hsb.wikidot.com/
[3]  http://hackerspaces.org/
[4]  http://www.frhack.org/
[5]  http://jaimelesautistes.fr/
[6]  http://laquadrature.net/
[7]  http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Coupat
[8]  http://www.demeureduchaos.org/
[9]  http://hackerspace.net/

Posté par hellekin.


11/03/2009

APPEL HADOPI : «black-out» du Net français

HADOPI - Le Net en France : black-out

Devant le ridicule d’un gouvernement qui s’entête à vouloir déconnecter du Net des familles entières sans preuves valables ni procès, la Quadrature appelle les citoyens épris de liberté à procéder au « black-out » de leurs sites, blogs, profils, avatars, etc. Comme en Nouvelle-Zélande, seul pays avec la France où la « riposte graduée » devait être imposée par la loi, pour finalement être repoussée : pour protester contre cette loi imbécile et sa « liste blanche » de sites autorisés, le Net français doit agir et se draper de noir.

APPEL HADOPI : «black-out» du Net français sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/APPEL-HADOPI-blackout-du-net-francais

Posté pas Cyrille.


La réponse au Philippe Torreton : RMIste,

Bref, pour résumer, dans mon genre, je ne suis pas un « RMIste point ». Je suis plutôt un RMIste Virgule.

Et mon genre, qui est un genre c’est à dire qu’il regroupe un ensemble d’êtres ayant la même origine ou liés par la similitude d’un ou de plusieurs caractères, ne connaît pas de  » RMIste point « , contrairement à ce que vous vous permettez de dire.

Si vous vouliez nous faire gober que vous êtes au courant des réalités, que vous compatissiez avec notre pauvre condition, et que vous n’êtes pas coupé de votre base, c’est raté.

A l’ouest, vous l’êtes, et complètement Philipaccio le Condescendant.

Maintenant, j’aimerais revenir sur un point de politique.

Que vous vous vouliez « rappeler à cette droite qui sous couvert de pragmatisme économique, au nom d’un bon sens dont elle seule serait dépositaire, en profite pour saccager tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’autonomie de pensée, à l’indépendance d’esprit, tout ce qui ressemble à de la solidarité, à l’esprit mutualiste, à l’égalité des chances pour chacun. Aux services publiques… « , et bien soit.

Mais qu’après ce rappel, enflammé et révolté, vous en profitiez pour nous servir une « soupe originelle » des plus dégueulasse, injuste et en contradiction totale avec ces « grandes idées », c’est une honte…

A lire sur le site de la coordination des intermittents et précaires, CIP-IDF : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4291


05/03/2009

La Cnil bleu horizon

Sarkozy l’avait promis-juré pendant sa campagne présidentielle de 2007 : il allait « renforcer les moyens de la Cnil pour qu’elle puisse répondre efficacement à ses missions« … C’est chose faite : mais au lieu de crédits sonnants et trébuchants, le « renforcement » en question est surtout doctrinal et consiste à injecter des « moyens » humains dans la stricte ligne gouvernementale, en nommant de nouveaux membres très politisés.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés, créée en 1978, c’est ce poil à gratter citoyen institué pour contrôler les dérives et les délires des fichiers informatiques et de la vidéosurveillance, et garantir en principe à tout un chacun un droit d’accès et de vérification. Malgré des moyens en peau de chagrin, c’est encore la Cnil qui a joué cet été les vigies de la démocratie face au nouveau fichier Edvige, version subrepticement élargie de celui des RG. La commission a obligé le gouvernement à dévoiler son projet de fichier tentaculaire recensant élus, syndicalistes, religieux mais aussi membres d’associations, à raison de leurs comportements et de leurs déplacements…

Or la Commission proprement dite est composée de 17 membres répartis comme suit : 2 sénateurs, 2 députés et 2 membres du Conseil économique et social ; et aussi 2 conseillers d’Etat, 2 conseillers à la Cour des comptes et 2 magistrats à la Cour de cassation. Et enfin 5 « personnalités qualifiées » issues de la société civile.

Ce sont justement ces cinq personnalités qualifiées (ou « PQ », sic !) qui viennent d’être renouvelées en février : résultat, elles sont désormais toutes UMP ou apparentées. Parmi elles, le gouvernement a carrément nommé le sénateur Nouveau Centre Jean-Paul Amoudry. Or si la loi a prévu qu’il y ait quatre parlementaires dans la Commission, ce n’est pas pour que l’on y ajoute un cinquième. Cela pourrait même être un cas de violation du texte, voire de transgression de la séparation des pouvoirs !

Deux autres « personnalités qualifiées » appartiennent, elles, directement à l’UMP : Claire Daval, avocate qui a figuré sur la liste de Sébastien Huyghe (député UMP du Nord, par ailleurs membre de la Commission) à Lille. Et Dominique Richard, ex-député de Maine-et-Loire et conseiller régional UMP. Enfin les deux derniers de ces cinq nouveaux membres ont appartenu à des cabinets ministériels sous Balladur : la conseillère d’Etat Isabelle Falque-Pierrotin fut dircab’ adjointe de Toubon à la Culture entre 1993 et 1995 ; et Jean-Marie Cotteret, membre renouvelé depuis 2004, fut conseiller de Méhaignerie, garde des Sceaux.

En ajoutant à ce sympathique « Club des cinq » les trois parlementaires de droite sur les quatre nommés de droit, et en décomptant les deux autres ex-membres de cabinet de droite et un ancien trésorier de l’UDF, cela porte à 11 sur 17 les membres de la Commission d’avance acquis aux positions du gouvernement. Pratique, non ? Mieux, le président de la Cnil depuis 2004, le sénateur du Nord Alex Türk, a composé à sa main la Commission restreinte de 6 membres qui inflige les sanctions. Il y a fait nommer le député UMP déjà évoqué Sébastien Huyghe, qui fut son étudiant à la fac de droit de Lille, ainsi que l’avocate Claire Daval, qui ont figuré tous deux sur la liste aux municipales de Lille…. Autrement dit, deux proches et voisins nordistes sur lesquels Türk a la haute main. Si l’on ajoute Cotteret, également de droite, cela lui fait une majorité absolue dans cette formation restreinte. Verrouillez, cadenassez, il en restera toujours quelque chose.

David Fontaine. Le Canard Enchaîné du mercredi 4 mars 2009.


Déchets nucléaires partout et pour une éternité…

Mines d’uranium : le scandale de la France contaminée

En toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.
Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants… Sans aucune mise en garde sur les risques encourus!
Car entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium sur son territoire. Elles ont produit 300 millions de tonnes de déchets radioactifs qui ont été abandonnés sans mesure de protection ou de surveillance particulière.
Qui sont les responsables? Pourquoi ceux qui ont tenté de donner l’alerte n’ont-ils jamais été écoutés ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains? Les populations sont-elles en danger?
Elise Lucet et l’équipe de Pièces à conviction ont mené l’enquête sur ce scandale, au coeur des campagnes et des villes françaises…

Sur le site du Réseau Sortir du nucléaire : www.sortirdunucleaire.org/
Visionnez la vidéo sur le site de France 3 :
programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/51415247-fr.php


Peut-on recycler les déchets nucléaires?
Coûts, risques et enjeux de l’industrie du plutonium

Le Réseau « Sortir du nucléaire » publie en janvier 2009 un journal d’information grand public pour dénoncer le mythe du cycle nucléaire, les risques du plutonium et l’imposture du retraitement.

12 pages pour comprendre, de l’uranium au plutonium, que l’industrie nucléaire créée toujours plus de déchets radioactifs alors qu’elle prétend les recycler. Le dossier pointe les risques liés au plutonium et au site français de La Hague. Il donne un aperçu de l’absurdité de la stratégie mondiale de l’industrie du plutonium. Il démonte le mythe de l’énergie nucléaire illimitée véhiculé par la communication des groupes industriels français.

Sur le site du Réseau Sortir du nucléaire : www.sortirdunucleaire.org/


04/03/2009

Pour les prochaines manifs, planquez pancartes et mégaphones

La pénalisation du mouvement social s’apprécie à ce genre de petits détails. Un militant associatif de la Drôme, Pierre Nicolas, avait écopé d’une amende de sheriffs municipaux pour affichage sauvage lors d’une manifestation, en juin 2008. Il vient juste d’être convoqué au tribunal pour ce délit surréaliste. En fait, selon l’auteur des faits qui nous l’a rapporté, le motif du PV est exactement le suivant: «Apposition de publicité sur un immeuble sans l’autorisation du propriétaire». Il participait en juillet 2008, à Crest, à un rassemblement contre la politique de “casse sociale” chère à notre Conducator, en particulier contre le perfide fichier Base-élèves, tant décrié dans ses pages et ailleurs. Et des pancartes avaient été accrochés à certains poteaux. Grave préjudice en effet…

En lisant son histoire racontée par un membre du PCF d’Orléans, on retrouve les ingrédients de l’affaire Hervé Eon, ce manifestant qui a été condamné à 30 euros, mais condamné quand même pour “offense au chef de l’Etat”. Le malheureux avait brandi une pancarte “cass’toi pauv’ con” lors d’un déplacement présidentiel il a fait appel le 4 février. Histoire qui ressemble aussi à celle d’un vendeur à la criée de “l’Humanité Dimanche” sur le marché de la goutte d’or à Paris, verbalisé par la police pour “vente de marchandise sans autorisation”, mais finalement relaxé le 18 février…

Lire l’article sur # numéro lambda # : numerolambda.wordpress.com/2009/02/28/planquez-pancartes-megaphones/


03/03/2009

Internet, une arme des classes moyennes contre les élites médiatiques

La vraie question de fond : une lutte pour le pouvoir et la friction entre classes sociales. L’internet permet l’expression d’une communauté qui ne se sent pas représentée par ses élites, ses journaux. La fracture s’étend jusqu’au coeur des rédactions, elle cisaille les partis politiques etc…

Internet est l’instrument de la revanche des classes moyennes qui voient s’éloigner les perspectives de progression sociale. C’est le media des cols blancs qui se découvrent en voie de prolétarisation et vont s’allier très naturellement avec les professions intellectuelles de plus en plus marginalisées vis à vis du pouvoir économique. Parmi elles, une grande partie des…journalistes.

Ce qui explique que la fracture passe au beau milieu des rédactions et que certains aient besoin de mettre en avant plus que de nécessaire la question d’un contenu devenu “illégitime” (je ne dis pas que cette critique est totalement infondée).

… En vérité c’est une bataille pour la prise de pouvoir autour des fonctions d’intermédiation. Et comme toute lutte qui se veut révolutionnaire, ceux qui la mènent le font au nom du peuple et de la démocratie pour n’instaurer, au final, qu’un système équivalent mais rénové.

La presse traditionnelle menée par des générations ayant précédé l’âge du numérique s’accroche à l’ancien système de pouvoir politique et reçoit une juste rétribution de sa peine. Un salaire bien mérité rendu possible parce que la balance économique leur est encore favorable. Pas sa tendance…

Moralité : pour parvenir à accomplir a révolution numérique au sein de l’industrie de la presse il faut le faire avec l’appui de forces politiques représentatives des aspirations des classes moyennes (pour le moment aucun parti politique ne répond à ce cahier des charges) mais également construire de nouveaux circuits de financement dégagés des influences de l’Etat et de l’industrie traditionnelle…

A lire sur novövision : novovision.fr/?Internet-une-arme-des-classes


25/02/2009

Les médias et la crise

Le Jeudi 5 février 2009, invité dans le cadre des « Jeudis d’Acrimed », Frédéric Lordon , économiste, auteur de Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières (Raisons d’agir, 2008), intervenait à la Bourse du travail de Paris 

Voir la vidéo sur le site d’Acrimed : www.acrimed.org/article3075.html


Artistes, RMI, Paris Capitale : se souvenir des belles choses….

Depuis le début de la première mandature, Bertrand Delanöe a un énorme problème avec l’art , comme pas mal d’hommes politiques.

Ce n’est pas un problème d’argent : quand le maire aime, le Maire ne compte pas l’argent des autres. Du 104 rue d’Aubervilliers à 108 millions d’euros, aux Nuits Blanches, la satisfaction des préférences artistiques de Mr Delanoë est bien une priorité budgétaire.

Mais voilà, les goûts et les couleurs….
A Paris, il y a plein d’artistes que le maire n’apprécie pas, et les sponsors marchands non plus, et l’UNEDIC encore moins.

Par voie de conséquence, ils doivent se contenter du RMI pour survivre et de quelques petits boulots à droite, à gauche. Ils sont donc environ 8000 sur les 60 000 Rmistes parisiens…

A lire sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article760


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