antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

22/05/2009

Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net

« Le président de la République actuel a un plan« . C’est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l’on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l’UMP et ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l’appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n’a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s’apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet… et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l’Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d’écoute à distance, création d’un super-fichier « Périclès » regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures…), création d’un délit d’usurpation d’identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, …

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs en partie elle qui a justifié l’obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car « le président de la République actuel a un plan ». Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d’autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure…

Lire la suite sur Numerama : www.numerama.com/magazine/12948-Decryptage-Sarkozy-et-son-oeuvre-de-controle-du-net.html


HADOPI : 11 points soulevés devant le Conseil Constitutionnel

Comme prévu, au moins 60 députés socialistes ont saisi le Conseil constitutionnel afin de faire examiner le projet de loi Création et Internet au regard des textes fondateurs.

« Le juge de la loi » va ainsi examiner la pureté et la constitutionnalité du mécanisme du projet Hadopi au regard de la Constitution de 1958, du préambule de la Constitution de 1946, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, bref, ce que l’on nomme le bloc de constitutionnalité. Chaque texte de rang inférieur, comme la loi, se doit d’être conforme à ces dispositions de rang supérieur.
[...]
« Onze points d’inconstitutionnalité d’importance variable » ont été soulevés, a expliqué Patrick Bloche à l’Afp. Le caractère manifestement disproportionné de la peine et la double sanction (coupure et paiement de l’abonnement), l’atteinte au principe de l’égalité du fait de l’arbitraire des sanctions (aucun critère ne permet de savoir si l’Hadopi choisira la coupure plutôt que l’injonction de mettre un logiciel mouchard), mais aussi la présomption de culpabilité (l’internaute qui n’aura pas mis de logiciel mouchard n’aura aucun moyen d’échapper à la claque Hadopienne), etc…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50955-hadopi-conseil-constitutionnel-cnil-constitution.htm


19/05/2009

Enterrement solennel de l’HADOPI à l’Assemblée.

La loi HADOPI vient d’être adoptée par une petite majorité à l’Assemblée nationale. Des députés de la majorité sous haute pression ont voté ce texte totalement ringard, massivement rejeté par l’opinion publique et frontalement rejeté par l’Europe. La débâcle de ce processus législatif, sur fond d’« Hadopigate », ouvre grand la voie à des solutions crédibles de financement de la création à l’ère numérique, qui devront nécessairement être compatibles avec les libertés individuelles2. L’HADOPI est mort-née, le débat commence !

La ministre Albanel doit être soulagée. Son monstre législatif vient, au terme d’un pénible chemin de croix, d’être voté par une petite majorité (296 voix contre 233) par un parlement verrouillé et une majorité aux ordres. Las, avant même d’entrer en application après un passage par le Conseil Constitutionnel qui s’annonce pénible, l’HADOPI est déja morte et enterrée…

la suite sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/enterrement-solennel-de-lhadopi-a-lassemblee


18/05/2009

Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ?

En un article publié dans son édition d’aujourd’hui, Le Canard Enchaîné revient sur la fin de la manifestation parisienne du 1er mai. Et pointe le rôle plus que trouble de provocateurs policiers, qui ont vaillamment essayé de faire dégénérer les choses. Comme on y était et qu’on a assisté à une partie de ce que raconte le volatile, voici des éléments de contexte et quelques photos des flics infiltrés.

Fin de la manifestation parisienne du premier mai, le cortège morne se délite. Rien de notable, si ce n’est une trentaine de CRS qui – sans raison aucune – s’en prennent à une dizaine de très jeunes simili-punks, occupés à descendre des bières devant l’Opéra. Les entourent. Les obligent à les suivre. Et les ramènent à leurs camions.

Quelques dizaines de manifestants, témoins de la scène, protestent, gueulent à la provocation. Les CRS se reforment en ligne un peu plus loin, isolant les jeunes qu’ils ont emportés avec eux. Bref face à face entre eux et les manifestants…

A lire et voir sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article400


16/05/2009

Les peRFIDes bientôt victimes d’étiquetage forcé

Les «radio-étiquettes», plus communément connues sous l’acronyme RFID, viennent de faire l’objet d’une «recommandation» de la Commission européenne. Il est question bien évidemment des risques que ces micropuces furtives peuvent comporter sur la vie privée des consommateurs et leur liberté de mouvement.

Ne rêvons pas : l’objectif n’est pas tant d’imposer des restrictions afin que ce marché juteux se mette en conformité avec la Charte des droits fondamentaux (pourtant citée par la Commission dans son document). Il s’agit plutôt, dixit la Commission, de «créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes tout en respectant la vie privée». Tout est dans le «tout en…».

En 2006, la Commission avait lancé une «consultation publique» sur la question, qui avait été suivie d’un premier rapport, et le présent travail est le fruit d’une consultation plus large («fournisseurs, entreprises utilisatrices, organismes de normalisation, organisations de consommateurs, groupes de la société civile et syndicats»).

La moins mauvaise nouvelle réside dans le fait, déjà énoncé en 2006, que ces RFID devraient intégrer un dispositif de désactivation. Tout cela restant au conditionnel: «Les consommateurs devraient pouvoir exercer un contrôle sur les produits qu’ils achètent». La version anglaise est plus explicite: «Consumers should be in control whether products they buy in shops use smart chips or not» («devraient pouvoir choisir si les produits qu’ils achètent contiennent des puces ou pas»).

La suite est moins ambigüe: «Lorsqu’un produit contient des puces, celles-ci devraient être désactivées automatiquement, immédiatement et gratuitement dans le point de vente, sauf si le consommateur demande expressément à ce qu’elles restent actives.» Alors bien-sûr, tout cela en respectant la liberté de produire des industriels: «Des dérogations peuvent être accordées pour éviter qu’une charge inutile pèse, par exemple, sur les détaillants, à la condition toutefois que l’incidence de la puce sur la vie privée ait été évaluée»…

A lire sur numéro lambda : numerolambda.wordpress.com/2009/05/15/perfides-etiquetage-force/


Hadopi sera dangereux pour le gouvernement

le P2P tel que nous le connaissons aujourd’hui va progressivement disparaître, mais pas l’échange de fichiers illégaux, la nuance est importante. Le fait de chiffrer ses communications va favoriser l’explosion (pour les puristes cela existe déjà) de nouvelles (ou anciennes) formes de communications. En ce qui concerne, par exemple l’échange de fichier, des logiciels d’échange travaillant sur SSL, des serveurs de fichiers centraux type rapidshare ou megaupload offrant une option HTTPS à leurs clients, des fournisseurs de news offrant une connexion SSL (pour la plupart c’est déjà fait) ». Voilà ce que va générer Hadopi et qu’ont plusieurs fois souligné les acteurs du web opposés au texte (et pourtant favorables à la création).

Car ce spécialiste d’Orange le devine sans mal : « Le bon père de famille va prendre l’habitude de chiffrer toutes ces données même de messagerie grâce à des logiciels toujours plus puissants et de plus en plus faciles à utiliser, avec en plus une recherche d’anonymisation plus forte grâce à des réseaux de type TOR ou I2P encore plus faciles d’accès ». Moralité ? « Le danger, en fait sera pour … le gouvernement lui même, et dans une moindre mesure pour les fournisseurs d’accès Internet, et les entreprises. Pourquoi cela ? Les communications très majoritairement chiffrées vont faire passer l’état d’Internet de difficilement contrôlable à totalement incontrôlable, apprécier la nuance ». Une nuance à la hache.

Les spécialistes contre le terrorisme ou la pédophilie ne servent plus à rien

L’intéressé évoque des choses moins triviales que le download de MP3 ou de film. « Tous les spécialistes de contre terrorisme cybernétique ou contre pédophilie cybernétique peuvent commencer à chercher un nouveau travail, ils ne servent plus à rien. Avant, comme nous l’avons vu seuls certains chiffraient leur communication, après que l’on ait écarté les entreprises, les sites bancaires et e-marchand, il ne restait pas «grand monde » à vérifier, maintenant que toutes les communications sont cryptées, comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Impossible ». Merci Hadopi.

Pour explorer un peu d’autres continents et faire du droit comparé, ce spécialiste d’Orange explique que « chaque pays a en projet une loi similaire à Hadopi ». Une mesure qu’a scandée Albanel pour inciter les députés et sénateurs à voter, et les artistes à signer des kilomètres de pétition. Sauf que… « Les Etats-Unis en sont un exemple, mais à cet instant ce type de projet est écarté, ni par des associations de consommateurs en furie, ni par les artistes…. Non, non…. Par la NSA tout simplement, qui a tout de suite vu le danger de dérapage du tout chiffré (ils avaient déjà des problèmes avec Skype pour la même raison, alors généraliser le chiffrement pas question) pour les problèmes de sécurité intérieure non maitrisée. A méditer…

sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50872-hadopi-orange-chiffrement-albanel-ssl.htm

posté par Cyrille.


10 antidotes anti-Hadopi

Alerte rouge :

Alors que le pays sombre dans une très grave crise économique, la priorité de nos gouvernants …. c’est HADOPI :

> Répression massive des internautes.

> Sans intervention de l’institution judiciaire.

> Sans surveillance de la CNIL.

> Sur la base de dénonciations massives d’officines privées, sans preuves.

> 300.000 emails d’accusation par mois sans contestation possible.

> 90.000 lettres recommandées par mois sans contestation possible.

> 30.000 coupures par mois de l’accès à internet, pour une durée de 1 an, avec des possibilités de contestation totalement délirantes.

> La présomption d’innocence ne s’applique pas. La charge de la preuve est renversée : c’est à vous de prouver que vous êtes innocent.

> Quasi obligation de mettre sur son PC un logiciel (payant) espionnant vos communications y compris vos emails. Il est déjà annoncé que ce mouchard sera relié en temps réel à un serveur central.

> Adoption du principe du sur-référencement : l’ordre d’apparition des sites Web, sur les moteurs de recherche, sera décidé par l’Etat.

> Adoption du principe de filtrage du Web : on va décider pour vous ce que vous pourrez consulter ou non.

Toutes les lignes rouges sont franchies.

Afin de vous préparer à la riposte et à la résistance totale face à ce venin totalitaire nommé HADOPI, vous trouverez ci-dessous les 10 premiers antidotes. D’autres suivront.

Antidote n°1 : Ne pas avoir peur

Antidote n°2 : Contester systématiquement

Antidote n°3 : Voter

Antidote n°4 : Le Streaming Vidéo

Antidote n°5 : La Musique en ligne

Antidote n°6 : Le Téléchargement Direct

Antidote n°7 : Le P2P sécurisé

Antidote n°8 : Masquer votre réelle adresse IP

Antidote n°9 : Neutralisation du Logiciel Espion d’HADOPI

Antidote n°10 : Propagez massivement ces antidotes.

A lire sur Linux Manua : linuxmanua.blogspot.com/2009/04/10-antidotes-anti-hadopi.html

Posté par Cyrille.


06/05/2009

QUE FAIT LA POLICE ? Bulletin d’information anti-autoritaire – Mai 2009

Deux ans après son arrivée au sommet de l’Etat, Nicolas Sarkozy a décidé de considérer les mineurs comme faisant partie d’un monde à part dans notre société déjà sécurisée à l’extrême. D’où sa volonté de mettre en place un “Code spécifique” permettant de mieux contrôler -et réprimer- les jeunes qui seraient un frein à son ardent désir de réformer le pays des Droits de l’homme. Rien ne saurait ravir davantage nos policiers toujours en recherche d’un ennemi public bien défini.

Cette politique anti-jeune correspond à la décision de refonder l’ordonnance 1945 sur la jeunesse. Elle est lourde de menaces répressives. Bien sûr, la future ex-ministre de la Justice avait tenu à assurer, le 3 décembre 2008, que “le principe selon lequel le mineur délinquant est aussi un mineur en danger ne doit vas être remis en cause”. Ce ne sont que des mots. Belle proclamation en tout cas qui pèse de peu de poids si l’on s’attarde sur le regard mauvais jeté par les défenseurs de l’ordre public sur les mineurs des banlieues lorsque ceux-ci ont l’audace d’avoir le teint quelque peu coloré.

Une certitude, le nouveau “Code de la Justice pénale des mineurs” ne fera pas dans la dentelle. Rachida Dati n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler la nécessité d’une “réponse systématique à chaque acte de délinquance d’un mineur”. Déjà, nous ne sommes pas très éloignés de cette sinistre théorie américaine du “carreau cassé” devant conduire directement en prison l’auteur de ce délit gravissime. Gageons que nos policiers républicains ne manqueront pas d’être les actifs pourvoyeurs de ce “tribunal correctionnel des mineurs” également dans les cartons du ministère de la Justice.

Il nous faudra bientôt admettre que les mineurs montrés du doigt sont bien plus dangereux pour notre société que les truands de la finance, tout comme ces “entrepreneurs” qui ne cessent de faire croître les chiffres du chômage, et peut-être cette fameuse insécurité dans les banlieues. A-t-on envisagé, en haut lieu, l’élaboration d’un “Code répressif” contre les patrons voyous ?

A lire sur QUE FAIT LA POLICE ? : quefaitlapolice.samizdat.net/?p=261


03/05/2009

Ne dites pas à ma mère que je suis militant, elle croit que je suis terroriste


Notre démocratie oscille entre légitime défense et paranoïa sécuritaire. La qualification de « terroriste » se dilate et rogne de plus en plus la liberté d’association, d’expression ou de religion.

Près de huit ans après les attentats du 11 septembre 2001, ne serait-il pas temps de s’arracher à la stupeur qu’ils ont déclenchée, et qu’a contribué à entretenir le ressassement hypnotique de leurs images de pénétration et d’effondrement ? Ne serait-il pas temps de recommencer à penser à partir d’un concept – le terrorisme – dont l’énoncé même, la charge affective qu’il charrie, et l’hébétude qu’il provoque, ne favorisent guère le recul analytique ? En l’occurrence, penser à partir de ce concept, c’est aussi penser contre lui, en décodant les jeux rhétoriques auxquels il se prête et les effets de réel que produisent ceux-ci. En effet, si le terrorisme fait partie de ces concepts instables dans leur définition et flous dans leur périmètre, les conséquences de son maniement par les discours politique, judiciaire et médiatique sont en revanche particulièrement claires et concrètes. Elles tiennent dans un estompement progressif de la frontière entre contestation sociale et criminalité, un rétrécissement parallèle du champ des discours dicibles et entendables, et plus globalement une « politique de dépolitisation » qui transforme en ennemis à abattre, non seulement une poignée de groupuscules violents et sans assise sociale, mais aussi des mouvances plus larges et légitimes : des altermondialistes liégeois, hier, Greenpeace, aujourd’hui. Les syndicats demain ?

Lire sur Lalibre.be : www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=499093


Un ordre à faire tomber

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussés à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic. Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe…

A lire sur le site de Soutien aux inculpés du 11 Novembre : www.soutien11novembre.org/spip.php?article433


24 heures de garde à vue pour un SMS

« Pour faire dérailler un train, t’as une solution ? ». Pour avoir reçu ce SMS, un Abbevillois de 29 ans a passé une nuit au poste. Il en ressort profondément choqué.

Méfiez-vous de votre téléphone portable, il peut vous conduire en prison. C’est en tout cas la mésaventure dont a été victime Stéphane, 29 ans, un habitant d’Abbeville sans histoire. Pour avoir reçu un SMS jugé « tendancieux », ce jeune menuisier a passé 24 heures en garde à vue au motif de « non dénonciation de crime ». Rien de moins. « C’est totalement irréel, s’étonne encore la victime de cette mauvaise blague. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. »

Lire l’article sur Le Courrier picard : www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/24-heures-de-garde-a-vue-pour-un-SMS


01/05/2009

Après l’Hadopi, la Loppsi : l’an I de l’internet sans majuscule

Et maintenant, 27 Avril 2009, 17 heures et des poussières, l’an I de l’Internet nouvelle génération a sonné : j’ai nommé : LA LOPPSI : la loi pour la performance de la sécurité intérieure !!!
Ou plus exactement l’article 6 de la LOPPSI qui doit modifier la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique.
De quoi s’agit il ? et bien tout simplement de prévoir un dispositif qui (et je cite l’un des commanditaires qui signe par délégation pour le Ministre (de l’Intérieur, de l’Outre Mer et des collectivités territoriales), « impose(r) aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende

Je ne sais pas si vous saisissez très bien la portée du sujet … mais il s’agit ni plus ni moins de l’enterrement en première classe de la notion de Neutralité d’Internet, d’ouverture et tout ce qui faisait la valeur intrinsèque de cette formidable aventure…

A lire sur Never give up : www.jmp.net/index.php/internet/dangers/257-apres-lhadopi-la-loppsi–lan-i-de-linternet-sans-majuscule


Signez l’appel de soutien aux 49 inculpés de la place de la Nation le 19 mars

Suite à la manifestation interprofessionnelle parisienne du 19 mars ayant réunie 350 000 personnes et dont la dispersion était prévue place de la Nation et alors que plusieurs milliers de manifestants étaient encore sur la place, la police a procédé a des charges de dispersion alors que l’énorme manifestation se terminait tranquillement.

Un dispositif policier impressionnant était en place et les accès au métro comme à la place étaient condamnés : en fait tout cela ressemblait à la mise en place préméditée d’une véritable souricière. Les jeunes restés sur la place à écouter de la musique se sont fait gazer et charger. En moins d’une heure, 300 personnes étaient arrêtées et 49 sont passées de la simple interpellation à la mise en examen : tout semblait organisé pour accélérer les procédures « judiciaires ».

Aux arrestations musclées s’ajoutent les violences contre des dizaines de jeunes manifestants sur la place et aux abords du lieu de dispersion.

Du jamais vu 

Nous ne pouvons accepter que des manifestants exerçant un droit légitime soient ainsi réprimés, menacés et risquent d’être condamnés pour avoir publiquement exprimé leur opinion comme près de 3,5 millions de personnes partout en France le même jour. De plus, le contrôle judiciaire particulièrement rigoureux comporte, en plus d’une obligation de pointer au TGI, une interdiction de participer à une quelconque manifestation.

Compte tenu de l’ampleur sans précédent de ces événements, nous, citoyennes et citoyens, organisations politiques, syndicales et associatives souhaitons rappeler notre engagement en faveur de la défense des libertés individuelles fondamentales, dont celle de manifester.

Les personnes poursuivies seront jugées les 06 avril et 04, 05, 09 et 22 mai pour violence avec arme par destination à l’encontre de personne dépositaire de l’ordre public, outrage, rébellion…

signez l’appel sur BELLACIAO : bellaciao.org/fr/spip.php?article83609#sp83609


30/04/2009

Hadopi : le pire du pire de l’Assemblée

Pas de surprise en vue, la loi Création et Internet va passer. mais nos députés savent-ils de quoi ils parlent ? On les a questionnés sur le Peer to Peer et les réponses vont du pire au pire…

Peer to peer ou systèmes pair-à-pair permettent à plusieurs ordinateurs de communiquer via un réseau. On peut donc télécharger par exemple des fichiers musicaux ou vidéos d’utilisateur à utilisateur. C’est particulièrement cette technique de téléchargement qui est utilisé par les « pirates » sur les plateformes de E-mule ou Torrent par exemple.

Voir les deux vidéos d’interview des députés où on les voit s’emmêler les pinceaux sur Bakchich : www.bakchich.info/Hadopi-le-pire-du-pire-de-l,07562.html

Posté par Cyrille.


29/04/2009

Violences policières: un rapport accablant

Trop de menottes, trop de fouilles, trop de traitements dégradants: le comportement des policiers porterait trop souvent atteinte à « la dignité des personnes », selon la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Le détail du rapport, et notre appel à témoins: avez-vous déjà été victimes de telles pratiques?

Le rapport de la Commission nationale de déontologie (CNDS), publié ce mardi, n’est pas tendre pour les forces de police. Il dénonce tout d’abord les « violences au cours des rassemblements sur la voie publique ». Tout en reconnaissant la difficulté de mettre en place un système de vidéo qui filmerait les actions des forces de l’ordre, la Commission recommande tout de même « que les phases d’engagement au contact des manifestants soient filmées par un ou plusieurs fonctionnaires exclusivement missionnés à cet effet », comme cela a été expérimenté lors des manifestations anti-Otan à Strasbourg.

La CNDS décrit également des « atteintes à la dignité des personnes arrêtées ». La Commission préconise fortement l’abandon de la « pratique du tutoiement » ainsi que l’usage de « paroles vexantes » qui peuvent être considérées comme « un acharnement discriminatoire » chez les personnes subissant un contrôle.

Elle déplore également le recours abusif au menottage, pratique qui continue à être « la règle et non l’exception ». De même, la Commission regrette le trop grand nombre de « fouilles à nu » et souhaite qu’une « évaluation individualisée des circonstances et des profils » soit appliquée.

Autre pratique dénoncée: des « manquements déontologiques » lors des reconduites à la frontière. La CNDS évoque des traitements « inhumains et dégradants » de la part des agents. Elle rappelle que la France a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour des faits analogues…

A lire sur l’Express : www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-policieres-un-rapport-accablant_757023.html


La surveillance des e-mails, invitée-surprise du projet Hadopi

Hier en commission des lois, où l’ambiance fut, dit-on de multiples sources, très tendue, le projet Création et Internet a révélé une facette encore méconnue. Celle du filtrage des e-mails. Voire plus en raison du caractère extrêmement vaste des termes employés. dans le texte que doivent voter les parlementaires Une pièce de plus à rajouter à la liste des points noirs de ce fameux projet de loi.

Subrepticement glissée dans le texte au fil des discussions, est apparue la mention de « communication électronique » lors des débats parlementaires. Dans plusieurs endroits du texte qui a été confirmé hier en Commission des lois, on retrouve cette fameuse mention…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50590-filtrage-email-messagerie-hadopi-communication.htm

Posté par Cyrille.


28/04/2009

Tchernobyl: les enfants bloqués à la frontière française


En 1986, la France apprenait que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière. Alors que, ces 25 & 26 avril, le Chernobyl day “célèbre“, dans le monde entier, l’anniversaire de la plus grande catastrophe liée à l’activité humaine (si l’on excepte les guerres) de tous les temps, on découvre que si le nuage n’a bien évidemment pas été arrêté à la frontière française, les enfants irradiés de Tchernobyl le sont, eux, et par l’administration française.

L’association Les enfants de Tchernoby accueille chaque année environ 200 enfants issus de familles défavorisées habitant les régions touchées par les retombées de la catastrophe et qui passent, pour la plupart, 3 semaines de vacances en Alsace et dans les départements limitrophe.

Au-delà de l’aspect humanitaire, l’enjeu est aussi sanitaire : l’association note ainsi que ces trois dernières années, “les enfants accueillis ont réduit leur charge corporelle en césium radioactif de 30% en moyenne, jusqu’à 46% pour les plus contaminés, uniquement par une alimentation ‘propre’“.

Or, cette année, l’association déplore “un accroissement important des difficultés logistiques et un surcoût remarquable“. Le problème ? Les visas biométriques, qui compromettraient la possibilité, pour l’association, d’accueillir ces enfants de Tchernobyl…

A lire surBUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/24/tchernobyl-les-enfants-bloques-a-la-frontiere-francaise/


27/04/2009

Comment j’ai frôlé la garde à vue

Quand on est journaliste, c’est toujours mieux d’être témoin des faits qu’on rapporte. Quand on en est la victime, c’est encore plus intéressant. Hier, à Plan Cabane, je me suis retrouvé dans les deux situations. Si j’ai choisi d’en parler, c’est parce que le comportement des policiers municipaux me paraît significatif de dérives observées partout en France. La loi a beau être du côté des citoyens, certains policiers s’en moquent – ou ne la connaissent pas – et abusent de leur pouvoir…

Lire l’article sur Montpellier journal : www.montpellier-journal.fr/2009/04/comment-jai-frole-la-garde-a-vue.html


Julien Coupat : «l’antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie»

Le diable aime les détails. Signe des temps, les détails sont numériques. Le 26 janvier, le chef de section d’assistance aux investigations judiciaires du Bureau de la lutte anti-terroriste adresse un mail au juge Thierry Fragnoli, qui commence sérieusement à s’impatienter. Où sont les expertises des crochets saboteurs de lignes de chemin de fer? Ce mail, jamais révélé, Mediapart en a lu une copie. Réponse policière: la gendarmerie fait au plus vite. Son rapport arrivera «vers le vendredi 13 février». Et l’homme d’ajouter, comme dans une parenthèse d’impuissance : vendredi 13, «jour de chance, il nous en faut. Bien cordialement».

La suite, on la connaît. De la chance, les enquêteurs n’en ont pas eu. Ni ADN, ni empreinte digitale, rien. En ces temps numériques de la preuve scientifique absolue, ça la fiche mal. Surtout quand les relevés d’indices ne se font pas dans les règles de l’art policier, comme ça semble avoir été le cas sur plusieurs des cinq lieux de sabotages un en octobre 2008, quatre simultanés en novembre… Quant à la chance, comme facteur d’enquête, on a connu plus rigoureux.

D’ailleurs, depuis l’offensive des avocats début avril, et les dernières révélations successives cf. onglet Prolonger et ci-dessous, les langues commencent un peu à se délier.

Selon différentes sources proches du dossier, recoupées par Mediapart, l’origine du cafouillage de l’enquête pourrait venir de là. Venir du pataquès autour de l’ADN. Le 8 novembre, au lendemain des dégradations sur les lignes SNCF, c’est ambiance de crise au ministère de l’intérieur. Chacun y va de ses suggestions. La Sous-direction anti-terroriste SDAT et la Direction centrale du renseignement intérieur DCRI ont de forts doutes sur Julien Coupat et son amie, Yildune Lévy. Ils viennent d’être pistés dans la nuit en Seine-et-Marne, à proximité d’un des lieux en question. Trois de leurs amis ont également été contrôlés dans la même nuit, à proximité d’une autre ligne SNCF. Mais ce sont surtout les gendarmes, selon nos informations, qui se montrent les plus affirmatifs. Ils assurent au cabinet de Michèle Alliot-Marie avoir «tout ce qu’il faut» pour confondre les auteurs, aux dires de différents témoignages. Entendre: ils ont les crochets et les empreintes qui vont avec…

A lire sur Libertés & Internets : libertesinternets.wordpress.com/


23/04/2009

Big Brother Awards 2009 : le palmarès

En vrac, et en résumé, ont été primés, cette année : Eric Woerth, ministre du budget, Bertrand Delanoë et Christophe Caresche, de la mairie de Paris, la Mutualité française, la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), le projet européen Humabio, Frédéric Lefebvre (qui a reçu un “bâton merdeux” -sic), Michèle Alliot-Marie, le “zélateur anonyme” et, pour ce qui est des “prix Voltaire” (i.e. “gentils“), Monique et Mireille, deux bénévoles de Calais, ainsi que le Collectif Non à Edvige, l’Appel des directeurs d’école contre Base-élèves et le Collectif Non à l’éducation biométrique de l’Hérault…

A lire sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/06/big-brother-awards-2009-le-palmares/


Une CNIL « technophobe et pessimiste » selon Google

La CNIL épingle Google sur les données personnelles

Le torchon brûle entre Google et la CNIL? Alex Türk, président de la Commission Nationale Informatique et Libertés, ne veut pas voir le moteur de recherche américain conserver les données personnelles de ses utilisateurs plus de 6 mois. Ce qui provoque la colère de Google.

C’est Peter Fleischer, responsable de la protection des données personnelles de Google qui qualifie, le président de la CNIL comme étant « technophobe et pessimiste » suite à son refus de voir le moteur de recherche conserver certaines données 9 mois au lieu de 6.

Google est en effet le seul moteur de recherche à vouloir allonger la durée de conservation des données personnelles de ses utilisateurs parmi les trois moteurs majoritaires (avec Yahoo! et Live Seach). Yahoo! a même fait part d’une récente intention de baisser cette durée à 3 mois.

Le G29 (groupement des 29 « CNIL » européennes) a de son côté également émis le souhait de voir cette conservation limitée à 6 mois. « Google n’a pas d’arguments » selon Alex Türk pour justifier un allongement.

Sur infos du net : www.infos-du-net.com/actualite/15455-cnil-google.html

Posté par Cyrille.


La liste des 10 000 signataires pro-Hadopi très critiquée

Afin de faire comprendre plus encore aux Internautes l’importance de la loi Création et Internet, le fameux site JaimeLesArtistes.fr a récemment publié une liste de 10 000 signataires favorables à la loi. Il ne s’agit cependant pas d’une liste de 10 000 artistes, mais, comme le précise le document, de 10 000 auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, producteurs, réalisateurs, et acteurs du monde de la musique. Résumer l’intégralité de cette liste à « 10 000 artistes » serait donc fallacieux.

Seul problème, selon La Quadrature du Net, la liste intègre des centaines de salariés des maisons de disque (Universal, Warner, EMI et Sony) et de leurs représentants (SNEP, SCPP, SACEM). On retrouve ainsi Pascal Nègre, Hervé Rony et Laurent Petitgirard, ce qui n’a rien d’étonnant, mais aussi de simples assistants, des responsables (financiers, marketing, etc.) sans rapport direct avec les artistes. En somme, alors que la fameuse liste n’a pas encore été décortiquée dans son intégralité, on remarque qu’Universal et surtout la SACEM sont incroyablement représentés.

Autre point troublant, de nombreux artistes s’étant plus ou moins élevés contre la loi font partie de la liste. On notera notamment la présence de Marc Cerrone et de Gilbert Montagné. Nicola Sirkis (Indochine), s’est pour sa part étonné de sa présence sur ce document, alors qu’il n’a selon lui rien signé.

Ce n’est cependant pas fini. Jérémie Zimmermann, le créateur de La Quadrature du Net nous confie son étonnement de voir qu’une part incroyable des artistes pour l’instant repérés sont de simples inconnus. 90 % n’ont pas un de leur morceau sur eMule, et 60 % sont introuvables sur Google nous précise Jérémie.

Sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50333-liste-10000-signataires-creation-internet.htm

Posté par Cyrille.


06/04/2009

HADOPI: TF1 ment

Alors que seulement 16 députés étaient présents dans l’hémicycle pour voter la Loi Internet et Réaction… euh, Création (alias HADOPI), permettant la mise en place d’un tribunal d’exception pouvant suspendre sans jugement, sans présomption d’innocence et sans recours a priori la connexion d’un internaute suspecté de téléchargement illégal, la chaîne de désinformation nationale de majorité présidentielle (Tout Faux 1) montre un hémicycle bondé applaudissant l’adoption de cette loi inique qui ouvre la porte à tous les abus gouvernementaux pour soi-disant tenter de soustraire l’industrie soi-disant morbide des médias à un piratage qui soi-disant la mènerait à sa perte.

La démocratie française va mal, très mal.

http://www.pcinpact.com/actu/news/50180-loi-hadopi-vote-deputes-tf1.htm

Les Pays-Bas, eux, viennent de publier les résultats d’une recherche commandée par le gouvernement sur les conséquences économiques et culturelles du “piratage” sur l’industrie de la musique, du film, et du jeu vidéo. Conclusion : le P2P a un impact « très positif ». (via Read Write Web)

Lire notamment les explications de vote de madame Martine Billard sur le site de l’Assemblée Nationale.

Mais en fait, ce qui est le plus hideux dans cette loi, outre les attaques évidentes aux principes de la Justice, de la vie privée, des libertés individuelles, c’est que cette Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection Intellectuelle est financée non pas par les ayant-droits mais par l’argent public : oui, nous payons pour que la police privée des intérêts privés des industries phonographique et cinématographique s’immiscent dans la vie privée des gens ordinaires dont la seule faute est d’avoir commis « un défaut de sécurisation de la connexion à l’Internet ». Hideux mais classique : l’esclave paie pour que son bourreau fasse son office. La République McDonald’s, où l’on doit payer pour se faire tailler un costume ? Désolé, je n’ai pas pu résisté à une page de pub, service privé oblige.

Voir aussi http://delicious.com/hellekin/hadopi

C’est infantile ! (mais ça marche)

Une mise à jour en forme de farce : après le vote en loucedé par 16 députés un soir, le texte est revenu à l’Assemblée où il a été rejeté par 21 voix (PS) contre 15 (UMP). Les députés PS s’étaient cachés derrière l’hémicycle selon un député UMP qui qualifiait ce comportement d’infantile. Les députés de l’opposition se seraient révélés juste avant le vote, histoire de surpasser en nombre les députés de la majorité, selon une tactique bien envoyée, répondant parfaitement à la tentative pitoyable de passer cette loi en force. Et pan ! Pas volé. Ca fait mal, hein, messieurs de l’UMP.

Malgré tout, la sinistre Albanel entend bien ne pas déroger à la règle de son Parti et forcer tout de même le passage « démocratique » de cette loi. Va-t-on la voir faire du porte à porte pour convaincre les députés UMP de se rendre dans l’hémicycle pour s’assurer une majorité « légitime » ? On rigole, on rigole… Mais comment faire autrement ? L’Assemblée Nationale ressemble de plus en plus à un cirque, il serait dommage de se priver. Tant que le rire n’est pas illégal, plions-nous en quatre (pour se cacher derrière les sièges de l’AN).

Par Hellekin.


05/04/2009

QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire

Nouvelle série – numéro 29 – Avril 2009

Nos maîtres policiers n’hésitent jamais à s’investir dans la tâche répressive à laquelle ils s’adonnent avec une évidente satisfaction. Faire la chasse aux contestataires “invisibles”, traquer les “voyous” des banlieues, expulser un maximum de sans papiers, ne suffit pourtant pas à la satisfaction de nos fins limiers. Fort heureusement, les fichiers policiers explosent, jusqu’à risquer de devenir inexploitables, tellement les “clients” concernés peuvent y figurer par erreur. Dans ce pays, jadis patrie des Droits de l’homme, il n’est plus un secteur de la vie quotidienne qui ne soit constamment épié par une officine policière. Certaines d’entre elles piétinent les même plates-bandes, se trouvant ainsi en concurrence : ce qui pourrait susciter un retour à la guerre des polices. Nous sommes effectivement sous contrôle actif. Que celui qui n’est pas défavorablement connu des services de police lève le doigt Cela ne suffit pas. Il est indispensable de prévoir de quoi seront faits les lendemains policiers. Mais non, il n’est pas question d’augmenter les effectifs de la Grande Maison car, en ces temps de récession, les économies sont à l’ordre du jour. Il serait surtout envisagé de se pencher sur la forme que pourrait prendre la délinquance future. Sans oublier le grave danger représenté par les millions de “réfugiés climatiques” qui, bientôt, ne manqueront pas de menacer l’ordre public dans les pays encore relativement protégés des ouragans et de la montée des eaux. Ne riez pas. Une récente enquête, publiée dans Le Monde, nous informait que la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie, venait de créer un département prospective. Au cas où… En fait, un très sérieux rapport, titré “Contexte stratégique de la sécurité intérieure à l’horizon 2025″, remis à la ministre de l’Intérieur en septembre 2008, a pour objet d’étudier “les tendances lourdes ou émergentes” en matière de sécurité. Dès le mois de février 2009, une étude plus précise sur “le vieillissement de la population et les besoins de la sécurité intérieure”, s’inquiétait de la possible criminalité des plus de soixante ans. Il fera bon vivre au pays de la liberté au cours des prochaines décennies. Une certitude : la réalité ne tardera pas à dépasser la fiction…

Lire le terrifiant bulletin de la veille sur le dérapages de plus en plus nombreux de l’autorité sur QUE FAIT LA POLICE ? : http://quefaitlapolice.samizdat.net/?p=260


03/04/2009

Amnesty International: France. Des policiers au-dessus des lois ?


« Dans un climat où les violences policières ne sont pas toujours contrôlées, l’impunité de fait dont bénéficient régulièrement les agents de la force publique en France est inacceptable », a déclaré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

Le rapport d’Amnesty International intitulé France : des policiers au-dessus des lois condamne le fait que des mauvais traitements policiers, des injures racistes et des utilisations abusives de la force continuent d’être signalés tandis que les procédures d’enquête sur ces allégations ne sont toujours pas à la hauteur des normes requises par le droit international. L’organisation constate par ailleurs une tendance croissante à l’inculpation pour « outrage » ou « rébellion » des victimes ou des témoins de mauvais traitements commis par des agents de la force publique.

Les nombreux cas étudiés par Amnesty International dans le cadre de la préparation de ce rapport montrent que, si les victimes de mauvais traitements et d’autres violations des droits humains sont aussi bien des hommes que des femmes et appartiennent à toutes les tranches d’âge, la grande majorité des plaintes concernent des ressortissants étrangers ou des Français appartenant à une minorité dite « visible ».

« La tâche des responsables de l’application des lois en France est difficile et dangereuse, et les expose souvent à des risques importants. Il n’en demeure pas moins que, quand des fautes sont commises par la police, elles doivent faire l’objet dans les plus brefs délais d’enquêtes exhaustives, indépendantes et impartiales », a souligné David Diaz Jogeix.

« Les gens doivent pouvoir faire confiance à leur police. Or, aujourd’hui, ce n’est souvent pas le cas. Cette confiance ne sera possible que lorsque les gens verront que des mesures disciplinaires appropriées sont prises en temps voulu, et que les policiers responsables d’actes criminels sont traduits en justice selon une procédure impartiale et indépendante. Une telle confiance est aussi indispensable pour protéger la réputation de la majorité des représentants de l’ordre qui remplissent leur devoir avec professionnalisme et dans le respect de la légalité. »

Lire le rapport, le télécharger et voir la vidéo sur le site de Amnesty International : www.amnestyinternational.be/doc/article14437.html


La loi Hadopi votée à la sauvette par 16 députés !


Alors que le vote n’était pas prévu avant la semaine prochaine, les quelques députés présents à l’hémicycle à la fin de la discussion sur la loi Création et Internet ont été priés de passer immédiatement au vote, contrairement à l’usage. La loi a été adoptée, en attendant son passage en CMP puis au Conseil Constitutionnel.

On peine à en croire la démocratie dans laquelle on prétend vivre et écrire. Après 41 heures et 40 minutes d’une discussion passionnée sur le texte, il ne restait qu’une poignée de courageux députés autour de 22H45 jeudi soir lorsque l’Assemblée Nationale a décidé, sur instruction du secrétaire d’Etat Roger Karoutchi, de passer immédiatement au vote de la loi Création et Internet, qui n’était pas attendu avant la semaine prochaine. Un fait exceptionnel, qui permet de masquer le nombre important de députés UMP qui se seraient abstenus si le vote s’était fait, comme le veut la tradition, après les questions au gouvernment mardi soir. Ainsi l’a voulu Nicolas Sarkozy…

Sur Numerama : www.numerama.com/magazine/12527-La-loi-Hadopi-votee-a-la-sauvette-par-une-poignee-de-deputes.html


Les hackers contre Hadopi : chronique d’une guerilla à venir


Hackers et Pirates, il ne faut pas tout confondre. Un hacker est quelqu’un de doué avec l’informatique qui cherche à détourner l’usage d’une technologie pour en faire autre chose. Le but recherché n’est pas nécessairement illégal, il s’agit de maîtriser une technologie, d’en faire un usage ludique, étonnant, ou pourquoi pas artistique.

Dans ce petit clan, il y a – c’est caricatural – les bons (qui ne pensent qu’à s’amuser) et les méchants (qui pénètrent un système eCommerce pour récupérer des cordonnées bancaires), mais le propos de ce billet n’est pas là, et les frontières ne sont pas aussi manichéennes qu’on aimerai le faire croire.

Les Hackers sont contre Hadopi (à ma connaissance), mais leur lutte est plus… rigolote, créative… appelez cela comme vous voulez. Toujours est-il que notre position privilégiée chez RWW nous a permi d’avoir vent de plusieurs contres attaques en préparation qui risquent de faire de l’après Hadopi un joyeux bordel…

A lire sur ReadWriteWeb France : fr.readwriteweb.com/2009/03/31/prospective/hackers-contre-hadopi-chronique-guerilla/


01/04/2009

Big Brother Awards : et les nominés sont…

Depuis maintenant neuf ans, les Big brother Awards -dont je suis- décernent, chaque année, des “prix Orwell” à celles et ceux qui s’illustrent en matière de promotion de la surveillance, ou d’atteinte à la vie privée. Tous les dossiers sont consultables sur notre site web, et les éditions Zones en ont publié, l’an passé, une anthologie sous forme de livre (également consultable en ligne).

La prochaine cérémonie aura lieu samedi 4 avril, à la Parole Errante/La maison de l’arbre (à Montreuil, voir le communiqué), et sera retransmise en direct sur internet grâce à Regarde à vue, qui nous a pondu ce petit florilège de l’édition de l’an passé. Le ton est volontairement un peu potache (nous aimons bien rire -jaune- de ceux que nous “récompensons” de la sorte), les dossiers beaucoup moins.

La liste des nominés va cette année des fichiers “RIM-Psy” du ministère de la Santé et “RNCPS” de celui du Budget à Michèle Alliot-Marie, Bertrand Delanoë, Frédéric Lefebvre, Xavier Darcos, le ministère de la Culture, en passant par des agents anonymes qui pratiquent la délation, des entreprises spécialisées dans la biométrie en établissements scolaires, l’identification des passants ou la détection de mensonges des salariés, des maires méritants et même un gérant de supermarché… (voir plus bas)

Le jury, présidé par Armand Mattelard, est composé cette année de Matthieu Bonduelle, du Syndicat de la Magistrature, Françoise Dumont, de la Ligue des Droits de l’Homme, Célia Izoard, co-auteure de La Tyrannie technologique, Anne-Lise Lebrun, du Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme (RaidH), du sociologue Mathieu Rigouste, de Michel Roger, de la Compagnie Jolie Môme, de Pascale Taelman du Syndicat des avocats de France, du biologiste Jacques Testard, et de Jérémy Zimmermann, de la Quadrature du Net.

Allez, et les nominés sont…

A voir sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/03/30/big-brother-awards-et-les-nomines-sont/


11/03/2009

APPEL HADOPI : «black-out» du Net français

HADOPI - Le Net en France : black-out

Devant le ridicule d’un gouvernement qui s’entête à vouloir déconnecter du Net des familles entières sans preuves valables ni procès, la Quadrature appelle les citoyens épris de liberté à procéder au « black-out » de leurs sites, blogs, profils, avatars, etc. Comme en Nouvelle-Zélande, seul pays avec la France où la « riposte graduée » devait être imposée par la loi, pour finalement être repoussée : pour protester contre cette loi imbécile et sa « liste blanche » de sites autorisés, le Net français doit agir et se draper de noir.

APPEL HADOPI : «black-out» du Net français sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/APPEL-HADOPI-blackout-du-net-francais

Posté pas Cyrille.


Allô, t’es où ?

Selon un rapport de l’ONU repris par “The Guardian”, plus de 60 % des Terriens possèdent désormais un portable. Un chiffre qui a notamment explosé durant les trente derniers mois… et modifié considérablement les modes de vie dans les pays émergents. On vous explique tout, ne quittez pas.

C’est sans doute, désormais, la phrase la plus prononcée au monde : « Allô, t’es où ? ». Un petit bout de phrase qui résonne dans toutes les langues, tous les dialectes de la planète, maintenant que le téléphone portable s’est élevé au rang incontesté d’outil de communication numéro un, absolument partout…

Sur Télérama : www.telerama.fr/techno/allo-t-es-ou,40233.php


La réponse au Philippe Torreton : RMIste,

Bref, pour résumer, dans mon genre, je ne suis pas un « RMIste point ». Je suis plutôt un RMIste Virgule.

Et mon genre, qui est un genre c’est à dire qu’il regroupe un ensemble d’êtres ayant la même origine ou liés par la similitude d’un ou de plusieurs caractères, ne connaît pas de  » RMIste point « , contrairement à ce que vous vous permettez de dire.

Si vous vouliez nous faire gober que vous êtes au courant des réalités, que vous compatissiez avec notre pauvre condition, et que vous n’êtes pas coupé de votre base, c’est raté.

A l’ouest, vous l’êtes, et complètement Philipaccio le Condescendant.

Maintenant, j’aimerais revenir sur un point de politique.

Que vous vous vouliez « rappeler à cette droite qui sous couvert de pragmatisme économique, au nom d’un bon sens dont elle seule serait dépositaire, en profite pour saccager tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’autonomie de pensée, à l’indépendance d’esprit, tout ce qui ressemble à de la solidarité, à l’esprit mutualiste, à l’égalité des chances pour chacun. Aux services publiques… « , et bien soit.

Mais qu’après ce rappel, enflammé et révolté, vous en profitiez pour nous servir une « soupe originelle » des plus dégueulasse, injuste et en contradiction totale avec ces « grandes idées », c’est une honte…

A lire sur le site de la coordination des intermittents et précaires, CIP-IDF : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4291


05/03/2009

La Cnil bleu horizon

Sarkozy l’avait promis-juré pendant sa campagne présidentielle de 2007 : il allait « renforcer les moyens de la Cnil pour qu’elle puisse répondre efficacement à ses missions« … C’est chose faite : mais au lieu de crédits sonnants et trébuchants, le « renforcement » en question est surtout doctrinal et consiste à injecter des « moyens » humains dans la stricte ligne gouvernementale, en nommant de nouveaux membres très politisés.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés, créée en 1978, c’est ce poil à gratter citoyen institué pour contrôler les dérives et les délires des fichiers informatiques et de la vidéosurveillance, et garantir en principe à tout un chacun un droit d’accès et de vérification. Malgré des moyens en peau de chagrin, c’est encore la Cnil qui a joué cet été les vigies de la démocratie face au nouveau fichier Edvige, version subrepticement élargie de celui des RG. La commission a obligé le gouvernement à dévoiler son projet de fichier tentaculaire recensant élus, syndicalistes, religieux mais aussi membres d’associations, à raison de leurs comportements et de leurs déplacements…

Or la Commission proprement dite est composée de 17 membres répartis comme suit : 2 sénateurs, 2 députés et 2 membres du Conseil économique et social ; et aussi 2 conseillers d’Etat, 2 conseillers à la Cour des comptes et 2 magistrats à la Cour de cassation. Et enfin 5 « personnalités qualifiées » issues de la société civile.

Ce sont justement ces cinq personnalités qualifiées (ou « PQ », sic !) qui viennent d’être renouvelées en février : résultat, elles sont désormais toutes UMP ou apparentées. Parmi elles, le gouvernement a carrément nommé le sénateur Nouveau Centre Jean-Paul Amoudry. Or si la loi a prévu qu’il y ait quatre parlementaires dans la Commission, ce n’est pas pour que l’on y ajoute un cinquième. Cela pourrait même être un cas de violation du texte, voire de transgression de la séparation des pouvoirs !

Deux autres « personnalités qualifiées » appartiennent, elles, directement à l’UMP : Claire Daval, avocate qui a figuré sur la liste de Sébastien Huyghe (député UMP du Nord, par ailleurs membre de la Commission) à Lille. Et Dominique Richard, ex-député de Maine-et-Loire et conseiller régional UMP. Enfin les deux derniers de ces cinq nouveaux membres ont appartenu à des cabinets ministériels sous Balladur : la conseillère d’Etat Isabelle Falque-Pierrotin fut dircab’ adjointe de Toubon à la Culture entre 1993 et 1995 ; et Jean-Marie Cotteret, membre renouvelé depuis 2004, fut conseiller de Méhaignerie, garde des Sceaux.

En ajoutant à ce sympathique « Club des cinq » les trois parlementaires de droite sur les quatre nommés de droit, et en décomptant les deux autres ex-membres de cabinet de droite et un ancien trésorier de l’UDF, cela porte à 11 sur 17 les membres de la Commission d’avance acquis aux positions du gouvernement. Pratique, non ? Mieux, le président de la Cnil depuis 2004, le sénateur du Nord Alex Türk, a composé à sa main la Commission restreinte de 6 membres qui inflige les sanctions. Il y a fait nommer le député UMP déjà évoqué Sébastien Huyghe, qui fut son étudiant à la fac de droit de Lille, ainsi que l’avocate Claire Daval, qui ont figuré tous deux sur la liste aux municipales de Lille…. Autrement dit, deux proches et voisins nordistes sur lesquels Türk a la haute main. Si l’on ajoute Cotteret, également de droite, cela lui fait une majorité absolue dans cette formation restreinte. Verrouillez, cadenassez, il en restera toujours quelque chose.

David Fontaine. Le Canard Enchaîné du mercredi 4 mars 2009.


04/03/2009

Nos droits de diffusion valent plus que vos droits et libertés fondamentales!

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Sur linuxfr.org : la suite du dessin

Posté par Cyrille.


28/02/2009

tout ce que vous avez toujours voulu pirater sans jamais savoir comment procéder

Ce billet se veut pour une fois à caractère pédagogique pour les non initiés à la sécurité des systèmes d’information. Que les puristes me pardonnent certains raccourcis et simplifications pour la bonne cause…

Je ne citerai pas toutes les présentations (sur quatre jours, il y a eu de quoi raconter beaucoup de choses), mais celles qui (d’après les échos que j’en ai eus par quelques chanceux qui ont pu y participer, et en allant lire les présentations et annonces mentionnées sur le site de l’évènement) m’ont parues les plus intéressantes.

J’ai pris la liberté de redécouper ainsi les thèmes :

PREMIERE PARTIE : Tout se pirate… même grand-mère, si si !
SECONDE PARTIE : Les questions de fond et existentielles que tout le monde se pose
TROISIEME PARTIE : Maman, y’a un monsieur qui me regarde… Big Brother is watching
En gros, je remarque que les attaques électroniques se développent à grande vitesse, j’en suis content car c’est quelque chose que je trouve intéressant, et l’on parle de plus en plus de l’onmiprésence de la surveillance qui nous entoure et de la perte progressive des libertés de chacun. Bonne lecture, ne tremblez pas trop !

A lire sur Bug Brother : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/02/26/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-pirater-sans-jamais-savoir-comment-proceder/


25/02/2009

Un conseil : tenez-vous à distance des voies ferrées et des cabines téléphoniques !

On ne dira jamais assez combien la vie de tout opposant au régime est devenue difficile.

Et combien il faut à celui qui prétend critiquer le règne sarkozyste redoubler de précautions.

  • S’interdire la lecture de certains livres, ouvrages malfaisants parus chez des éditeurs qui le sont tout autant.
  • Se tenir éloigné des voies ferrées, toute proximité avec des rails ou des catenaires pouvant valoir certificat de culpabilité au premier (lâche) attentat venu.
  • N’utiliser qu’un langage fleuri pour évoquer notre bien-aimé président, chaque injure à son encontre – même en son absence ! – étant susceptible d’entraîner comparution en justice pour offense au chef de l’Etat.
  • Eviter de croiser le chemin de ces sanguinaires membres de la « mouvance anarcho-autonome », puisque les approcher justifie l’incrimination de terrorisme.
  • Et même – désormais – se tenir à bonne distance des cabines téléphoniques, lesquelles présentent l’inconvénient de pouvoir être utilisées par n’importe qui pour menacer Nicolas Sarkozy.

Oui : pour vous comme pour moi, un vrai chemin de croix.

Et une nécessaire attention de tous les instants…

Sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article309


La police du chiffre : cannabis, prostitution, sans papiers…

Patricia Tourancheau est une journaliste aguerrie. Selon les termes consacrés elle est fait-diversière et rubricarde police à Libération depuis les années 1990. Auteur d’un livre sur le Gang des postiches (Fayard, 2004), elle connaît son sujet sur le bout des doigts.

Dans Cannabis, prostitution, sans papiers : la politique du chiffre, documentaire diffusé sur Canal ,  elle remonte aux sources de la politique mise en place en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur. Celui-ci décrète la tolérance zéro pour les délinquants et met en place la culture du résultat et la prime au mérite pour les agents de la police nationale…

A lire sur AgoraVox : www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51746


Fouilles dans les établissements scolaires, images d’un échec de la lutte contre la toxicomanie

Lâchage de chiens renifleurs dans les classes, procédures de contrôle devant les établissements scolaires c’est le spectacle que nous offre la gendarmerie et la justice en guise d’action de prévention des toxicomanies…Drôles de mesures qui en réalité relèvent purement de l’action répressive: l’envie de «faire de la procédure» et d’exister….médiatiquement. A propos d’un contrôle de ce type devant de le collège de Vendres ( Hérault),le colonel de gendarmerie exposait dans Midi Libre que ces procédés étaient légaux et que « les réactions négatives n’étaient qu’idéologiques »
Est ce la bonne réponse face au problème posé par la toxicomanie dans la jeunesse ?
En effet, la plupart des gendarmes expliquent qu’ils interviennent sur dénonciations ou sur l’invitation d’un(e) principal(e) ou d’un proviseur(e) visiblement débordé par ce problème dans son établissement….

Sur Mediapart : www.mediapart.fr/club/blog/gilles-sainati/301208/fouilles-dans-les-etablissements-scolaires-images-d-un-echec-de-la-l


L’accès à Internet ne peut pas être refusé en tant que sanction

« Considérant que l’e-illettrisme” sera l’illettrisme du 21e siècle ; considérant que garantir l’accès de tous les citoyens à Internet équivaut à garantir l’accès de tous les citoyens à l’éducation et considérant qu’un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées, considérant que cet accès ne devrait pas faire l’objet d’abus dans la poursuite d’activités illégales… ». Cette attaque de plein fouet contre le projet de loi Création et Internet, et son système de riposte graduée, est tirée d’un rapport voté à l’unanimité, la semaine dernière, à Bruxelles, par les 44 membres de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures (LIBE).

Présenté par le député social-démocrate grec Stavros Lambridinis, ce rapport, dont nous nous sommes procurés la version consolidée, vise un certain nombre d’objectifs : renforcer la lutte contre la cybercriminalité, garantir un meilleur respect des libertés fondamentales, et notamment de la vie privée des internautes européens en limitant leur surveillance et le contrôle de leurs usages, mais aussi garantir à tous le le droit d’accéder à un ordinateur et à Internet…

A lire sur Ecrans : www.ecrans.fr/L-acces-a-Internet-ne-peut-pas,6441.html

Posté par Cyrille.


24/02/2009

Un film libre sur la loi Hadopi

Sarkozy veut en finir avec ’la jungle sauvage’ qu’est Internet : notre sinistre président à demandé « que la loi création et internet soit définitivement votée en mars prochain ».
Réactions :

Il se place lui même à la présidence du « Conseil de la création artistique » nouvellement créé et clame « le piratage détruit massivement la musique et le cinéma. […] je ne laisserai pas piller les droits d’auteurs parce que derrière les droits d’auteurs, derrière la protection de l’œuvre artistique, il y a tout le processus de la création. » et de rajouter « Je n’ai pas été élu pour laisser voler au supermarché ! »…

Nicolas Sarkozy, sans doute pour ne pas perdre les faveurs de ses amis du ShowBiz, le dit lui même : il protégera ce vieux modèle (le « processus de création ») dont les faiblesses ont été dénoncées à de multiples reprises (notamment par l’excellent rapport du Club des 13) et qui ne rémunère que 5% des artistes au détriment des 95% restants. N’est-ce pas plutôt ce « processus de création » obsolète et inéquitable qu’il faut remettre en question ?

Voir le film sur kassandre.org : kassandre.org/?Sinistre-Sarkozy-triste-loi-Hadopi


Un rapport souligne l’inefficacité des mesures de filtrages à venir sur internet

Ipoque, le leader Européen dans la fourniture de matériel d’espionnage et de filtrage de contenus internet, à destination des institutions, entreprises et fournisseurs d’accès, vient de publier un rapport étonnant sur les différentes méthodes destinées à filtrer l’internet afin de lutter contre l’échange de fichiers protégés par le copyright.

On aurait pu s’attendre à ce qu’Ipoque fasse un plaidoyer pour ses propres solutions, tant le marché qui va s’ouvrir dans des pays comme la France s’annonce lucratif, mais bien au contraire, le rapport dresse un état des lieux que tous les universitaires et les spécialistes de haut niveau que nous avons interrogé jusqu’ici nous avait déjà dépeint : techniquement, c’est de l’ordre de l’impossible, qui plus est, il faudrait, pour espérer ne serait-ce qu’une infime efficacité, que les usages en cours n’évoluent pas et ne prennent pas en compte un évolution de leur environnement technologique. Un peu comme si l’invention de la serrure avait mis un terme définitif aux cambriolages…

A lire sur ReadWriteWeb France : fr.readwriteweb.com/2009/02/08/a-la-une/rapport-inefficacite-filtrage-internet/


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