antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

02/12/2008

La «stratégie du choc» : Anéantir le droit du travail

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, précarités @ 11:08


Le cri d’alarme de Bruno LABATUT-COUAIRON, inspecteur du travail et Président de la CFTC de l’Inspection du travail.

Ah, cette sacrée crise qu’on voudrait rendre responsable de tous nos maux C’est en son nom qu’on devra bientôt travailler jusqu’à 70 ans, 60 heures par semaine et tous les jours de la semaine en étant payé, au forfait, une misère.

Pourquoi dis-je «bientôt» ? La loi du 20 août de cette année, portant «rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail», prévoit déjà l’application du forfait jour aux catégories de salariés qui bénéficient «d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps». En clair : jusqu’ici, seuls certains cadres pour lesquels aucune préquantification du temps de travail n’était possible, pouvaient se voir appliquer le «forfait jour» : on ne paye plus le nombre d’heures travaillées, on paye un nombre de jours dans l’année sans plus aucune référence horaire. Conséquence : les cadres explosent les compteurs horaires qu’ils n’ont pas , et aucun contrôle n’est possible puisqu’ils sont payés au forfait. Le but : ne pas payer d’heure supplémentaire, les fameux 25% par heure au-delà de 35 heures sans dépasser 48 heures par semaine, maximum hebdomadaire absolu de la durée du travail, c’est un temps révolu! …

A lire sur Actu > Chomage : www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4204

L’auteur, Bruno LABATUT-COUAIRON, fait référence au livre de Naomi Klein : La stratégie du choc dont le loup voyou a déjà parlé :

Naomi Klein : La stratégie du choc : khepra.free.fr/loup_voyou/index.php/naomi-klein-la-strategie-du-choc/2008/06/01/

et Nommer un processus, c’est en soi subversif, un entretien avec Naomi Klein sur son livre : khepra.free.fr/loup_voyou/index.php/nommer-un-processus-cest-en-soi-subversif/2008/09/10/


La prime au refus de soins : médecins malgré eux contre malades « imaginaires » ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités, santé @ 10:53


Combien rapporte un pauvre à l’ensemble de ses interlocuteurs lorsque ceux-ci acceptent de mettre en œuvre toutes les mesures de privation des droits sociaux que l’on appelle « réformes nécessaires » ?

On connaissait déjà les primes accordées aux directions d’ANPE qui remplissent les objectifs chiffrés de « sortie du dispositif ». [...]

On avait aussi pris connaissance des barêmes en vigueur dans la police.

Telle infraction, tant de tant de bonus au mérite, telle autre beaucoup moins, la maitrise des dits barêmes permettant facilement de comprendre qu’il vaut mieux arrêter cinquante sans papiers que se fatiguer à déceler un abus de biens sociaux.

Désormais, les médecins auront aussi la possibilité d’empocher cinq à sept euros par patient, s’ils se comportent de manière vertueuse, c’est-à-dire s’ils appliquent les consignes d’ « économie » et de « prévention » définies par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, un engagement qui serait formalisé par la conclusion d’un « Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles ».

On appelle ça maitrise médicalisée des dépenses, et l’Assurance Maladie passera des contrats avec les médecins, dont les objectifs seront très précis…

Sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article720


28/11/2008

Sarkozy et ce «massacre humain» qu’est le chômage

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 21:57

En déplacement à Valenciennes, le chef de l’Etat s’est apitoyé sur le sort des futurs chômeurs que la crise financière est en train de vomir sur le marché du travail, alors qu’il passe habituellement son temps à les traiter de «fainéants», d’«assistés», de «profiteurs» et de «fraudeurs».

Justifiant la nécessité de développer rapidement le contrat de transition professionnelle, il a déclaré dans un français toujours aussi pur : «A ceux qui me disent que ça coûte cher, moi je veux dire que ce qui coûte cher, c’est le massacre humain de laisser des gens totalement démunis devant le chômage» !

Or, qui soutient avec ferveur un système économique qui a besoin du chômage et de la précarité pour prospérer et s’enrichir ?
Qui, verbalement, a «massacré» les chômeurs pour se faire élire ?
Qui, depuis qu’il s’est hissé à la fonction présidentielle, a continué à les massacrer non seulement par ses mots, mais par ses actes politiques ?
Qui les suspecte de fraude et accentue leur contrôle social au nom d’une certaine justice, tandis que les délits financiers sont de moins en moins réprimés et que le nombre de contribuables très aisés qui échappent à l’impôt ne cesse d’augmenter ? …

Sur Actu > Chomage : www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4196


26/11/2008

idées de cadeaux tendance ruineux pour les fêtes

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités @ 11:47

Plus fort que la bague de Rachida Dati, la montre à 45 680 euros de Sarkozy
Voici notre shopping list pour se faire plaisir en se ruinant!

sur LePost.fr : www.lepost.fr/portfolio/2008/11/21/1333175_plus-fort-que-la-bague-de-rachida-dati-la-montre-a-45-000-euros-de-sarkozy.html#xtor=ADC-218

Posté par Cyrille.


Les pauvres dans la tourmente aux Etats-Unis

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités, santé @ 11:45

La société américaine repose sur les principes du libéralisme peu propice au développement de politiques de lutte contre la pauvreté. C’est avec la crise des années 1930 que s’est déclenché un courant d’opinion favorable à l’intervention de l’Etat pour aider les plus démunis. Le Welfare State s’est construit parallèlement à la politique du New Deal de Roosevelt. Ainsi, le chaos économique et social issu de la grande dépression a été le terreau des grands programmes sociaux américains. La période de prospérité économique des années 1960 a ensuite permis d’élargir l’aide sociale : les programmes de la « Great Society » de Johnson comprenaient une « déclaration de guerre » contre la pauvreté. A partir de la décennie 1980, leur légitimité s’est effritée jusqu’à la remise en cause de leur fondement sous l’ère Clinton ; ce dernier proclama sa volonté d’en finir avec le welfare traditionnel (« to end welfare as we know it »). Ils reposent désormais sur l’autonomie de l’individu grâce à l’emploi : le welfare est devenu workfare. Aujourd’hui, plus de 37 millions d’américains vivent en dessous du seuil de pauvreté (défini de façon absolue à partir d’un panier de consommation minimale) soit 12,5% de la population ; la pauvreté des enfants est trois fois plus élevée qu’en France. La récession économique annoncée va sans aucun doute dégrader un peu plus cette situation et le workfare risque de s’avérer inopérant pour contenir la montée de la misère outre-Atlantique. C’est donc un défi social majeur qui attend les Etats-Unis dans les mois qui viennent…

A lire sur clair & net@ofce : www.ofce.sciences-po.fr/clair&net/clair&net-56.htm

Sur ce sujet le loup voyou vous conseille d’écouter la série de 5 émissions de Daniel Mermet intitulées De main street à Wall street, le capitalisme titube, sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1534


19/11/2008

Pour l’amour de l’eau

Partout, la raréfaction de l’ »or bleu » aiguise les appétits des multinationales dont les sociétés Vivendi et Suez pour s’emparer de l’eau au mépris de l’intérêt collectif. Un constat implacable, fruit d’une enquête planétaire de trois ans.

Qu’en est-il de la préservation, des réserves naturelles et de la distribution de l’eau dans les années à venir ? Durant trois ans, des États-Unis à l’Afrique du Sud en passant par le Rajasthan et la Bolivie, Irena Salina a interrogé scientifiques, militants écologistes, porte-parole d’entreprises ou simples citoyens pour dresser un constat alarmant. L’eau représente désormais la troisième industrie mondiale après le pétrole et l’électricité, mais son caractère vital et sa raréfaction accélérée vont en faire, à court terme, la première ressource potentielle de profits à la surface du globe. Partout, y compris aux États-Unis, l’accès à l’eau potable est devenu problématique, et trente mille personnes meurent par jour dans le monde faute d’en bénéficier. Dans les bidonvilles des pays pauvres, la privatisation des réseaux, encouragée par la Banque mondiale – au profit notamment de deux multinationales françaises, Vivendi et Suez, et d’une britannique, Thames Water, les trois plus offensives en la matière – exclut un nombre croissant d’habitants, incapables de payer des factures qui ont augmenté brutalement. Et alors que l’ »or bleu » excite de plus en plus ouvertement les convoitises, on découvre que le Conseil mondial de l’eau, créé officiellement pour arbitrer entre les intérêts contradictoires des États, des entreprises et des citoyens, est dirigé ouvertement par les représentants de Vivendi, Suez ou Veolia. Aux États-Unis, autre exemple, l’administration républicaine a refusé d’interdire le composant chimique nocif désormais proscrit en Europe, l’atrazine, que l’on retrouve, entre autres, dans l’eau du robinet. Quant à Nestlé et autres vendeurs d’eau en bouteille, ils se livrent à une compétition effrénée pour capter ce marché de plus en plus lucratif, quitte à saccager sources et rivières.

flow

Voir le documentaire passé hier soir sur ARTE+7 : plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2306614,scheduleId=2277786.html

La documentariste appelle notamment les téléspectateurs à signer une pétition pour « inscrire le droit à l’eau dans la déclaration universelle des Droits de l’homme« , l’article 31 (voir flowthefilm.com)

Enfin lire l’entretien avec Irena Salina, réalisatrice française du documentaire sur France-Amerique : www.france-amerique.com/articles/2008/10/09/flow-un-documentaire-sur-l-eau-fait-couler-de-l-encre-aux-etats-unis.html

Signer la pétition pour l’article 31 : article31.org/


03/11/2008

« Séduits par le bio »

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités @ 12:13

On est le 7 septembre 2008, je suis mal réveillé, d’humeur chagrine, par conséquent, et je lis, dans le supplément « Paris – Île-de-France » du Journal du dimanche, propriété, comme tu sais, d’Arnaud Lagardère, qui aime à se présenter comme le « frère » du chef de l’État français ; je lis, te disais-je, que « les Parisiens [sont gravement] séduits par le bio » – au point que désormais ils se ruent chez Naturalia ou vers La Vie claire comme, en gros, tu bois un verre d’eau.

C’est pour moi une révélation, parce que c’est pas exactement l’impression que je retire de mon expérience quotidienne : au contraire, j’ai cru noter que les files d’attente s’allongeaient aux caisses de chez Lidl – mais il est vrai aussi que cette observation porte sur des quartiers populeux, hors d’où l’audace légendaire du manager Delanoë dont le seul nom m’irrite assez n’a pas encore complètement bouté la canaille à boubous…

A lire sur CQFD, journal de critique sociale :::: cequilfautdetruire.org/spip.php?article1818


31/10/2008

RSA : les impensés d’une réforme

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 13:02

La rationalité des allocataires de minima sociaux, les effets potentiels de dérégulation du marché du travail et le sort de ceux qui ne pourront pas en bénéficier, constituent les trois impensés du projet de Revenu de Solidarité Active. Ces points sont ici mis en perspective par le rappel des résultats de travaux récents.

Au sein des pays industrialisés, la France a la particularité de compter neuf minima sociaux définis à l’échelle nationale. Ce sont des prestations non-contributives qui forment, à côté des revenus de remplacement contributifs comme les allocations de chômage ou les pensions de retraite, le pilier assistanciel de l’État-providence et ses principaux modes d’intervention contre la pauvreté. Ils sont versés sous conditions de ressources et visent à assurer un revenu minimum à certaines catégories de personnes.

L’histoire de ces dispositifs témoigne de l’évolution de la pauvreté dans notre pays, comme le récent rapport de Valérie Létard sur les minima sociaux l’a opportunément rappelé, et comme le souligne dans ce dossier Jean-Luc Outin. Leur nombre élevé résulte du fait que la France traite la pauvreté en fonction du statut social des personnes, et non de leurs besoins. Si tel était le cas, il suffirait de majorer une allocation forfaitaire universelle selon la situation de la personne (sur le modèle de l’Income Support britannique par exemple)…

Lire l’article de Nicolas Duvoux sur La vie des idées : www.laviedesidees.fr/Les-impenses-d-une-reforme.html


30/10/2008

Santé privatisée : faux-culs contre sécu

Cela fait longtemps que les assureurs privés lorgnent la Sécurité Sociale. Mais cette fois, ils ne sont pas loin de marquer encore des points.

Récapitulons : le 28 juillet dernier, le gouvernement annonce qu’il va taxer les mutuelles à hauteur de 1 milliard d’euros sur leur chiffre d’affaires en 2009. La France en vacances se réjouit : on taxe les grosses entreprises ! Certes, mais en échange de cette taxe, la Mutualité française a obtenu une contrepartie de première importance et passée sous silence : la promesse de pouvoir accéder aux données de santé des français sous prétexte de pouvoir mieux « gérer le risque ».

Promesse confirmée le 18 septembre par le Président de la République dans son discours prononcé à Bletterans (Jura) : « Les complémentaires santé doivent contribuer à l’amélioration de la qualité des soins, à la gestion du risque et à la maîtrise de la dépense, dans l’intérêt des assurés ». Gestion du risque : qu’ès aco ?

Concrètement, mutuelles et assureurs privés revendiquent ces données pour savoir ce qu’ils remboursent et ajuster leurs contrats à chacun de leurs clients. Aujourd’hui, ils sont ce que l’on appelle des « payeurs aveugles » : ils remboursent en complément de la Sécurité Sociale sans savoir de quel médicament ou de quelle consultation de spécialiste il s’agit. Mais donner aux mutuelles, et surtout aux assureurs privés le droit de « gérer le risque », au moyen des données individuelles de santé, c’est leur donner la possibilité de sélectionner leur clientèle, de contrôler les prescriptions des médecins, de surtaxer les patients coûteux, d’exclure ceux qui consomment trop de médicaments, qui font trop d’examens, qui sont trop malades…

Et cela ressemble grandement au système de santé américain qui nous fait tous rêver : 47 millions d’américains sans couverture santé, des primes d’assurances privées tellement élevées que les inégalités dans l’accès aux soins sont devenues effrayantes. Bien sûr, en France, on a encore la Sécurité sociale comme assurance-maladie de base, qui couvre tout un chacun, quel qu’il soit, en respectant les principes de solidarité et d’universalité : chacun cotise selon ses revenus et se soigne selon ses besoins. Mais la part de la Sécu recule d’année en année, au profit des assurances complémentaires à la suite des déremboursements de médicaments, de la hausse du forfait hospitalier et de l’explosion des dépassements d’honoraires. Aujourd’hui, la couverture complémentaire est devenue essentielle pour accéder aux soins. Si celle-ci est entre les mains d’assureurs privés, ayant accès aux données de santé pour, comme ils disent « faire leur métier », on pourra parler d’un système privatisé.

Le 29 septembre dernier, le projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) a été présenté par le gouvernement. L’accès aux données de santé n’y est alors pas évoqué ! Oubli ? NON : ruse. En ce moment, des lobbyistes du privé font circuler auprès des députés un projet d’amendement prévoyant que cet accès aux données pourra être accordé à « des organismes à but lucratif ou non » et « à des fins de gestion du risque ou pour des préoccupations de santé publique ». C’est sûr qu’après l’affaire du fichier Edvige, il n’était pas évident d’avancer à découvert. A quel moment, cet amendement va-t-il se glisser discrètement dans le débat parlementaire qui débute à l’Assemblée nationale le 15 octobre ? Quel député va le reprendre à son compte ?

En tout cas, nous voilà prévenus : loin du « grand débat » promis sur le financement de l’assurance-maladie, la « rupture » est du genre à s’avancer ni vu ni connu.

Le Canard Enchaîné du mercredi 15 octobre 2008 – Prof. Canardeau

sur Libertes & Internets : http://libertesinternets.wordpress.com/2008/10/22/securite-sociale-une-privatisation-ni-vu-ni-connu/


13/10/2008

L’indécent déjeuner à 150 000 euros de Fortis

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités @ 11:03

Réfugiés dans les salons feutrés – dans les tons or et pastel – de l’Hôtel de Paris, le palace le plus cher de Monaco, les cadres de la branche assurances de Fortis ont refusé de dévoiler le menu. Dommage.

A 3 000 euros le couvert, le chef du prestigieux restaurant Louis-XV, Frank Cerruti, a déployé tout son art pour ce déjeuner dont la facture se montait à 150 000 euros. C’est le prix de l’ »événement culinaire » auquel le groupe Fortis avait convié, vendredi 10 octobre, une cinquantaine de courtiers indépendants, partenaires de la société d’assurance belgo-néerlandaise, rachetée lundi par BNP-Paribas. La dégustation fut royale, le plaisir impérial et la gêne à peine perceptible.

Sur le Rocher, on n’apprécie guère cette publicité. Les riches résidents n’aiment pas que les projecteurs soient braqués sur eux et que le prestige de la principauté devienne objet de sarcasmes. Fortis, qui a frôlé la faillite, « prouve que le ridicule ne tue plus, en organisant un repas de luxe indécent en pleine tempête financière », s’agace un banquier monégasque, requérant l’anonymat. Des vigiles protégeaient des regards indiscrets la splendide salle Empire de l’Hôtel de Paris.

La carte donne une idée de l’exceptionnelle qualité gastronomique – et des tarifs – de l’établissement, qui abrite la plus grande cave à vins du monde, avec quelque 250 000 bouteilles, « pour la plupart impayables », selon le guide Lonely Planet. Le fumet de homard lié à une purée de châtaigne (106 euros) résiste à la chute des Bourses. Le caviar osciètre royal d’Iran (480 euros les 50 grammes) n’a rien à redouter de la crise. Sur le pont du Titanic, les convives n’ont pas perdu le goût des belles choses.

« UNE INSULTE »

Tandis que les courtiers savouraient ces mets et ces nectars, le Parti socialiste, en Belgique, a dénoncé ces agapes. « Le monde de la finance a perdu toute décence et en vient ainsi à jouer avec des sommes dépassant tout entendement, tandis que d’autres triment pour boucler les fins de mois », s’est insurgé le PS, condamnant « une insulte à l’égard de milliers d’épargnants, d’investisseurs et de l’Etat ». « L’événement est prévu depuis des mois et s’inscrit dans le cadre d’actions commerciales habituelles », précise Fortis dans un communiqué.

Par Paul Barelli sur Le Monde.fr : www.lemonde.fr/economie/article/2008/10/11/l-indecent-dejeuner-a-150-000-euros-de-fortis_1105757_3234.html

Posté par Cyrille.


03/10/2008

Le holdp-up du siècle, par Michael Moore  

« Ce renflouement a pour mission de protéger la masse obscène de richesses qui ont été accumulées au cours des huit dernières années…. Laissez les riches souffrir, pour une fois. Laissez-les payer pour ce sauvetage. » Le cinéaste Michael Moore appelle ses concitoyens à agir contre le plan Paulson qu’il juge inacceptable.

Permettez-moi d’aller droit au but. Le plus grand holp-up de l’histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n’est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages. Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d’une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes – qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche – sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu’ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu’ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie…

L’article de Michael Moore est à lire sur ContreInfo : contreinfo.info/article.php3?id_article=2213

L’article original, The Rich Are Staging a Coup This Morning …a Message From Michael Moore, est à lire en anglais sur Common Dreams : www.commondreams.org/view/2008/09/29-6


02/10/2008

Bienvenue à bord du Titanic financier !

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 22:18

Entretien avec Frédéric Lordon autour de la crise venue d’Amérique qui s’approche à grands pas de l’Europe. Mais, comme le nuage de Tchernobyle, elle contournera bien sûr l’Hexagone !
« Ouvrons bien les yeux, nous entrons en territoire inconnu« , nous prévient le professeur Lordon…

A écouter sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1510

Retrouvez l’article de Frédéric Lordon « Le jour où Wall Street est devenu socialiste« , paru dans le numéro d’octobre du Monde Diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2008/10/LORDON/16354


30/09/2008

9,3% : Un hold-up géant

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 10:14

Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%. Qui sont partis dans la poche du Capital. Ces 9,3% équivalent à plus de 150 milliards d’€ : soit une douzaine de fois le trou de la Sécu ! Un hold-up géant, renouvelé chaque année, au détriment des salariés.
Ce chiffre, 9,3 %, suffit à contester toutes les « réformes » en cours : allongement de la durée de cotisations pour les retraites, salaires qui stagnent depuis vingt ans, mise en place de la franchise médicale… Car toutes ces mesures ont un dénominateur commun : gratter encore quelques avantages aux salariés. Tandis que la question du partage des richesses n’est jamais posée…

A écouter sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1506

la-bas


RSA, une machine à précariser ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 09:59

La logique du revenu de solidarité active (RSA) reste résolument arrimée à la théorie libérale du marché du travail : le chômage serait volontaire et les minimaux sociaux « désinciteraient » à la reprise d’emploi. Cet a priori se double de l’obsession, pourtant démentie dans les statistiques internationales, d’un coût du travail prohibitif en France pour les emplois dits peu qualifiés.

En symbiose avec cette vision d’un chômage « volontaire », Nicolas Sarkozy a fait de ce RSA un « cheval de bataille » car en stigmatisant la « pauvreté oisive » face aux « pauvres méritants » voulant échapper à « la trappe à pauvreté des minima sociaux », le RSA reste compatible avec le discours sur la « valeur-travail » et du « travailler plus pour gagner plus ».

C’est avec la bénédiction présidentielle que Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives, a expérimenté le RSA dans les cantons-test de 34 départements. Le dispositif combine RSA et salaire d’activité pour les Rmistes ou les bénéficiaires de l’API qui reprendraient un emploi et prétend élever le revenu des travailleurs pauvres non Rmistes grâce à l’allocation dite de « RSA de base ». La généralisation du RSA se donnait l’objectif ambitieux de diminuer d’un tiers le nombre de personnes pauvres, soit 4,6 millions de personnes en 2012 alors qu’elles sont 7 millions aujourd’hui…

Lire le point de vue exclusif de deux chercheurs en économie sociale, José Caudron et Catherine Mills sur l’Humanité : www.humanite.fr/RSA-une-machine-a-precariser


Sauvons Actu>chômage

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 09:55

Le militantisme souffre ces derniers temps. Surtout celui qui a vocation à défendre les plus faibles d’entre nous, à lutter contre la machine à écraser les crevards, à ne pas nous laisser nous pondre dans la tête. Les appels de détresse (financière et participative) se suivent et se ressemblent. Au bout d’un moment, on peut être tenté de détourner la tête, de se dire qu’on ne pourra pas sauver tout le monde. Pourtant, c’est moins le moment que jamais de lâcher la rampe.

Depuis septembre 2004, Actuchômage, le site de l’association des chômeurs militants APNÉE, informe les chômeurs, précaires et salariés dans l’incertitude. Sur les forums de l’association, des dizaines de bénévoles répondent quotidiennement aux questions vitales que les visiteurs se posent : droit du travail, règlements ANPE et ASSEDIC, possibilités de recours contre les radiations abusives, moyens de défense face à des patrons-voyous. Le plus souvent, des travailleurs précaires et/ou en situation de grande fragilité trouvent auprès des membres d’Actuchômage écoute, réconfort, conseils et énergie pour continuer le combat et ne pas couler…

Sur Le Monolecte : blog.monolecte.fr/post/2008/09/25/Sauvons-Actuchomage


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19/09/2008

La pauvreté en Chine : aller au delà des chiffres

Classé dans : désintoxicant, précarités, santé, écologie @ 07:53

Le dictionnaire nous donne [de la pauvreté] la définition suivante : « État, condition d’une personne qui manque de ressources, de moyens matériels pour mener une vie décente ». Mais qu’est-ce qu’une vie décente ? Sur quels critères doit-on apprécier que quelqu’un mène une vie décente ? Il n’existe pas réellement de définition internationalement reconnue de la pauvreté. La déclaration de Copenhague de 1995 se penche uniquement sur la notion de pauvreté absolue. Elle stipule que : « la pauvreté absolue est un état caractérisé par une privation aigüe en ce qui concerne les besoins fondamentaux de l’être humain : nourriture, eau salubre, installations hygiéniques, santé, abri, éducation et information. Elle dépend non seulement du revenu mais aussi de l’accès aux services sociaux ». Ainsi la pauvreté n’est-elle pas qu’une question de revenus, elle prend de multiples dimensions qu’un indicateur monétaire comme le seuil de pauvreté ne permet pas de prendre en considération. En Chine, 77% de la population chinoise (67% en zone rurale) seulement ont accès à une eau salubre contre 80,8% dans les pays à revenus intermédiaires inférieurs. De même, ce sont seulement 44% de la population (28% en zone rurale) qui ont un accès à des installations sanitaires contre 55,4% dans les pays à revenus intermédiaires inférieurs |13|. L’explosion des inégalités est en partie due aux mutations de la politique sociale chinoise. Les changements ont été radicaux dans le domaine de la santé : le système médical coopératif qui existait dans les zones rurales a été démantelé et la charge de la santé incombe maintenant aux ménages. Cela revient en fait à une privatisation du système de santé. Compte tenu de la faiblesse des revenus dans les zones rurales, on estime que 70 à 80% de la population rurale n’a aucune couverture en matière de santé |14|. Conséquemment, les indicateurs de santé révèlent une disparité croissante entre zones rurales et zones urbaines. On observe également la même évolution dans le domaine de l’éducation : en 2000, seulement 2,5% de la population urbaine âgée de 15 à 64 ans n’avait reçu aucune éducation scolaire, contre 8,7 % en milieu rural |15|. De surcroît, la question des travailleurs migrants, citoyens de seconde zone, et l’apparition d’une nouvelle forme de pauvreté urbaine noircissent le tableau…

Lire l’article en entier sur CADTM : www.cadtm.org/spip.php?article3679


09/09/2008

RSA : même financée par le Capital, une régression sociale reste une régression sociale

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 10:01

Au mois de septembre, le projet de loi généralisant le RSA sera examiné.

Les seules critiques émises concernaient son financement ? Qu’à cela ne tienne, grand prince, le Président accepte de taxer les « revenus du Capital « . …. qui va le récupérer et même centupler la mise grâce au contenu même de la réforme…

sur le site du Collectif RTO :
www.collectif-rto.org/spip.php?article672

À APNÉE/Actuchomage, nous avons toutes les raisons d’être farouchement opposés au projet de Martin Hirsch et, en l’occurrence, de Nicolas Sarkozy. Voici pourquoi.

«C’est une question de dignité humaine : je comprends qu’on refuse un travail parce qu’au final on va y perdre de l’argent», a avoué M. Jean Arthuis, président du Conseil général de la Mayenne, qui accueillait aujourd’hui le chef de l’Etat dans son département… Par cette déclaration, le sénateur admet que la «valeur travail» encensée par le candidat Sarkozy n’était qu’un misérable slogan…

A lire sur Actu Chômage :
www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=3940


26/06/2008

Crise écologique et mouvements sociaux en Chine

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, précarités, santé, écologie @ 21:25

L’actualité chinoise de ces deniers mois fut particulièrement sensible : crise au Tibet, manifestations autour du passage de la flamme, tremblement de terre au Sichuan… Parmi ce flot incessant d’informations, un événement est passé totalement inaperçu. Au mois de mars, l’ONG chinoise Les amis de la nature (ziran zhi you) a fait paraître un livre vert intitulé zhongguo huanjing de weiji yu zhuanji (2008) (Crise et tournant favorable de l’environnement en Chine (2008)). Ce rapport entend faire un bilan de la situation de l’environnement en Chine et alerter les autorités sur les conséquences non seulement écologiques mais également économiques, sociales voire politiques. C’est que la crise écologique qui frappe la Chine est particulièrement sévère.

Les autorités chinoises semblent mesurer l’ampleur des dommages et l’urgence d’une intervention, mais la machine économique chinoise est difficile à contrôler et les effets d’inertie importants. Dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel d’avril 2005, Pan Yue, vice-ministre de l’Administration pour la Protection de l’Environnement, dessinait un tableau particulièrement lucide : « cinq des dix villes les plus polluées au monde sont situées en Chine ; les pluies acides tombent sur un tiers de notre territoire ; la moitié des eaux de nos sept plus grandes rivières sont inutilisables ; un quart de nos citoyens n’a pas accès à de l’eau potable ; un tiers de la population urbaine respire de l’air très fortement pollué ; moins d’un cinquième des déchets dans les villes est retraité de façon écologiquement durable. De par la pollution de l’air et de l’eau, nous gaspillons l’équivalent de 8 à 15% de notre produit brut intérieur. Ceci n’inclut pas les coûts sanitaires et humains. Dans la seule ville de Pékin, 70 à 80% des cancers sont liés à l’environnement. Le cancer du poumon est apparu comme la première cause de mortalité. » …

Lire la suite de l’article sur Le Blog du Milieu : http://alternatives-economiques.fr/blogs/chine/2008/06/21/crise-ecologique-et-mouvements-sociaux-en-chine/


14/06/2008

Que peut une vie ordinaire ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 13:21

Pour Guillaume Le Blanc, la précarité, loin d’être la condition naturelle de l’homme, est socialement produite. La pauvreté, la marginalisation ou le mépris social empêchent l’individu de constituer son autonomie dans un jeu nécessaire avec les normes.

L’auteur prévient : ce livre trouve son origine dans « l’air du temps irrespirable, une suffocation, une colère contre la précarisation des vies ordinaires à laquelle nous assistons, impuissants » (p. 13). L’atmosphère idéologique peut empêcher de penser ou provoquer la révolte. Pourtant, l’indignation reste stérile politiquement, parce qu’elle est vaine théoriquement. Tout le mérite du livre de G. Le Blanc se noue ici : d’avoir compris et fait le travail par lequel la précarité est devenue, pour nous, un objet philosophique ; de chercher à lier critique théorique et critique sociale, mais aussi « critique et clinique », c’est-à-dire le soin dû aux précaires, soin qui ne peut attendre les jours meilleurs où la précarité aura disparu. Autant dire tout de suite l’importance de ce livre qui fait partie de ceux qui transforment ses lecteurs, qui les convoquent à un travail intellectuel, voire à une activité éthique ou politique. Livre de philosophie, il n’apporte pas les solutions ou les remèdes à un mal clairement diagnostiqué, mais réfléchit sur les difficultés et les voies qui permettent d’interroger le statut de la précarité en le mettant en rapport avec « la vie ordinaire », loin d’en faire un moment exceptionnel, ou une dimension limite révélant l’humain à sa vérité.

A lire sur La vie des idées : http://www.laviedesidees.fr/Que-peut-une-vie-ordinaire.html


Comment fabriquer une crise alimentaire

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, nord/sud, précarités @ 13:11

Passons à la souveraineté alimentaire, là, maintenant!

La crise alimentaire mondiale n’est pas arrivée par hasard. Elle était prévisible et annoncée par tous les observateurs mondiaux honnêtes et dotés d’une certaine éthique.
Cela n’a pas empêché les cyniques de la Banque Mondiale, du FMI et de l’OMC de continuer leur travail de sape tout en prétendant, la main sur le coeur, vouloir régler le problème de la faim dans le monde.
On a vu comment. En l’aggravant au point que des pays entiers sont aujourd’hui touchés et que d’autres sont menacés gravement.
Mais aujourd’hui, de nouvelles donnes sont apparues.
D’abord, les victimes de la faim se rebiffent ( »émeutes de la faim » dans 35 pays), puis les petits paysans commencent à s’organiser et à se regrouper au niveau mondial, faisant pression sur leurs gouvernements, ensuite, certains états, devant le désastre que les néocons de la planète ont engendré, se rebellent de plus en plus contre les diktats des organismes internationaux occidentaux et enfin, la Banque Mondiale, le FMI et l’OMC sont concurrencés par les aides venant de Chine (vous voyez, en passant, pourquoi la Chine est dans le collimateur? Elle fourre un peu trop son nez dans les affaires des maîtres du monde auto-proclamés et peut offrir aujourd’hui une alternative à leurs noirs desseins).

La fin de l’hégémonie des multinationales prédatrices et génératrices de misère et de mort?

On l’espère très fort.

Voici la traduction d’un article de Walden Bello, Manufacturing a Food Crisis
Publié le 2 juin 2008 dans The Nation à lire sur Des bassines et du zèle : http://blog.emceebeulogue.fr/post/2008/06/03/Passons-a-la-souverainete-alimentaire-la-tout-de-suite


10/06/2008

Seuls 2 % des chômeurs ne veulent pas travailler

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 09:47

Chacun conserve encore en mémoire les déclarations musclées de M. Nicolas Sarkozy sur les prétendus faux chômeurs, notamment le 8 avril dernier lors de son déplacement à Cahors. Non seulement l’exemple cité par le président de la République sur ce demandeur ayant refusé soixante-trois propositions d’emploi s’est révélé faux (le témoignage fondant l’argumentation du chef de l’Etat venait d’un malade psychiatrique), mais, selon une nouvelle étude réalisée par le ministère du travail, les « faux chômeurs » n’existent pas…

Sur le Monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-06-05-chomeurs


Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre trois siècles et 1 200 ans de Smic… par an

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 09:43

… Les inégalités de revenus sont largement acceptées mais on voit mal comment le talent et l’investissement personnel, la compétence ou le niveau élevé de responsabilité pourraient justifier de tels niveaux de revenus. Les rémunérations des grands patrons français sont parmi les plus élevées en Europe.

Ces revenus sont hors normes : ils vont bien au-delà de ce qu’un individu peut dépenser au cours d’une vie pour sa satisfaction personnelle, même en accumulant les palaces, les yachts ou les grosses voitures. Ils garantissent surtout un niveau de vie hors du commun du reste de la société de génération en génération, et permettent de se lancer dans des stratégies d’investissement (entreprises, collections artistiques, fondations, etc.)…

A lire sur l’Observatoire des inégalités : http://www.inegalites.fr/spip.php?article346


Le complexe du larbin

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, précarités @ 09:40

On ne devrait jamais accepter de bosser pour des clous. Jamais.

Parce que, déjà, ça ne permet pas de vivre.
Et aussi parce que cela te coince pour longtemps dans la case des larves sans amour propre que l’on peut molester à loisir pour trois baffes, une poignée de cacahouètes et un grand coup de pied dans les couilles…

sur Le Monolecte : http://blog.monolecte.fr/post/2008/06/06/Le-complexe-du-larbin


07/06/2008

Chiffres du chômage: la réponse d’une radiée de l’ANPE

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 13:02

« Pas besoin d’aller chercher bien loin pour se faire une idée de la mauvaise foi qui se cache derrière ces chiffres du chômage, il suffit de jeter un œil à ces lettres de conseillers de l’ANPE dont on attend plus rien ». Radiée par l’ANPE après avoir accepté un CDD de quatre mois, Valérie témoigne des pratiques de l’administration qui expliquent aussi la baisse de 8,4 % à 7,2 % du taux de chômage.

A lire sur le Contre journal : http://contrejournal.blogs.liberation.fr/

Posté par Cyrille.


03/06/2008

Pour réduire la pauvreté, va-t-on faire payer… les pauvres ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 11:36

Vous avez 10 pauvres, au sens usuel de personnes dont le revenu est inférieur à un seuil de pauvreté quelconque, et vous voulez en « sortir » trois de la pauvreté. Pour cela, vous choisissez trois personnes jugées « méritantes » (par vous), puis vous ponctionnez sur les sept autres les sommes qui permettent aux trois élues de franchir le seuil. Si cela ne suffit pas, vous ponctionnez aussi les revenus de personnes situées un peu au-dessus du seuil, sans toutefois les faire descendre sous ce seuil. Vous obtenez alors une réduction de 30 % du nombre de pauvres, au prix d’un appauvrissement des très pauvres (les sept non élus), mais aussi des quasi pauvres (personnes à revenus très modestes, bien qu’au dessus du seuil).

Nous allons voir comment le financement du RSA, si on le situe dans l’ensemble des dispositifs publics de lutte contre la pauvreté, joue sur une pure redistribution entre personnes à bas revenus, amplifiant les écarts entre eux.

[...]

Il n’y a aucune chance pour que cette tendance s’inverse d’ici 2012 dans un contexte où le Président de la République a annoncé, le 8 avril 2008, que les dépenses sociales seront freinées au nom d’une rigueur budgétaire créée de toutes pièces par les cadeaux fiscaux et par le refus de taxer plus fortement les profits distribués, les stock options, etc. On apprenait presque en même temps que les seules entreprises du CAC 40 avaient distribué 41 milliards d’euros de dividendes en 2007 et prévoyaient une progression de 5 % de ce chiffre en 2008. Mais personne ou presque n’a fait le rapport…

lire l’article de Jean GADREY sur Alternatives Economiques
http://alternatives-economiques.fr/


02/06/2008

Une étude à échelle mondiale révèle la colère grandissante face aux inégalités sociales

L’accumulation sans précédent des richesses par une petite minorité financière dans un contexte de baisse des revenus réels pour la grande majorité de la population mondiale engendre une augmentation du mécontentement et de la colère.

C’est l’enseignement à tirer d’un sondage conduit en Europe, en Asie et aux Etats-Unis par l’institut Harris et commandité par le Financial Times de Londres.

Dans un commentaire, publié lundi dernier, des résultats du sondage, le Financial Times écrivait : « Les inégalités de revenus se sont révélées comme des questions politiques hautement polémiques dans de nombreux pays au moment où la dernière vague de mondialisation a engendré une « superclasse » de riches. »
[...]
Dans le même ordre d’idée, la semaine dernière, le Financial Times a publié un article de mise en garde de David Rothkopf, auteur de Superclass : The Global Power Elite and the World They are Marking (La superclasse: la puissante élite mondiale et le monde qu’elle façonne) et ancien sous-secrétaire adjoint au Commerce international au sein de l’administration Clinton.

Rothkopf écrit : « La crise du crédit amplifie la réaction brutale naissante contre les abus des grandes entreprises. Les élites se font des milliards sur les marchés, que ceux-ci soient à la hausse ou à la baisse, avec le soutien du gouvernement alors que monsieur Tout-le-monde perd sa maison et se retrouve à la rue. Il y a 30 ans, les dirigeants des multinationales gagnaient 35 fois plus qu’un employé moyen, maintenant ils gagnent plus de 350 fois plus. La crise a mis en évidence les iniquités indécentes dans ce domaine. – les 1100 personnes les plus riches du monde ont presque deux fois plus de biens que l’ensemble des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres. »

Rothkopf conclut son article par une mise en garde : l’oligarchie financière doit sauver sa peau en réfrénant ses excès. « En reconnaissant qu’il y a un intérêt général auquel elle doit répondre, la superclasse financière peut échapper au sort des élites du passé, » écrit-il. « Pour réussir à le faire, elle doit éviter de donner ses explications arrogantes, du type « c’est le marché qui décide » pour expliquer les inégalités qu’elle a contribué à favoriser. »…

A lire sur mondialisation.ca : http://www.mondialisation.ca/


29/05/2008

La stigmatisation des démunis

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics, précarités @ 11:02

la-bas.org
Rmistes avec bateau de plaisance et domestiques !
C’est contre ces indignes fraudeurs qu’un décret a été adopté en janvier 2008. C’est pour confondre ces fraudeurs indignes que Renaud Lambert s’est mis en chasse.
Et s’il s’agissait de stigmatiser ces salauds de pauvres ?

L’émission du lundi 19 mai 2008 est à écouter sur www.la-bas.org : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1449


28/05/2008

Les victimes collatérales du RSA

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 16:47

Le RSA est destiné à réduire la pauvreté d’un tiers d’ici à 2012. Il part du présupposé selon lequel le travail n’est pas assez rémunérateur pour se prémunir contre la pauvreté. Mais cette réforme contient aussi des postulats implicites. Selon Hélène Périvier, le problème n’est pas tant l’insuffisance de la rémunération que le manque d’emplois, le sous-emploi, et les difficultés multiples que rencontrent les personnes sans emploi.

par Hélène Périvier sur La vie des idées : http://www.laviedesidees.fr/Les-victimes-collaterales-du-RSA.html


16/05/2008

Appel à une mobilisation citoyenne pour l’art et la culture

Face au désengagement sans précédent de l’Etat, des artistes et des acteur(e)s du monde de l’art et de la culture, tous domaines confondus, se sont réunis pour affirmer le caractère essentiel de la création, le droit inaliénable pour tout être humain d’accéder à l’imaginaire et à la pensée, à l’éveil sensible et à l’esprit critique.

Tous les champs et toutes les disciplines de l’art et de la culture appellent à une mobilisation pour une politique culturelle ambitieuse, intelligente et généreuse, à la hauteur de l’enjeu démocratique.

Sauvons la culture !
Manifeste d’intérêt général pour l’art et la culture,
à lire, à signer et partager sur le site : http://www.sauvonslaculture.fr/

Posté par Cyrille.


19/03/2008

La face cachée du « success story » indien

Classé dans : désintoxicant, nord/sud, précarités, écologie @ 10:08

Cent cinquante mille fermiers se sont suicidés en Inde de 1997 à 2005, soit un défilé de deux victimes à l’heure sur l’autel de la globalisation.

Semences, engrais, pesticides, pétrole, électricité : les coûts agricoles ont bondi de 300 % depuis les années 90. Les revenus, eux, ont chuté sous les coups du dumping occidental.
Des paysans victimes de la mondialisation

La moitié des 89 millions de foyers paysans s’en trouve surendettée. Devant l’hydre de la saisie, nombre de fermiers préfèrent boire ces pesticides qu’ils n’ont plus les moyens d’épandre. Leurs terres vont ensuite consolider les Zones économiques spéciales (SEZ) réservées à l’agriculture industrielle…

Lire la suite sur L’Aut’Journal http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=598


Rêves de pierres

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités @ 09:45

Dans la série on nous pond dans la tête, à quel moment est-il devenu évident qu’il fallait absolument devenir propriétaire de son logement?

[...]

Mais on peut continuer à faire comme si… et là aussi, la fabrique des normalités ordinaires joue plein pot. Encore plus que pour la baguette de pain ou le paquet de pâtes, l’euro brouille l’échelle des valeurs. La normalité, c’est s’endetter sur 30 ans pour une baraque qui sera à refaire dès la fin de la garantie décennale.

J’ai commencé à me poser des questions quand un de mes meilleurs potes m’a répondu, alors que je lui expliquais que le loyer pesait lourdement sur mon budget : ben t’as qu’à acheter !
Logique imparable, non ? Si je suis trop pauvre pour louer, je n’ai qu’à devenir propriétaire ! …

A lire sur Le Monolecte : http://blog.monolecte.fr/post/2008/03/17/Reves-de-pierres


06/03/2008

Poudre aux yeux

Pour Kubrick, dans Orange mécanique, le clochard symbolisait la vérité émise par la base du peuple, l’authenticité écorchée vive, à fleur de peau…

Gauche droite, tout le monde en prend pour son grade, et à dire vrai quand on les écoute arguer, c’est on ne peut plus légitime !!!

« Une société est jugée au regard qu’elle porte sur les blessés de la vie ». Jean-Paul II

Un documentaire inédit et en exclusivité sur Dailymotion signé des Enfants de Don Quichotte.
71 minutes de résistance au présent.
Le 26 octobre 2006, de simples citoyens se mobilisent pour fédérer les sans abris de Paris et défendre leurs droits.
Voici l’histoire de leur combat dont ce film se veut être un prolongement, une arme et un outil.
Véritable camp retranché, le canal saint martin fut pendant quelques mois l’expression d’une nouvelle forme de résistance.

sur http://www.dailymotion.com/

Posté et commenté par Dim.


04/03/2008

Les franchises sur les soins ne sont pas une fatalité

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités, santé @ 15:51

Les franchises sur les soins sont entrées en application le 1er janvier 2008.

Malgré l’appel lancé sur Internet dès le mois de Mars 2007, malgré le relai pris par un collectif d’organisations contre les franchises*, malgré le travail militant pour expliquer et dénoncer cette mesure, les franchises sur les soins que Nicolas Sarkozy appelait de ses vœux depuis de nombreuses années sont entrées en vigueur après que le principe en ait été voté le 26 octobre à l’Assemblée par les députés UMP, qui choisirent ainsi de « responsabiliser » les cancéreux, les dialysés, les diabétiques et les accidentés du travail.

Tout juste notera t’on que le projet initial de franchise sèche sur les 50 ou 100 premiers euros de dépenses annuelles, qui aurait exclu de tout remboursement 27% des assurés sociaux ( les plus jeunes, les moins malades ) avait été finalement abandonné par Nicolas Sarkozy, au grand dam des assureurs privés** qui attendaient ce signal pour fragiliser encore vis-à-vis de ce public le système solidaire.

Le principe des franchises : une retenue de 50 centimes d’euros sur chaque boîte de médicaments, sur chaque acte infirmier ou de kinésithérapie, sur chaque prise de sang, et une retenue de 2 euros sur chaque transport sanitaire, à concurrence de 50 euros par an, pour l’instant***. ( en supplément des forfaits de 50 euros par an sur les consultations médicales, déjà en vigueur depuis la réforme Douste-Blazy de 2005)
Au prétexte de « responsabiliser » les malades, puis de financer l’Alzheimer ( en taxant en priorité les patients les plus fragiles et dépendants), le gouvernement a choisi de mettre à mal encore une fois le principe d’assurance-maladie solidaire hérité du pacte de 1945.

Pourtant, au moment où cette mesure entre en application, le réel se rappelle au bon souvenir du Président. Des patients fragilisés découvrent au jour le jour la réalité des franchises. Contrairement à ce qui a longtemps été claironné par le Ministère de la Santé, les pauvres paient les franchises sur les soins. Le seuil de pauvreté en France est de 817 euros, et seuls sont exemptés ( hormis les femmes enceintes et les enfants), les personnes subsistant avec moins de 610 euros par mois.

Dans ce contexte de détresse et de colère, la grève de soins de Bruno-Pascal Chevalier****, travailleur social de 45 ans, atteint du SIDA, représente hélas l’aboutissement inéluctable d’une logique purement financière, d’une lubie présidentielle. Les médias se tournent alors vers lui en masse, s’intéressent à la question des franchises, certains pour la première fois. Et de nombreux Français découvrent aujourd’hui, bien tardivement, la question des franchises sur les soins, qui met en difficulté de nombreuses personnes âgées, invalides, atteintes d’affections de longue durée, mais aussi de plus en plus de personnes et de familles à faibles revenus qui ne peuvent déjà plus faire face aux dépenses de santé et ne se soignent plus qu’en repoussant à plus tard leurs démarches de soins.

L’appel contre la franchise a ainsi engrangé au courant du mois de Janvier plus de 5000 signatures en une après-midi après un sujet au Journal télévisé de France 2, pour atteindre 116.000 signatures sur le site, et 36.000 signatures papier récoltées par Bruno-Pascal Chevalier.

L’appel contre la franchise, ainsi que les initiatives locales et nationales, restent d’actualité. Signez la pétition, faites la signer.
Les franchises sur les soins ne sont pas une fatalité.
Inutiles économiquement, dangereuses médicalement, injustes moralement, elles témoignent d’une étrange politique de civilisation, qu’il nous revient de combattre, et de sanctionner.

Christian Lehmann

www.appelcontrelafranchise.org

* Un collectif national regroupant partis politiques, associations, syndicats, s’est créé pour amplifier le mouvement initié par la pétition, à l’adresse : www.contre-les-franchises.org

** « Sarkozy a tué l’idée de mettre en place une vraie franchise, qui aurait consisté à ne pas prendre en charge du tout les 50 ou 100 premiers euros de dépense, puis à faire varier ce seuil en fonction des besoins de financement de la Sécu. A présent, la grogne est telle que cette mesure ne verra jamais le jour » soupire un courageux expert anonyme, artisan de ces réformes. L’Expansion, Novembre 2007, Stéphanie Benz.

*** Seul le principe des franchises a été voté par les parlementaires. Le montant en a été fixé par décret, et peut être révisé à tout moment par le fait du Prince. Comme le disait Nicolas Sarkozy en Juin 2006 : « Si les dépenses augmentent, et donc le déficit augmente, on pourrait alors augmenter le montant de la franchise. »

**** www.grevedesoins.fr

Posté par Mialy.


06/02/2008

Logement : 6 millions de personnes en grande difficulté

Classé dans : désintoxicant, précarités @ 15:03

Qu’ils soient SDF, occupants de centres d’insertion sociale ou d’habitations de fortune, hébergés par des tiers, vivant en situation de surpopulation, d’insalubrité ou encore en instance d’expulsion pour impayés de loyer, leur nombre ne cesse de croître. La Fondation Abbé Pierre recense 3,3 millions de « mal-logés » et près de 6 millions de personnes en « situation de réelle fragilité ».

Voici les principaux chiffres de son 13e Rapport annuel sur le mal-logement. Accablant.

• Sans-abri : 100.000 (chiffre réactualisé par la Fondation depuis l’enquête INSEE de 2001 qui recensait 86.500 SDF)

• Personnes vivant dans des logements « provisoires » : 100.000 en camping à l’année, 50.000 à l’hôtel, 41.000 dans des cabanes

• Personnes vivant sans confort de base (habitat indigne, absence de sanitaires, etc…) : 1.150.000

• Personnes vivant en situation de surpeuplement plus ou moins accentuée : 4.544.000

• Personnes hébergées chez des tiers faute de logement : 823.000

• Logements dégradés nécessitant l’intervention publique : 750.000

• Personnes en impayés de loyer depuis plus de deux mois : 722.500

• Personnes occupant un logement sans droit ni titre suite à une décision de justice prononçant leur expulsion : 145.500 (chiffres du ministère de l’Intérieur)

Il manque aujourd’hui en France plus de 800.000 logements sociaux, ce qui rend la loi DALO inapplicable en l’état. Et le plan pluri-annuel annoncé par François Fillon, avec sa dérisoire enveloppe de 250 millions d’euros, ne sera jamais à la hauteur.



Rapport 2008 sur l’état du mal-logement en France sur le site de la Fondation Abbé Pierre : http://www.fondation-abbe-pierre.fr/rml.html

article extrait du site Actu>chomage : http://www.actuchomage.org/


Culture multimédia : pétition contre le gel des subventions

Classé dans : culture, liberté d'expression, politics, précarités @ 11:54

Nouvelles coupes sombres dans le budget de la culture. Cette fois, c’est l’art multimédia qui subit le désengagement de l’Etat. Premières victimes : les ECM, espaces culture multimédia, un programme qui, depuis dix ans, sensibilise et initie le public aux technologies, prioritairement sous l’angle culturel, et soutient la création numérique. La rumeur bruissait depuis novembre : les ECM, convoqués au compte-gouttes par les directions régionales des affaires culturelles (Drac), se sont vus retirer leurs subventions. Des sommes qui peuvent paraître dérisoires (entre 10 et 30 000 euros), mais qui sont essentielles pour plusieurs de la centaine de structures concernées. Programmations annulées, postes menacés et plusieurs lieux voués à la disparition…

Alire sur Libération.fr : http://www.liberation.fr/culture/306002.FR.php

Le ministère de la Culture, sans concertation ni délai, sans fournir un quelconque argumentaire, a fait le choix de son désengagement de la culture multimédia remettant en cause son soutien à plus de 115 lieux en France, aux festivals d’arts numériques et à la création multimédia. Cet acte met devant le fait accompli autant les acteurs que les collectivités, qui elles aussi se sont engagées dans ces politiques.

signer la pétition sur le site culture-multimedia.org : http://www.culture-multimedia.org/

posté par Cyrille.


08/01/2008

Que cache le mensonge des 500.000 emplois non pourvus ?

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics, précarités @ 14:14

Depuis maintenant trois ans, la majorité UMP et le patronat nous assènent tous les 6 mois la même litanie : «En France, il y a 500.000 emplois non pourvus». De quoi alimenter la vindicte populaire contre ces «fainéants de chômeurs» qui refusent de bosser. De quoi aussi alimenter le discours de ceux qui aspirent à une dérèglementation généralisée du marché du travail, en tête desquels on trouve le Président de la République.

lire l’article sur Actu > Chomage : http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=3327


Le chômage, un bonheur simple

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 14:08

Dans quelques jours, en 2008, je fêterai mes 9 ans de chômage. Professionnellement, je suis donc plutôt heureuse.

[...]

L’autre jour, j’ai eu l’idée de consulter mon dossier ASSEDIC : mes droits aux allocations chômage s’étant épuisés au bout de 2 ans, je suis bénéficiaire des ASS (Allocation Spécifique de Solidarité, dont le montant est l’équivalent du RMI) depuis 7 ans. C’était le même jour où j’ai appris le montant des dividendes perçus par Bernard Arnault. Les dividendes sont pour les riches, l’équivalent du RMI ou des ASS des pauvres : c’est de l’argent que l’on perçoit sans travailler. Bernard Arnault a gagné sans travailler 326 millions d’euros en un an ( http://www.inegalites.fr/spip.php ?article346&id_mot=79 )

J’ai donc multiplié le nombre de jours indeminisés par le taux actuel des ASS (14.51€ par jour) et j’ai obtenu la somme de : 32.000 €. 7 ans d’ASS, ça avait coûté 32.000 €.

J’ai repris ma calculatrice, pour faire une opération tout aussi simple, pour savoir en combien de temps non travaillé, Bernard Arnault gagnait cette somme. Moins d’une heure. 1 heure de dividendes de Bernard Arnault (37.215€) = 8 années de revenus d’un chômeur aux ASS. Je crois que tout est dit.

Ces considérations sur les dividendes de Arnault (on pourrait prendre ceux de Pinault, Bouygues, Dassault etc… ou les salaires de Bolloré, Bouygues, Riboud etc…) pour devancer les remarques des esprits chagrins qui me reprocheraient mes 32.000 euros à ne rien faire pendant 7 ans. Ainsi, question de choix toujours : avec les dividendes versés aux principaux actionnaires de France, on peut soit faire le bonheur d’une dizaine d’happy fews, soit indemniser la majorité des chômeurs de France. Les actionnaires et les chômeurs étant, je le rappelle, deux catégories similaires, toutes 2 payées à ne rien foutre.

Pour les salaires, et non plus les dividendes, c’est à peu près la même logique. Louis Schweitzer gagne, à lui tout seul, près de 1000 siècles de SMIC en un an. Question de choix comme toujours : donner une centaine d’euros aux millions de Smicards ou donner des millions à une centaine de tête de noeuds ? Benito de Neuilly a tranché…

lire l’article en entier sur le site du [Collectif RTO] : http://www.collectif-rto.org/spip.php?article605


La haine du travail

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités, santé @ 14:06

Les vies pliées en boîte.

Peut-être que c’est un problème strictement personnel : ma haine du travail. Je n’ai pas dit haine de l’effort, ni de l’activité, j’ai dit la haine du travail. Je n’en sors pas, depuis des semaines je suis bouffée par ça. Si vous voyiez ma tronche, dans ce putain de métro sur cette putain de ligne 13, chiffre de malheur, mes yeux tout mouillés par la colère ou le chagrin ou la fatigue, je ne sais même plus quand j’aperçois ma face tailladée d’ombre dans la vitre du wagon j’y lis tout en même temps ou bien plus rien. Comme dans ces yeux vides autour de moi, plus rien à lire que la hâte d’en sortir, d’en finir, d’une manière ou d’une autre.

Dans ces orbites creuses combien de rêves écrabouillés comme les miens ? Parmi ces corps entassés les uns contre les autres, combien de meurtrissures semblables à celle qui m’étreint l’épaule, et le cou, et le dos – depuis des semaines, à force de porter sur trop de kilomètres mon sac empli de trop de kilos de boulot, un torticolis, vissé dans mes chairs comme une minerve d’acier. Le corps ne veut plus. Comme mon âme il se cabre il gémit et crie révolution quand ma bouche se tait…

A lire sur Big Bang Blog : http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=705


02/01/2008

Dans le frigo des pauvres

Classé dans : consommation, désintoxicant, précarités @ 16:45

Qu’est-ce qu’on met dans son frigo quand on vit avec 3 euros par jour ? C’est à cette question qu’a répondu la socio-anthropologue Christine César dans une étude réalisée en 2003-2004 pour l’Institut de veille sanitaire (INVS). L’enquête sur les «Comportements alimentaires et situations de pauvreté» est un travail fouillé, un peu fouillis. Comme les paroles recueillies par la chercheuse. Les personnes en situation de grande pauvreté ont du mal à partager leurs difficultés avec un tiers, qui restera toujours étranger à leur misère. Ils cherchent à l’éluder.

En France, le budget alimentaire pour les personnes en dessous du seuil de pauvreté est inférieur à 114 euros par mois. Soit entre 3 et 6 euros, et parfois moins de 3 euros, par jour. Près de 68 % d’entre eux sont dépendants de l’aide alimentaire. Ils s’approvisionnent aussi sur les marchés (20 %) pour les fruits et légumes.

Christine César a rencontré une dizaine de ces familles : sans-papiers, RMistes, en Ile-de-France et en milieu rural (Dordogne et Haute-Vienne). Elle décrit leur débrouillardise. Comment ils stockent, conservent, gardent. De quelle manière ils rusent. Mme E. dit que les «choses toutes faites», comme les plats préparés, reviennent très cher. «Le premier réflexe, quand on n’a pas de sous, c’est de réduire les fruits et légumes. C’est un mauvais réflexe, alors il faut ruser, connaître les lieux où c’est moins cher. S’organiser, c’est une gymnastique

A lire sur sur liberation.fr : http://www.liberation.fr/actualite/societe/300467.FR.php?rss=true


30/11/2007

Tant que l’on refusera de traiter les questions de fond, on aura des émeutes

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 18:16

La vague de « violence » des quartiers dits « sensibles » est le produit d’un processus de ghettoïsation que la société française refuse de voir, et d’un sentiment d’impasse et d’humiliation des jeunes.

entretien avec Laurent Mucchielli, directeur de recherches au Cnrs, sur l’Observatoire des inégalités : http://www.inegalites.fr/spip.php?article414


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