antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

10/07/2009

Sans-papiers : l’autre « chiffre » de la politique d’expulsion

La cour des comptes pointe le coût de la rétention des sans-papiers. Le coût des expulsions réalisées en 5 ans représente l’équivalent du déficit annuel de l’assurance vieillesse.

Il peut sembler déplacé d’aborder la politique de reconduite à la frontière sous un angle monétaire, tant son coût, bien avant d’être budgétaire ou économique, est bien évidemment un coût humain : mise en danger de personnes renvoyées dans des pays où elles sont parfois gravement menacées, familles disloquées, enfants séparés de l’un de leur parents, stigmatisation et culpabilisation des étrangers résidant en France… Mais la mise en parallèle des moyens déployés pour maximiser les reconduites à la frontière et des drames vécus par ceux qui en sont les victimes met un peu plus en lumière, toutefois, le caractère inhumain d’une logique du chiffre poussée jusqu’à l’absurde. Dans la mesure où la volonté de faire du « chiffre » est au principe de la politique menée depuis 2003, il n’est pas inutile de se pencher sur l’autre chiffre que masque cette politique : son coût financier pour la collectivité. Ce chiffre-là, par contraste avec celui des reconduites, n’est guère mis en avant par les auteurs de cette politique…

Lire l’article de Damien de Blic, enseignant-chercheur en sciences politiques sur le site de la revue Mouvements : mouvements.info/Sans-papiers-l-autre-chiffre-de-la.html


Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à Paris

Les citoyens français d’origine immigrée, et en particulier ceux d’origine nord-africaine et subsaharienne, se plaignent depuis longtemps de ce que les fonctionnaires de police les soumettent à des contrôles d’identité injustes, discriminatoires et dépourvus de nécessité. Si ces perceptions étaient avérées, cela signifierait que les fonctionnaires de police fondent leurs décisions sur la couleur de la peau des personnes, plutôt que sur leur comportement.

En 2007, la Open Society Justice Initiative a lancé une étude pour examiner si, et dans quelle mesure, les policiers contrôlent les individus en fonction de leur apparence. Cette étude a été réalisée en collaboration avec Fabien Jobard et René Lévy, chercheurs au Centre National de la Recherche Scientifique, et sous la supervision technique de Lamberth Consulting.

En examinant cinq sites parisiens (dans et autour de la Gare du Nord et de la station Châtelet-Les Halles), importants points de transit du centre de Paris où l’on observe une forte activité policière, l’étude a recueilli des données sur les contrôles de police, au premier rang desquelles des données sur l’apparence des personnes contrôlées (origine, âge, sexe, style vestimentaire, types de sacs portés). Cette étude, qui présente des données uniques sur plus de 500 contrôles de police, est la seule menée à ce jour, propre à détecter le contrôle à faciès en France.

L’étude a utilisé une méthodologie fondée sur la comparaison systématique entre les personnes contrôlées et la population disponible sur les sites en question durant les mêmes tranches horaires. Tant les données de référence (le benchmark) que celles sur les contrôles ont étés classées en fonction de l’origine perçue, de l’âge, des vêtements, et du type de sac porté. En observant les contrôles d’identité, les observateurs ont également relevé le déroulement et l’issue des contrôles, et, lorsque c’était possible, ont procédé à une brève entrevue avec la personne contrôlée pour savoir à quelle fréquence elle disait faire l’expérience des contrôles de police, quel jugement elle portait sur le comportement des policiers pendant le contrôle, quelle réaction émotionnelle le fait d’être contrôlée entraînait chez elle.

L’étude a confirmé que les contrôles d’identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l’apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu’ils sont, ou paraissent être. Les résultats montrent que les personnes perçues comme « Noires » (d’origine subsaharienne ou antillaise) et les personnes perçues comme « Arabes » (originaires du Maghreb ou du Machrek) ont été contrôlées de manière disproportionnée par rapport aux personnes perçues comme « Blanches ». Selon les sites d’observation, les Noirs couraient entre 3,3 et 11,5 fois plus de risques que les Blancs d’être contrôlés au regard de la part de ces deux groupes dans la population disponible à être contrôlée par la police (ou la douane). Les Arabes ont été généralement plus de sept fois plus susceptibles que les Blancs d’être contrôlés ; globalement, ils couraient quant à eux entre 1,8 et 14,8 fois plus de risques que les Blancs d’être contrôlés par la police (ou la douane) sur les sites retenus, également au regard de la composition de la population disponible. Les entretiens de suivi réalisés avec les personnes qui venaient d’être contrôlées donnent à penser que les Noirs comme les Arabes subissent d’ordinaire davantage de contrôles de police que les Blancs.

Un autre facteur déterminant a été le style de vêtements portés par les personnes contrôlées. Bien que les personnes portant des vêtements aujourd’hui associés à différentes « cultures jeunes » françaises (« hip-hop, » « tecktonic, » « punk » ou « gothique », etc.) ne forment que 10% de la population disponible, elles constituent jusque 47% de ceux qui ont été effectivement contrôlés. Il ressort de notre étude que l’apparence vestimentaire des jeunes est aussi prédictive du contrôle d’identité que l’apparence raciale. L’étude montre une forte relation entre le fait d’être contrôlé par la police, l’origine apparente de la personne contrôlée et le style de vêtements portés : deux tiers des individus habillés « jeunes » relèvent de minorités visibles. Aussi, il est probable que les policiers considèrent le fait d’appartenir à une minorité visible et de porter des vêtements typiquement jeunes comme étroitement liés à une propension à commettre des infractions ou des crimes, appelant ainsi un contrôle d’identité.

Alors qu’en règle générale, les personnes interrogées ont qualifié de « poli » et de « neutre » le comportement des fonctionnaires qui les avaient contrôlées, et ce quelles que soient leurs origines supposées, à la question de savoir quel effet ce contrôle avait produit sur les intéressés, les Noirs et les Arabes interrogés ont exprimés des sentiments fortement négatifs au regard de celles exprimées par les Blancs, contraste dont la cause possible est la plus grande fréquence à laquelle les membres des minorités visibles disent être contrôlés…

Le rapport complet est à télécharger en anglais et en français sur le site de l’Open Society Institute : www.soros.org/initiatives/osji/articles_publications/publications/search_20090630

Posté par Robin.


23/06/2009

Appel à soutien en faveur du porte parole du Réseau « Sortir du nucléaire »


Appel pour un classement « sans suites » en faveur de Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire », menacé de 5 ans de prison pour avoir révélé la vulnérabilité du réacteur nucléaire EPR en cas de crash d’avion de ligne

La vérité doit aussi être faite concernant les espionnages dont le Réseau « Sortir du nucléaire » et Stéphane Lhomme ont été l’objet de la part d’EDF et de sociétés privées mandatées par EDF.

SIgner l’appel et interpeller la cour d’appel de Paris sur le site du réseau Sortir du nucléaire : www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites&sousmenu=dossiers&soussousmenu=slhomme&page=index

Posté par Hélène.


Pour en finir avec les dérives autoritaires

Depuis 1986, date où la législation antiterroriste a été instaurée en France, un empilement de lois successives a construit un système pénal d’exception qui renoue avec les lois scélérates du XIXe siècle et rappelle les périodes les plus sombres de notre histoire. L’accusation d’ «association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction terroriste», inscrite au Code pénal en 1996, est la clef de voûte du nouveau régime. Or, ses contours sont particulièrement flous : il suffit de deux personnes pour constituer un «groupe terroriste» et il suffit d’un acte préparatoire pour que l’infraction soit caractérisée. Cet acte préparatoire n’est pas défini dans la loi, il peut s’agir du simple fait d’entreposer des tracts chez soi. Surtout, n’importe quel type de relation – même ténue ou lointaine, voire amoureuse ou amicale – avec l’un des membres constituant le «groupe» suffit pour être impliqué à son tour. C’est pourquoi, sur dix personnes incarcérées pour des infractions «en rapport avec le terrorisme», neuf le sont sous cette qualification…

Lire l’article sur Libération : www.liberation.fr/societe/0101570130-pour-en-finir-avec-les-derives-autoritaires


Non, Sarkozy ne sera pas (forcément) élu en 2012. Haut les coeurs et arrêtez de chouiner !

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, politics @ 09:43

L’enfer. Depuis dimanche, ça n’arrête pas : le chœur des pleureuses au grand complet nous refait Waterloo, s’enfonce dans la déprime généralisée. Cette fois ça y est, sanglotent-ils, les carottes sont cuites et recuite, on n’y coupera pas à la réélection de Sarkozy. « No future » qu’ils gémissent, « UMP for ever ». Comme si ces élections européennes avaient été autre chose qu’une farce sans importance…

Pis que la grippe aviaire…

Une vraie vague de désolation idéologique, une épidémie de déprime politique, une immense contagion de c’est-mort-y-a-plus-rien-à-faire-on-n’a-pas-fini-d’en-bouffer-du-Sarkozy.

Et que ça chouine.

Que ça pleurniche.

Que ça se désole, en long, en large et en travers.

Un vaste chœur de pleureuses, jolie illustration de l’extension du domaine du geignement, comme si une gigantesque nappe de désespoir s’était étendue sur la France contestataire.

Et tout ça pour quoi ?

Pour un score du parti présidentiel un peu meilleur que prévu.

Ah… ça a été un raz-de-marée UMP ?

Même pas, les satrapes de la majorité n’ont engrangé que 27,89 % des voix, en un scrutin où 59,52 % de la population n’a pas jugé bon d’aller voter.

C’est tout ?

C’est tout.

Et qu’est-ce que ça prouve ?

Rien, que dalle, nichts, du vent…

Lire la suite sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article452


Et l’écologie devint farce électorale… (2/2)

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, écologie @ 09:29

L’écologie comme science, petit rappel

Le vocable, mis à toutes les sauces et tant galvaudé, a perdu son sens initial et didactique. Il n’est pas certain que tout un chacun sache, ou se souvienne, que l’écologie est une discipline scientifique et non idéologie soucieuse de l’environnement, pour la défense de la Nature, la protection des espèces, la veille des ressources naturelles, et encore moins un courant politique chargé de veiller sur la planète, de lutter contre les pollutions, le nucléaire, le réchauffement climatique, de revendiquer des valeurs sociales plus équitables, une justice économique, l’autonomie des peuples, un nouvel ordre du commerce… Il n’y a pas si longtemps, l’écologie comme slogan de manifestations revendicatives, voire label de produit commercialisé, pouvait surprendre l’écologue qui ne voyait guère le lien possible entre l’étude des relations entre une plante ou un animal et son habitat, et le mariage homosexuel ou la qualité prétendue d’un pavillon de banlieue ou d’une lessive biodégradable ! Le flou sémantique et les confusions épistémologiques résultant de diverses acceptions d’un même mot, sont parfois lourds de conséquence dans l’actuel contexte du savoir nivelé par le bas. Autrement dit et en musique : « Les mots que vous employez n’étant plus « les mots », mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience », chantait Léo Ferré…

A lire sur La revue des ressources : www.larevuedesressources.org/spip.php?article1227


Emergence du pouvoir pirate

Avec 7,1 % des suffrages, le tout jeune Parti pirate de Suède a fait une entrée remarquée au Parlement européen, le 7 juin 2009. Il envoie à Strasbourg un député, M. Lars Christian Engström, entrepreneur en informatique de 49 ans. Deuxième candidate de la liste pirate, Mme Amelia Andersdotter, étudiante en économie à l’université de Lund, pourrait obtenir, à terme, un siège.

Il faut prendre au sérieux l’émergence de cette nouvelle offre politique. Après seulement trois ans d’existence, le Piratpartiet rassemble près de cinquante mille adhérents, ce qui en fait la troisième force militante de la politique suédoise, juste derrière les Modérés. (Ses adversaires soulignent que l’adhésion y est gratuite.) Avec son programme fondé sur la légalisation du partage de fichiers, les jeunes de 18 à 30 ans — très majoritairement des hommes — ont adhéré en masse en 2009. Principal déclencheur de ce mouvement : le procès de « The Pirate Bay », un site Internet suédois proposant un moteur de recherche spécialisé dans les « torrents », ces fichiers qui permettent de télécharger en pair à pair des films, de la musique, des logiciels, etc…

Les blogs du Diplo : blog.mondediplo.net/2009-06-12-Emergence-du-pouvoir-pirate


08/06/2009

Sarkozy, vampire des média

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, libertés, politics @ 10:10

Que se passe-t-il dans les médias de l’Hexagone ? L’humoriste Stéphane Guillon, qui sévit sur France Inter, est dans le collimateur de l’Elysée. Des journalistes sont convoqués par la police et des patrons de presse démis de leur fonctions, par la seule grâce présidentielle. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer une mainmise tentaculaire de Nicolas Sarkozy sur les médias, Temps Présent dissèque les relations dangereuses existant entre le pouvoir français et l’information.

A voir en ligne l’émission « temps présent » de jeudi dernier sur la Télévision Suisse Romande : www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=#bcid=673809;vid=10784729

Posté par xmx.


22/05/2009

SOS homophobie publie le Rapport 2009 sur l’homophobie

Classé dans : désintoxicant, exclusions, libertés, politics @ 09:41

A l’occasion de la 5ème Journée internationale de lutte contre l’homophobie (Idaho), l’association SOS homophobie publie le Rapport 2009 sur l’homophobie, qui analyse l’étendue et la diversité des manifestations hostiles envers les lesbiennes et les gays en France.

Le Rapport 2009 sur l’homophobie
A défaut de statistiques officielles, il demeure le seul outil d’analyse quantitative et qualitative de l’homophobie en France.
En 2008, l’association a encore reçu un nombre très important de témoignages d’homophobie : 1246 appels et courriels. Ils ne représentent bien sûr qu’une faible partie de l’ensemble des manifestations homophobes survenues en France.

L’analyse des témoignages reçus en 2008 révèle les grandes tendances suivantes :
- l’homophobie dans le milieu professionnel demeure le premier motif d’appel, ce qui appelle une réponse déterminée des pouvoirs publics et des entreprises, à l’instar de nos voisins européens.
- la hausse continue des témoignages d’homophobie sur Internet, qui sert souvent de défouloir. Des modérateurs se réfugient derrière la liberté d’expression pour refuser de retirer des propos pourtant délictueux.
- la permanence de l’homophobie dans la famille et le voisinage…

A lire sur le site de SOS homophobie : www.sos-homophobie.org/


Petits arrangements avec la liberté d’expression


Peut-on seulement envisager l’idée de démocratie sans la libre expression des idées, projets et opinions diverses et variées de la population ? Si le débat démocratique s’alimente de la diversité des points de vue, peut-il s’accommoder de quelconques limitations, quelle que soit la légitimité que l’on peut leur accorder ?

Parfois, la démocratie, ça ressemble à une belle bonbonnière avec du ruban rose autour et pleine de coton bien moelleux dedans. On y est au chaud, bienheureux et guère tanné par le doute ou la circonspection. Les choses sont simples, claires, lumineuses : nous sommes les gentils et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, forcément, ce sont les méchants. Et c’est avec ce genre de logique de cours de maternelle que les gens vaquent à leurs occupations, laissant ceux-qui-savent conduire les affaires du monde et les petites tracasseries de la gestion quotidienne des affaires courantes…

lire l’article sur Le Monolecte : blog.monolecte.fr/post/2009/05/21/Petits-arrangements-avec-la-liberte-d-expression


Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net

« Le président de la République actuel a un plan« . C’est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l’on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l’UMP et ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l’appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n’a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s’apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet… et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l’Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d’écoute à distance, création d’un super-fichier « Périclès » regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures…), création d’un délit d’usurpation d’identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, …

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs en partie elle qui a justifié l’obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car « le président de la République actuel a un plan ». Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d’autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure…

Lire la suite sur Numerama : www.numerama.com/magazine/12948-Decryptage-Sarkozy-et-son-oeuvre-de-controle-du-net.html


HADOPI : 11 points soulevés devant le Conseil Constitutionnel

Comme prévu, au moins 60 députés socialistes ont saisi le Conseil constitutionnel afin de faire examiner le projet de loi Création et Internet au regard des textes fondateurs.

« Le juge de la loi » va ainsi examiner la pureté et la constitutionnalité du mécanisme du projet Hadopi au regard de la Constitution de 1958, du préambule de la Constitution de 1946, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, bref, ce que l’on nomme le bloc de constitutionnalité. Chaque texte de rang inférieur, comme la loi, se doit d’être conforme à ces dispositions de rang supérieur.
[...]
« Onze points d’inconstitutionnalité d’importance variable » ont été soulevés, a expliqué Patrick Bloche à l’Afp. Le caractère manifestement disproportionné de la peine et la double sanction (coupure et paiement de l’abonnement), l’atteinte au principe de l’égalité du fait de l’arbitraire des sanctions (aucun critère ne permet de savoir si l’Hadopi choisira la coupure plutôt que l’injonction de mettre un logiciel mouchard), mais aussi la présomption de culpabilité (l’internaute qui n’aura pas mis de logiciel mouchard n’aura aucun moyen d’échapper à la claque Hadopienne), etc…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50955-hadopi-conseil-constitutionnel-cnil-constitution.htm


19/05/2009

Les loups de Haute-Savoie sacrifiés par l’État

Classé dans : au loup, désintoxicant, paix, politics @ 15:06


Dans la nuit du 9 mai une louve a été abattue sur la commune du Petit-Bornand-les-Glières, suite à l’autorisation d’un tir de prélèvement en Haute-Savoie. L’avenir de la meute à laquelle elle appartenait est fortement compromis : elle était probablement la femelle dominante et portait des fœtus de louveteaux. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) condamne fermement la politique anti-loup relayée par l’État.

Le 18 avril dernier de nombreux anti-loup ont répondu à l’appel à manifestation lancé à Thônes par des syndicats d’exploitants agricoles, des syndicats ovins et caprins et de la fédération départementale des chasseurs. Il n’en aura pas fallu plus pour que l’État cède aux revendications de ces inévitables lobbies. Quelques jours seulement après la manifestation, et après la visite de Nicolas Sarkozy au Plateau des Glières, une autorisation de tir de prélèvement a été délivrée sur ce secteur. Autorisation qui relève plus d’un cadeau aux chasseurs, sous couvert de mesure de protection du pastoralisme, que d’un tir de protection des troupeaux qui ne sont pas encore en estive sur les alpages à cette période de l’année..

En faisant éclater une meute stable régie par le couple dominant le risque d’attaques sur les troupeaux augmente ! Cette décision dénuée de bon sens ne réglera en rien les problèmes d’attaques et ne calmera pas les anti-loup.

Aux conséquences déplorables de ces actes vient s’ajouter le braconnage d’un autre loup en février dernier sur la même commune ! 2 loups tués en à peine 3 mois d’intervalle, sans compter les petits de la louve dominante, l’avenir de la population lupine en Haute-Savoie devient plus qu’inquiétante.

À l’heure du Grenelle de l’Environnement, peut on considérer que l’éradication d’une espèce protégée soit une réponse appropriée ? Cette nouvelle élimination d’un loup en France n’est qu’une preuve de plus du mépris de la biodiversité et de la nature de l’État Français.

Sur le site de ASPAS : www.aspas-nature.org/content/view/328/127/lang,fr/


Enterrement solennel de l’HADOPI à l’Assemblée.

La loi HADOPI vient d’être adoptée par une petite majorité à l’Assemblée nationale. Des députés de la majorité sous haute pression ont voté ce texte totalement ringard, massivement rejeté par l’opinion publique et frontalement rejeté par l’Europe. La débâcle de ce processus législatif, sur fond d’« Hadopigate », ouvre grand la voie à des solutions crédibles de financement de la création à l’ère numérique, qui devront nécessairement être compatibles avec les libertés individuelles2. L’HADOPI est mort-née, le débat commence !

La ministre Albanel doit être soulagée. Son monstre législatif vient, au terme d’un pénible chemin de croix, d’être voté par une petite majorité (296 voix contre 233) par un parlement verrouillé et une majorité aux ordres. Las, avant même d’entrer en application après un passage par le Conseil Constitutionnel qui s’annonce pénible, l’HADOPI est déja morte et enterrée…

la suite sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/enterrement-solennel-de-lhadopi-a-lassemblee


Une indocilité contagieuse

Il est rare que les anarchistes ne participent pas, avec d’autres, aux luttes sociales. Mais, des Bourses du travail à l’amour libre et du syndicalisme révolutionnaire à l’insoumission, ils sont également à l’origine de formes nouvelles de subversion de l’ordre établi.

Une indocilité contagieuse, par Claire Auzias sur Le Monde diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/AUZIAS/16655


Appellations peu contrôlées

Pendant longtemps, les termes « anarchiste » et « libertaire » ont été indissociables aux yeux des militants, qui les revendiquaient pour définir leur positionnement dans le champ politique, ou, plus exactement, en dehors et en rupture avec lui dès lors qu’il était confondu avec la scène politicienne. Il en allait de même pour ceux qui les combattaient ou les réprouvaient : outre les gardiens officiels de l’ordre bourgeois, les membres des autres partis, de gauche ou de droite, les journalistes de toutes obédiences et l’« opinion publique » formatée par les uns et les autres s’accordaient à mettre anarchistes et libertaires dans le même sac…

Lire aussi l’article de Jean-Pierre Garnier sur le Diplo : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/GARNIER/16742


18/05/2009

Les prisons françaises épinglées par l’ONU

Classé dans : désintoxicant, exclusions, libertés, politics, précarités @ 12:02

La surpopulation des établissements est pointée par le haut-commissaire. Carton jaune pour la France. Mercredi dernier, notre pays s’est soumis, pour la première fois, à l’« examen périodique universel » (EPU), une nouvelle procédure de l’ONU au cours de laquelle les États membres évaluent la situation des droits humains chez un de leurs homologues. Résultat ? Très médiocre… Les conditions de détention, notamment, ont été l’objet de sévères critiques de la part du haut-commissaire aux droits de l’homme, le Brésilien Sergio Vieira de Mello.

En guise de réponse, l’ambassadeur de France pour les droits de l’homme, François Zimeray, a admis que le rapport de l’ONU constituait « un exercice exceptionnellement lucide » sur l’état de nos prisons surpeuplées et vétustes. Et a tenté de défendre la position de la France en rappelant que le gouvernement allait lancer un vaste programme de construction pour améliorer les conditions de détention. Il assure qu’une nouvelle prison sera ouverte chaque mois en 2009. Avant de conclure : « En matière de droits de l’homme, la France a un message à porter, mais pas de leçons à donner. »

Pour le moins. Macabre coïncidence : ce même mercredi, l’Observatoire international des prisons (OIP) révélait qu’un détenu de la maison d’arrêt parisienne de la Santé s’était pendu en cellule le 6mars dernier, jour même de son incarcération. L’homme redoutait trop les brimades homophobes dont il avait déjà été victime, lors de précédents séjours en prison, de la part de surveillants et de codétenus…

sur l’Humanitéwww.humanite.fr/2008-05-17_Societe_Les-prisons-francaises-epinglees-par-l-ONU


Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ?

En un article publié dans son édition d’aujourd’hui, Le Canard Enchaîné revient sur la fin de la manifestation parisienne du 1er mai. Et pointe le rôle plus que trouble de provocateurs policiers, qui ont vaillamment essayé de faire dégénérer les choses. Comme on y était et qu’on a assisté à une partie de ce que raconte le volatile, voici des éléments de contexte et quelques photos des flics infiltrés.

Fin de la manifestation parisienne du premier mai, le cortège morne se délite. Rien de notable, si ce n’est une trentaine de CRS qui – sans raison aucune – s’en prennent à une dizaine de très jeunes simili-punks, occupés à descendre des bières devant l’Opéra. Les entourent. Les obligent à les suivre. Et les ramènent à leurs camions.

Quelques dizaines de manifestants, témoins de la scène, protestent, gueulent à la provocation. Les CRS se reforment en ligne un peu plus loin, isolant les jeunes qu’ils ont emportés avec eux. Bref face à face entre eux et les manifestants…

A lire et voir sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article400


Inscrire les services publics dans la constitution : la Charte des services publics

« Depuis 2004, l’eau est inscrite dans la Constitution de l’Uruguay comme un bien public. Les électeurs en ont décidé ainsi par une écrasante majorité. Conséquence : l’Etat doit aujourd’hui décider du sort des concessions privées qui géraient jusqu’ici le réseau, mais aussi veiller à la qualité de l’eau. » Les Uruguayens ont infligé une lourde défaite à leur gouvernement par la voie d’un référendum sur la propriété de l’eau. Faisons aussi bien qu’eux.
Signons ce désir d’inscrire le service public dans la constitution française.

La Charte des services publics

Proposition pour inscrire les services publics dans la Constitution

         « Le peuple français,
         « Considérant,
         « Que la conception et la mise en œuvre des services publics constituent une réalisation essentielle de la République française ;
         « Que la contribution des services publics aux principes des Droits de l’homme et de la souveraineté nationale est constitutive des valeurs de la République ;
         « Que les services publics sont le moyen de la réalisation de la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité ;
         « Que parmi les intérêts fondamentaux de la Nation figure la notion de solidarité nationale, garantie notamment par l’existence des services publics ;
         « Que le fonctionnement efficace des services publics doit donc être assuré fidèlement selon les principes de continuité du service, d’égalité d’accès pour tous les citoyens, de neutralité et de distribution équitable sur l’ensemble du territoire national…

Lire la suite et signer la pétition : www.referendum-servicespublics.com/charte.html

Cette pétition a été initiée par Michel Vauzelle, Président de la Région PACA, Député à l’Assemblée Nationale et ancien Garde des Sceaux. Si la pétition atteint 10 % du corps électoral, le gouvernement sera obligé de procéder à un référendum national (c’est stipulé dans les textes de la Constitution) soit 4, 4 millions de signatures : c’est énorme mais réalisable si tout le monde s’y met !

Posté par Emmanuel.


17/05/2009

La prospérité sans la croissance ? inventer une alternative          

Paradoxe des temps modernes. Les extraordinaires avancées des sciences et des techniques ont permis à l’humanité d’accumuler un savoir faire et une capacité de production à même de satisfaire la plupart de ses besoins, et pourtant cette richesse potentielle, loin de se traduire par l’accomplissement des promesses du progrès, s’accompagne aujourd’hui d’une inégalité toujours accrue, d’une énorme demande sociale non satisfaite, et d’une pression croissante sur les conditions d’existence au nom du sacro saint rendement compétitif. Mais rendement de quoi ? Loin de permettre de libérer l’homme, l’intelligence, les énergies mobilisées, les efforts consentis, englués dans un système devenu inefficace, inadapté et dangereux, conduisent l’humanité à sa perte. Le système économique – dont la structure est un archaïsme hérité des temps obscurs où la rareté dominait – poursuit sa trajectoire aveugle et insoutenable qui nous rapproche inexorablement de l’épuisement des ressources primaires, et de la dévastation de notre planète. « Prosperity Without Growth ? » est un ouvrage (disponible gratuitement en ligne) publié par la Commission du Développement Durable, une agence gouvernementale du Royaume-Uni, qui ose aborder de front cette question brulante. La croissance, telle que nous la pratiquons, est dans l’impasse. Il faut repenser à nouveaux frais nos modèles de développement, et renoncer à la religion du PIB. Cela implique-t-il un retour aux privations ? Nullement. Les études effectuées de par le monde montrent qu’une fois atteint un niveau de revenu situé entre la moitié et les deux-tiers de ce qu’il est aujourd’hui aux USA, le sentiment de bien-être n’augmente plus en relation avec l’accroissement des revenus. Renoncer à la croissance, ce pourrait donc être simplement renoncer au « toujours plus » du consumérisme, à la recherche vaine de la distinction par les colifichets du « je le vaux bien » narcissique. Une telle révolution, non seulement économique mais également culturelle, est possible, nous dit la Commission Britannique, qui indique en s’appuyant sur les travaux de l’économiste canadien Peter Victor que cela permettrait également de travailler moins. Nous publions ci-dessous la note de lecture de cet ouvrage rédigée par Charles Siegel pour Common Dreams, et fournissons le lien de téléchargement.

A lire sur ContreInfo : www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2688

Posté par miss XmX.


16/05/2009

Hadopi sera dangereux pour le gouvernement

le P2P tel que nous le connaissons aujourd’hui va progressivement disparaître, mais pas l’échange de fichiers illégaux, la nuance est importante. Le fait de chiffrer ses communications va favoriser l’explosion (pour les puristes cela existe déjà) de nouvelles (ou anciennes) formes de communications. En ce qui concerne, par exemple l’échange de fichier, des logiciels d’échange travaillant sur SSL, des serveurs de fichiers centraux type rapidshare ou megaupload offrant une option HTTPS à leurs clients, des fournisseurs de news offrant une connexion SSL (pour la plupart c’est déjà fait) ». Voilà ce que va générer Hadopi et qu’ont plusieurs fois souligné les acteurs du web opposés au texte (et pourtant favorables à la création).

Car ce spécialiste d’Orange le devine sans mal : « Le bon père de famille va prendre l’habitude de chiffrer toutes ces données même de messagerie grâce à des logiciels toujours plus puissants et de plus en plus faciles à utiliser, avec en plus une recherche d’anonymisation plus forte grâce à des réseaux de type TOR ou I2P encore plus faciles d’accès ». Moralité ? « Le danger, en fait sera pour … le gouvernement lui même, et dans une moindre mesure pour les fournisseurs d’accès Internet, et les entreprises. Pourquoi cela ? Les communications très majoritairement chiffrées vont faire passer l’état d’Internet de difficilement contrôlable à totalement incontrôlable, apprécier la nuance ». Une nuance à la hache.

Les spécialistes contre le terrorisme ou la pédophilie ne servent plus à rien

L’intéressé évoque des choses moins triviales que le download de MP3 ou de film. « Tous les spécialistes de contre terrorisme cybernétique ou contre pédophilie cybernétique peuvent commencer à chercher un nouveau travail, ils ne servent plus à rien. Avant, comme nous l’avons vu seuls certains chiffraient leur communication, après que l’on ait écarté les entreprises, les sites bancaires et e-marchand, il ne restait pas «grand monde » à vérifier, maintenant que toutes les communications sont cryptées, comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Impossible ». Merci Hadopi.

Pour explorer un peu d’autres continents et faire du droit comparé, ce spécialiste d’Orange explique que « chaque pays a en projet une loi similaire à Hadopi ». Une mesure qu’a scandée Albanel pour inciter les députés et sénateurs à voter, et les artistes à signer des kilomètres de pétition. Sauf que… « Les Etats-Unis en sont un exemple, mais à cet instant ce type de projet est écarté, ni par des associations de consommateurs en furie, ni par les artistes…. Non, non…. Par la NSA tout simplement, qui a tout de suite vu le danger de dérapage du tout chiffré (ils avaient déjà des problèmes avec Skype pour la même raison, alors généraliser le chiffrement pas question) pour les problèmes de sécurité intérieure non maitrisée. A méditer…

sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50872-hadopi-orange-chiffrement-albanel-ssl.htm

posté par Cyrille.


10 antidotes anti-Hadopi

Alerte rouge :

Alors que le pays sombre dans une très grave crise économique, la priorité de nos gouvernants …. c’est HADOPI :

> Répression massive des internautes.

> Sans intervention de l’institution judiciaire.

> Sans surveillance de la CNIL.

> Sur la base de dénonciations massives d’officines privées, sans preuves.

> 300.000 emails d’accusation par mois sans contestation possible.

> 90.000 lettres recommandées par mois sans contestation possible.

> 30.000 coupures par mois de l’accès à internet, pour une durée de 1 an, avec des possibilités de contestation totalement délirantes.

> La présomption d’innocence ne s’applique pas. La charge de la preuve est renversée : c’est à vous de prouver que vous êtes innocent.

> Quasi obligation de mettre sur son PC un logiciel (payant) espionnant vos communications y compris vos emails. Il est déjà annoncé que ce mouchard sera relié en temps réel à un serveur central.

> Adoption du principe du sur-référencement : l’ordre d’apparition des sites Web, sur les moteurs de recherche, sera décidé par l’Etat.

> Adoption du principe de filtrage du Web : on va décider pour vous ce que vous pourrez consulter ou non.

Toutes les lignes rouges sont franchies.

Afin de vous préparer à la riposte et à la résistance totale face à ce venin totalitaire nommé HADOPI, vous trouverez ci-dessous les 10 premiers antidotes. D’autres suivront.

Antidote n°1 : Ne pas avoir peur

Antidote n°2 : Contester systématiquement

Antidote n°3 : Voter

Antidote n°4 : Le Streaming Vidéo

Antidote n°5 : La Musique en ligne

Antidote n°6 : Le Téléchargement Direct

Antidote n°7 : Le P2P sécurisé

Antidote n°8 : Masquer votre réelle adresse IP

Antidote n°9 : Neutralisation du Logiciel Espion d’HADOPI

Antidote n°10 : Propagez massivement ces antidotes.

A lire sur Linux Manua : linuxmanua.blogspot.com/2009/04/10-antidotes-anti-hadopi.html

Posté par Cyrille.


10/05/2009

Un pays sens dessus dessous

Si l’on veut bien lire l’abondante littérature qui accompagne le deuxième anniversaire de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, on constate qu’un mot revient sans cesse, et comme une évidence : « Réforme ». Est-ce bien le terme approprié ? N’est-on pas déjà, comme souvent avec Sarkozy, dans le toc et l’arnaque ? Même pris dans son sens historico-religieux, le mot « Réforme » évoque plutôt l’ascétisme et l’intégrité. Notre Bling-Bling, que l’on sache, n’est pas très luthérien, ni vraiment calviniste. Il serait plutôt du côté des « Indulgences ». C’est-à-dire de l’argent-roi qui rachète tout, même les adversaires politiques ou les intellectuels anciennement de gauche qui ne savent plus ce qu’est la honte. Mais c’est évidemment une autre « réforme » que vise la communication élyséenne. Celle qui évoque Jaurès et Blum, 1936 et 1945, les acquis sociaux et l’amélioration de la condition ouvrière. C’est-à-dire exactement tout ce que l’ouragan Sarkozy tente de balayer depuis deux ans. S’il n’a pas tout ruiné et tout brisé, il a au moins essayé. Il s’en est pris aux régimes spéciaux de retraite à la SNCF et à la RATP, et au régime général. Il a augmenté le temps de travail hebdomadaire, détruit l’acquis des 35 heures, encouragé les entreprises à recourir aux heures supplémentaires, aggravant par là même le chômage. Il a entrepris une véritable saignée du service public en décidant du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, réduit les effectifs parmi les enseignants et au sein du personnel hospitalier…

Lire l’article en entier sur Politis : www.politis.fr/spip.php?page=article&id_article=6959


Héritiers situationnistes

Lors de l’arrestation de Julien Coupat et des personnes accusées d’avoir saboté les lignes de la SNCF à l’automne 2008, parmi tous les noms plus ou moins fantaisistes utilisés par la ministre de l’Intérieur et les services de police pour décrire la nébuleuse politico-idéologique auquel les « terroristes » appartenaient, il en est un, un seul, qui avait une certaine légitimité : celui d’ultra-gauche. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce terme n’a pas été forgé pour l’occasion, comme celui, plutôt comique, d’« anarcho-autonome ». Et même si son usage a parfois été contesté par ceux qu’il était censé désigner, il possède indubitablement une valeur descriptive. En effet, bien qu’ils soient restés attachés au projet communiste, les mouvements qu’on regroupe sous le nom d’« ultra-gauche » se sont toujours démarqués de l’extrême gauche par leur opposition à Lénine, à Trotski et à leurs héritiers. Ce qui particularise également l’ultra-gauche, c’est la critique, voire le rejet pur et simple, des modes d’action propres à l’extrême gauche – qu’il s’agisse de l’organisation en partis ou en syndicats, du parlementarisme ou du soutien aux luttes antifascistes ou de libération nationale. L’ultra-gauche a toujours privilégié des formes d’organisation anti-hiérarchiques basées sur la démocratie directe, et la concentration de toutes ses forces en direction d’un seul but : la révolution. En effet, vouant aux gémonies les formations d’extrême gauche traditionnelles, la mouvance impliquée dans Tiqqun et ses avatars successifs ne se reconnaissait que dans un Parti « imaginaire » : le parti de ceux « qui choisissent de vivre dans les interstices du monde marchand et refusent de participer à quoi que ce soit qui ait rapport avec lui ». Ce qui ne l’empêchait pas de reprendre la question du communisme à nouveaux frais, non pas comme système politique ou économique – « Le communisme se passe très bien de Marx. Le communisme se fout de l’URSS » – mais comme instauration d’une forme de communauté authentique : « Une chose m’est propre dans la mesure où elle rentre dans le domaine de mes usages, et non en vertu de quelque titre juridique. La propriété légale n’a d’autre réalité, en fin de compte, que les forces qui la protègent. La question du communisme est donc d’un côté de supprimer la police, et de l’autre d’élaborer entre ceux qui vivent ensemble des modes de partage, des usages. » L’Appel

Plus exactement – et les services de police l’ont reconnu eux-mêmes – Tiqqun, Coupat et alii s’inscrivaient dans la filiation de l’Internationale situationniste I.S., un mouvement singulier à tous points de vue : Guy Debord, qui en fut l’un des principaux meneurs, le définissait en 1963 « à la fois comme une avant-garde artistique, une recherche expérimentale sur la voie d’une construction libre de la vie quotidienne, enfin une contribution à l’édification théorique et pratique d’une nouvelle contestation révolutionnaire » [4]. Né dans les années 1950 de la rencontre entre plusieurs artistes issus du surréalisme et du lettrisme, ce groupe en était venu progressivement à adopter les positions politiques de l’ultra-gauche de son temps ; une trajectoire singulière qui s’explique tout autant par sa rencontre avec certains intellectuels marxistes « hérétiques » Henri Lefebvre, Cornelius Castoriadis, etc., que par son ardente recherche des moyens susceptibles de rendre la vie intégralement poétique, par-delà les limites que lui impose un certain ordre du monde social…

A lire sur le tigre : www.le-tigre.net/Heritiers-situationnistes.html#nh1-11

Lire aussi l’article de wikipedia sur l’Internationale situationniste : fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_situationniste


06/05/2009

QUE FAIT LA POLICE ? Bulletin d’information anti-autoritaire – Mai 2009

Deux ans après son arrivée au sommet de l’Etat, Nicolas Sarkozy a décidé de considérer les mineurs comme faisant partie d’un monde à part dans notre société déjà sécurisée à l’extrême. D’où sa volonté de mettre en place un “Code spécifique” permettant de mieux contrôler -et réprimer- les jeunes qui seraient un frein à son ardent désir de réformer le pays des Droits de l’homme. Rien ne saurait ravir davantage nos policiers toujours en recherche d’un ennemi public bien défini.

Cette politique anti-jeune correspond à la décision de refonder l’ordonnance 1945 sur la jeunesse. Elle est lourde de menaces répressives. Bien sûr, la future ex-ministre de la Justice avait tenu à assurer, le 3 décembre 2008, que “le principe selon lequel le mineur délinquant est aussi un mineur en danger ne doit vas être remis en cause”. Ce ne sont que des mots. Belle proclamation en tout cas qui pèse de peu de poids si l’on s’attarde sur le regard mauvais jeté par les défenseurs de l’ordre public sur les mineurs des banlieues lorsque ceux-ci ont l’audace d’avoir le teint quelque peu coloré.

Une certitude, le nouveau “Code de la Justice pénale des mineurs” ne fera pas dans la dentelle. Rachida Dati n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler la nécessité d’une “réponse systématique à chaque acte de délinquance d’un mineur”. Déjà, nous ne sommes pas très éloignés de cette sinistre théorie américaine du “carreau cassé” devant conduire directement en prison l’auteur de ce délit gravissime. Gageons que nos policiers républicains ne manqueront pas d’être les actifs pourvoyeurs de ce “tribunal correctionnel des mineurs” également dans les cartons du ministère de la Justice.

Il nous faudra bientôt admettre que les mineurs montrés du doigt sont bien plus dangereux pour notre société que les truands de la finance, tout comme ces “entrepreneurs” qui ne cessent de faire croître les chiffres du chômage, et peut-être cette fameuse insécurité dans les banlieues. A-t-on envisagé, en haut lieu, l’élaboration d’un “Code répressif” contre les patrons voyous ?

A lire sur QUE FAIT LA POLICE ? : quefaitlapolice.samizdat.net/?p=261


Pourquoi une faim galopante au XXIe siècle et comment l’éradiquer ?

Eradiquer la faim, c’est tout à fait possible. Les solutions fondamentales pour atteindre cet objectif vital, passent par une politique de souveraineté alimentaire et une réforme agraire. C’est-à-dire nourrir la population à partir de l’effort des producteurs locaux, tout en limitant les importations et les exportations.

Il faut que la souveraineté alimentaire soit au cœur des décisions politiques des gouvernements. Il faut se baser sur les exploitations agricoles familiales utilisant des techniques destinées à produire des aliments dits « bio » (ou « organiques »). Cela permettra en plus de disposer d’une alimentation de qualité : sans OGM, sans pesticides, sans herbicides, sans engrais chimiques. Mais pour atteindre cet objectif-là, il faut que plus de 3 milliards de paysans puissent accéder à la terre en quantité suffisante et la travailler pour leur compte au lieu d’enrichir les grands propriétaires, les transnationales de l’agrobusiness et les commerçants. Il faut aussi qu’ils disposent, grâce à l’aide publique, des moyens pour cultiver la terre (sans l’épuiser).
Pour ce faire, il faut une réforme agraire, réforme qui manque toujours cruellement, que ce soit au Brésil, en Bolivie, au Paraguay, au Pérou, en Asie ou dans certains pays d’Afrique. Une telle réforme agraire doit organiser la redistribution des terres en interdisant les grandes propriétés terriennes privées et en fournissant un soutien public au travail des agriculteurs.

Il est important de souligner que le FMI et surtout la Banque mondiale ont d’énormes responsabilités dans la crise alimentaire car ils ont recommandé aux gouvernements du Sud de supprimer les silos à grains qui servaient à alimenter le marché intérieur en cas d’insuffisance de l’offre et/ou d’explosion des prix. La Banque mondiale et le FMI ont poussé les gouvernements du Sud à supprimer les organismes de crédit public aux paysans et ont poussé ceux-ci dans les griffes des prêteurs privés (souvent de grands commerçants) ou des banques privées qui pratiquent des taux usuriers. Cela a provoqué l’endettement massif des petits paysans, que ce soit en Inde, au Nicaragua, au Mexique, en Egypte ou dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Selon les enquêtes officielles, le surendettement des paysans qui touche les paysans indiens est la cause principale du suicide de 150 000 paysans en Inde au cours des dix dernières années. C’est un pays où précisément la Banque mondiale s’est employée avec succès à convaincre les autorités de supprimer les agences publiques de crédit aux agriculteurs. Et ce n’est pas tout : au cours des 40 dernières années, la Banque mondiale et le FMI ont aussi poussé les pays tropicaux à réduire leur production de blé, de riz ou de maïs pour les remplacer par des cultures d’exportation (cacao, café, thé, bananes, arachide, fleurs…). Enfin, pour parachever leur travail en faveur des grandes sociétés de l’agrobusiness et des grands pays exportateurs de céréales (en commençant par les Etats-Unis, le Canada et l’Europe occidentale), ils ont poussé les gouvernements à ouvrir toutes grandes les frontières aux importations de nourriture qui bénéficient de subventions massives de la part des gouvernements du Nord, ce qui a provoqué la faillite de nombreux producteurs du Sud et une très forte réduction de la production vivrière locale.

En résumé, il est nécessaire de mettre en œuvre la souveraineté alimentaire et la réforme agraire. Il faut abandonner la production des agro-carburants industriels et bannir les subventions publiques à ceux qui les produisent. Il faut également recréer au Sud des stocks publics de réserves d’aliments (en particulier de grains : riz, blé, maïs…), (re)créer des organismes publics de crédit aux agriculteurs et rétablir une régulation des prix des aliments. Il faut garantir que les populations à bas revenu puissent bénéficier de bas prix pour des aliments de qualité. L’Etat doit garantir aux petits producteurs agricoles des prix de vente suffisamment élevés afin de leur permettre d’améliorer nettement leurs conditions de vie. L’Etat doit également développer les services publics dans les milieux ruraux (santé, éducation, communications, culture, « banques » de semences…). Les pouvoirs publics sont parfaitement à même de garantir à la fois des prix subventionnés aux consommateurs d’aliments et des prix de vente suffisamment élevés pour les petits producteurs agricoles afin qu’ils disposent de revenus suffisants…

Lire l’interview de Damien Millet et Eric Toussaint sur CADTM, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde : www.cadtm.org/spip.php?article4336


03/05/2009

Ne dites pas à ma mère que je suis militant, elle croit que je suis terroriste


Notre démocratie oscille entre légitime défense et paranoïa sécuritaire. La qualification de « terroriste » se dilate et rogne de plus en plus la liberté d’association, d’expression ou de religion.

Près de huit ans après les attentats du 11 septembre 2001, ne serait-il pas temps de s’arracher à la stupeur qu’ils ont déclenchée, et qu’a contribué à entretenir le ressassement hypnotique de leurs images de pénétration et d’effondrement ? Ne serait-il pas temps de recommencer à penser à partir d’un concept – le terrorisme – dont l’énoncé même, la charge affective qu’il charrie, et l’hébétude qu’il provoque, ne favorisent guère le recul analytique ? En l’occurrence, penser à partir de ce concept, c’est aussi penser contre lui, en décodant les jeux rhétoriques auxquels il se prête et les effets de réel que produisent ceux-ci. En effet, si le terrorisme fait partie de ces concepts instables dans leur définition et flous dans leur périmètre, les conséquences de son maniement par les discours politique, judiciaire et médiatique sont en revanche particulièrement claires et concrètes. Elles tiennent dans un estompement progressif de la frontière entre contestation sociale et criminalité, un rétrécissement parallèle du champ des discours dicibles et entendables, et plus globalement une « politique de dépolitisation » qui transforme en ennemis à abattre, non seulement une poignée de groupuscules violents et sans assise sociale, mais aussi des mouvances plus larges et légitimes : des altermondialistes liégeois, hier, Greenpeace, aujourd’hui. Les syndicats demain ?

Lire sur Lalibre.be : www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=499093


Un ordre à faire tomber

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussés à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic. Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe…

A lire sur le site de Soutien aux inculpés du 11 Novembre : www.soutien11novembre.org/spip.php?article433


01/05/2009

Après l’Hadopi, la Loppsi : l’an I de l’internet sans majuscule

Et maintenant, 27 Avril 2009, 17 heures et des poussières, l’an I de l’Internet nouvelle génération a sonné : j’ai nommé : LA LOPPSI : la loi pour la performance de la sécurité intérieure !!!
Ou plus exactement l’article 6 de la LOPPSI qui doit modifier la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique.
De quoi s’agit il ? et bien tout simplement de prévoir un dispositif qui (et je cite l’un des commanditaires qui signe par délégation pour le Ministre (de l’Intérieur, de l’Outre Mer et des collectivités territoriales), « impose(r) aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende

Je ne sais pas si vous saisissez très bien la portée du sujet … mais il s’agit ni plus ni moins de l’enterrement en première classe de la notion de Neutralité d’Internet, d’ouverture et tout ce qui faisait la valeur intrinsèque de cette formidable aventure…

A lire sur Never give up : www.jmp.net/index.php/internet/dangers/257-apres-lhadopi-la-loppsi–lan-i-de-linternet-sans-majuscule


Signez l’appel de soutien aux 49 inculpés de la place de la Nation le 19 mars

Suite à la manifestation interprofessionnelle parisienne du 19 mars ayant réunie 350 000 personnes et dont la dispersion était prévue place de la Nation et alors que plusieurs milliers de manifestants étaient encore sur la place, la police a procédé a des charges de dispersion alors que l’énorme manifestation se terminait tranquillement.

Un dispositif policier impressionnant était en place et les accès au métro comme à la place étaient condamnés : en fait tout cela ressemblait à la mise en place préméditée d’une véritable souricière. Les jeunes restés sur la place à écouter de la musique se sont fait gazer et charger. En moins d’une heure, 300 personnes étaient arrêtées et 49 sont passées de la simple interpellation à la mise en examen : tout semblait organisé pour accélérer les procédures « judiciaires ».

Aux arrestations musclées s’ajoutent les violences contre des dizaines de jeunes manifestants sur la place et aux abords du lieu de dispersion.

Du jamais vu 

Nous ne pouvons accepter que des manifestants exerçant un droit légitime soient ainsi réprimés, menacés et risquent d’être condamnés pour avoir publiquement exprimé leur opinion comme près de 3,5 millions de personnes partout en France le même jour. De plus, le contrôle judiciaire particulièrement rigoureux comporte, en plus d’une obligation de pointer au TGI, une interdiction de participer à une quelconque manifestation.

Compte tenu de l’ampleur sans précédent de ces événements, nous, citoyennes et citoyens, organisations politiques, syndicales et associatives souhaitons rappeler notre engagement en faveur de la défense des libertés individuelles fondamentales, dont celle de manifester.

Les personnes poursuivies seront jugées les 06 avril et 04, 05, 09 et 22 mai pour violence avec arme par destination à l’encontre de personne dépositaire de l’ordre public, outrage, rébellion…

signez l’appel sur BELLACIAO : bellaciao.org/fr/spip.php?article83609#sp83609


30/04/2009

Hadopi : le pire du pire de l’Assemblée

Pas de surprise en vue, la loi Création et Internet va passer. mais nos députés savent-ils de quoi ils parlent ? On les a questionnés sur le Peer to Peer et les réponses vont du pire au pire…

Peer to peer ou systèmes pair-à-pair permettent à plusieurs ordinateurs de communiquer via un réseau. On peut donc télécharger par exemple des fichiers musicaux ou vidéos d’utilisateur à utilisateur. C’est particulièrement cette technique de téléchargement qui est utilisé par les « pirates » sur les plateformes de E-mule ou Torrent par exemple.

Voir les deux vidéos d’interview des députés où on les voit s’emmêler les pinceaux sur Bakchich : www.bakchich.info/Hadopi-le-pire-du-pire-de-l,07562.html

Posté par Cyrille.


29/04/2009

Violences policières: un rapport accablant

Trop de menottes, trop de fouilles, trop de traitements dégradants: le comportement des policiers porterait trop souvent atteinte à « la dignité des personnes », selon la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Le détail du rapport, et notre appel à témoins: avez-vous déjà été victimes de telles pratiques?

Le rapport de la Commission nationale de déontologie (CNDS), publié ce mardi, n’est pas tendre pour les forces de police. Il dénonce tout d’abord les « violences au cours des rassemblements sur la voie publique ». Tout en reconnaissant la difficulté de mettre en place un système de vidéo qui filmerait les actions des forces de l’ordre, la Commission recommande tout de même « que les phases d’engagement au contact des manifestants soient filmées par un ou plusieurs fonctionnaires exclusivement missionnés à cet effet », comme cela a été expérimenté lors des manifestations anti-Otan à Strasbourg.

La CNDS décrit également des « atteintes à la dignité des personnes arrêtées ». La Commission préconise fortement l’abandon de la « pratique du tutoiement » ainsi que l’usage de « paroles vexantes » qui peuvent être considérées comme « un acharnement discriminatoire » chez les personnes subissant un contrôle.

Elle déplore également le recours abusif au menottage, pratique qui continue à être « la règle et non l’exception ». De même, la Commission regrette le trop grand nombre de « fouilles à nu » et souhaite qu’une « évaluation individualisée des circonstances et des profils » soit appliquée.

Autre pratique dénoncée: des « manquements déontologiques » lors des reconduites à la frontière. La CNDS évoque des traitements « inhumains et dégradants » de la part des agents. Elle rappelle que la France a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour des faits analogues…

A lire sur l’Express : www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-policieres-un-rapport-accablant_757023.html


Dire merde au travail : méthode pratique et théorisation radicale

« Vous êtes dynamique / vous êtes motivé / Vous rêvez de rejoindre une équipe ambitieuse / Vous êtes créatif / Vous aimez la compétition… » Euh… pas vraiment… Alors, quand quelqu’un se charge de répondre vertement – et pour nous – aux offres d’emploi sorties du cerveau faisandé des DRH, on applaudit. Et itou quand un collectif démonte radicalement les mensonges et illusions de la valeur travail : on agite les quenottes avec enthousiasme.

« En plus je dois dire non à ton job. Je suis bientôt dans un meilleur autre job que les croissants. »

Renverser les rôles. A la passivité forcée du chercheur d’emploi multipliant les candidatures pour des prunes, substituer la force subversive du malpoli qui envoie bouler les règles en vigueur. Dire non. Non au monde du travail, à l’esclavage moderne, à l’obligation bouffeuse de vie, aux règles de bienséance professionnelle. Vaste programme auquel s’est employé Julien Prévieux pendant quelques années. En tout, il a envoyé plus de mille lettres en réponse à des offres d’emploi sélectionnées dans des journaux. Non pas pour postuler, étaler ses compétences et lisser le propos. Lui a préféré écrire pour dire pourquoi il ne postulait pas, n’était pas « motivé ». Des lettres de non-motivation quoi. Au total, 1 000. Pas d’inquiétude, la collection Zones [1] ont taillé dans le tas, en gardant (en gros) une cinquantaine de ces petits condensés d’absurde.

[...]

Ce que Prévieux fait instinctivement, avec humour et jubilation, le collectif Krisis lui donne un sens, le théorise. A tel point que les deux ouvrages, Lettres de non-motivation et Manifeste contre le travail, semblent fait pour se répondre et se compléter, l’un démontage rigolo de l’absurdité des us et coutumes du marché de l’emploi, l’autre charge violente et très fouillée sur l’asservissante et aliénante idéologie du travail.

Un constat, d’abord : pour les auteurs – Krisis est un collectif allemand de militants et penseurs, auteur de plusieurs ouvrage sur le travail, dont ce Manifeste publié en 1999 – la lecture marxiste est dépassée. Le monde ne peut plus se penser en terme de lutte des classes, celle-ci n’étant qu’une prolongation de la société capitaliste. Et l’affrontement entre bourgeoisie et prolétariat ne doit plus se concevoir comme un rapport de force et d’exploitation, puisqu’il s’agit de « deux intérêts différents (quoique différemment puissants) » inhérents au capitalisme. En clair, il n’est qu’une façon de se libérer et de parvenir à une société sans classes : mettre à bas la valeur travail, totalement et sans concession.

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article386


La surveillance des e-mails, invitée-surprise du projet Hadopi

Hier en commission des lois, où l’ambiance fut, dit-on de multiples sources, très tendue, le projet Création et Internet a révélé une facette encore méconnue. Celle du filtrage des e-mails. Voire plus en raison du caractère extrêmement vaste des termes employés. dans le texte que doivent voter les parlementaires Une pièce de plus à rajouter à la liste des points noirs de ce fameux projet de loi.

Subrepticement glissée dans le texte au fil des discussions, est apparue la mention de « communication électronique » lors des débats parlementaires. Dans plusieurs endroits du texte qui a été confirmé hier en Commission des lois, on retrouve cette fameuse mention…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50590-filtrage-email-messagerie-hadopi-communication.htm

Posté par Cyrille.


28/04/2009

Tchernobyl: les enfants bloqués à la frontière française


En 1986, la France apprenait que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière. Alors que, ces 25 & 26 avril, le Chernobyl day “célèbre“, dans le monde entier, l’anniversaire de la plus grande catastrophe liée à l’activité humaine (si l’on excepte les guerres) de tous les temps, on découvre que si le nuage n’a bien évidemment pas été arrêté à la frontière française, les enfants irradiés de Tchernobyl le sont, eux, et par l’administration française.

L’association Les enfants de Tchernoby accueille chaque année environ 200 enfants issus de familles défavorisées habitant les régions touchées par les retombées de la catastrophe et qui passent, pour la plupart, 3 semaines de vacances en Alsace et dans les départements limitrophe.

Au-delà de l’aspect humanitaire, l’enjeu est aussi sanitaire : l’association note ainsi que ces trois dernières années, “les enfants accueillis ont réduit leur charge corporelle en césium radioactif de 30% en moyenne, jusqu’à 46% pour les plus contaminés, uniquement par une alimentation ‘propre’“.

Or, cette année, l’association déplore “un accroissement important des difficultés logistiques et un surcoût remarquable“. Le problème ? Les visas biométriques, qui compromettraient la possibilité, pour l’association, d’accueillir ces enfants de Tchernobyl…

A lire surBUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/24/tchernobyl-les-enfants-bloques-a-la-frontiere-francaise/


Une bonne vidéo des Guignols vaut mieux qu’un long discours !

Comment le capitalisme gère les crises…


LA VERITE EST PARFOIS AMERE…..

Sur Oulala.net : www.oulala.net/Portail/spip.php?article4034


27/04/2009

Le Beurre et l’Argent du Beurre : numéro spécial RSA

Le RSA est généralisé au 1er juin.

Si vous êtes dans un département expérimentateur , concrètement vous savez déjà ce que c’est : là où le misérable RMI s’obtenait en un mois et demi, le misérable RSA, c’est trois mois parfois plus sans un sou à faire le siège de la CAF fermée une semaine sur deux.

Et si par malheur, vous avez retrouvé quelques heures de boulot, là c’est généralement quelques centaines d’euros en plus du salaire les trois premiers mois et après la dégringolade : CMU-C coupée, allocation logement revue à la baisse et des compléments de salaire aléatoires, bien vite bouffés par vos agios et vos crédits conso.

Si vous êtes dans un département non expérimentateur, vous en êtes au stade de l’inquiétude persistante, voire de l’insomnie angoissée, que le joli dépliant en quatre couleurs avec le mot du Président du Conseil Général n’a pas suffi à dissiper.

Ce numéro spécial du Beurre et de l’Argent du Beurre n’est pas destiné à vous rassurer, bien au contraire.

Car, cher ex-Rmistes et ex-APIstes, pour s’en sortir avec le RSA, il va falloir définitivement abandonner la méthode Coué, celle qui nous pousse à remettre indéfiniment au lendemain le moment de se mettre en lutte.

Fini de se répéter les :

« Ils ne peuvent quand même pas nous laisser crever de faim »

« Ils savent que s’ils ferment les accueils des CAF, ce sera l’émeute »

 » Martin Hirsch quand même, c’était un ami de l’abbé Pierre, le RSA ne peut pas être aussi monstrueux »

 » Je m’en fous, cette fois je me trouve un CDI vite fait, et je ne demande plus rien à ces administrations de merde  »

Donc, dans ce numéro du journal, vous découvrirez la réalité brute du RSA : à travers quelques témoignages, un bilan de l’expérimentation menée dans le Val d’Oise, ou l’application du contrôle sur vos moindres faits et gestes à travers le décret train de vie.

Vous découvrirez aussi comment Martin Hirsch pourra dans quelques mois se vanter d’avoir fait baisser le nombre d’allocataires : en excluant un maximum de monde, ceux considérés comme étrangers mais aussi tous ceux qui ont encore un appartement à eux, ou quelques économies acquises avant de tomber dans la précarité totale…

L’information est une arme, c’est à vous de l’utiliser : en n’attendant pas le moment où vous n’aurez plus rien, où vous serez coincé entre le boulot à temps partiel et les inutiles et longues démarches à la CAF.

En vous activant dès maintenant, pour rencontrer d’autres allocataires en lutte, en participant aux actions de solidarité pour d’autres, en occupant les CAF contre les fermetures….

Au Réseau Solidaire d’Allocataires, on n’a pas attendu le premier juin, pour contrer leurs précarisation, par la mise en commun de nos galères.

A travers les interventions dans les CAF, à Paris, à Cergy, ou Argenteuil

En allant calmer les ardeurs contrôleuses des structures d’insertion, publiques, ou privées

En partant à la rencontre des travailleurs sociaux

A bientôt donc….

Téléchargez le numéro spécial du Beurre et de l’Argent du Beurre au format PDF: le_beurre_et_l_argent_du_beurre.pdf

Sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article778


Comment j’ai frôlé la garde à vue

Quand on est journaliste, c’est toujours mieux d’être témoin des faits qu’on rapporte. Quand on en est la victime, c’est encore plus intéressant. Hier, à Plan Cabane, je me suis retrouvé dans les deux situations. Si j’ai choisi d’en parler, c’est parce que le comportement des policiers municipaux me paraît significatif de dérives observées partout en France. La loi a beau être du côté des citoyens, certains policiers s’en moquent – ou ne la connaissent pas – et abusent de leur pouvoir…

Lire l’article sur Montpellier journal : www.montpellier-journal.fr/2009/04/comment-jai-frole-la-garde-a-vue.html


Julien Coupat : «l’antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie»

Le diable aime les détails. Signe des temps, les détails sont numériques. Le 26 janvier, le chef de section d’assistance aux investigations judiciaires du Bureau de la lutte anti-terroriste adresse un mail au juge Thierry Fragnoli, qui commence sérieusement à s’impatienter. Où sont les expertises des crochets saboteurs de lignes de chemin de fer? Ce mail, jamais révélé, Mediapart en a lu une copie. Réponse policière: la gendarmerie fait au plus vite. Son rapport arrivera «vers le vendredi 13 février». Et l’homme d’ajouter, comme dans une parenthèse d’impuissance : vendredi 13, «jour de chance, il nous en faut. Bien cordialement».

La suite, on la connaît. De la chance, les enquêteurs n’en ont pas eu. Ni ADN, ni empreinte digitale, rien. En ces temps numériques de la preuve scientifique absolue, ça la fiche mal. Surtout quand les relevés d’indices ne se font pas dans les règles de l’art policier, comme ça semble avoir été le cas sur plusieurs des cinq lieux de sabotages un en octobre 2008, quatre simultanés en novembre… Quant à la chance, comme facteur d’enquête, on a connu plus rigoureux.

D’ailleurs, depuis l’offensive des avocats début avril, et les dernières révélations successives cf. onglet Prolonger et ci-dessous, les langues commencent un peu à se délier.

Selon différentes sources proches du dossier, recoupées par Mediapart, l’origine du cafouillage de l’enquête pourrait venir de là. Venir du pataquès autour de l’ADN. Le 8 novembre, au lendemain des dégradations sur les lignes SNCF, c’est ambiance de crise au ministère de l’intérieur. Chacun y va de ses suggestions. La Sous-direction anti-terroriste SDAT et la Direction centrale du renseignement intérieur DCRI ont de forts doutes sur Julien Coupat et son amie, Yildune Lévy. Ils viennent d’être pistés dans la nuit en Seine-et-Marne, à proximité d’un des lieux en question. Trois de leurs amis ont également été contrôlés dans la même nuit, à proximité d’une autre ligne SNCF. Mais ce sont surtout les gendarmes, selon nos informations, qui se montrent les plus affirmatifs. Ils assurent au cabinet de Michèle Alliot-Marie avoir «tout ce qu’il faut» pour confondre les auteurs, aux dires de différents témoignages. Entendre: ils ont les crochets et les empreintes qui vont avec…

A lire sur Libertés & Internets : libertesinternets.wordpress.com/


23/04/2009

Freak power ! La révolution sera joyeuse et foutraque (ou ne sera pas)


C’est mort. Notre monde est morne, notre société chiante, et même les ultimes opposants à la machine molle feraient bailler d’ennui un poisson rouge lymphatique. Ni folie ni talent, nous manquons d’envie et de passion. Nous devrions dévorer le vieux monde, le violer séance tenante, nous ne faisons que le regarder passer. Alors : autant se réfugier dans les Sixties, qu’on rigole un peu.

« Il faut saisir chaque moment comme s’il était le dernier ».
Thoreau.

Une palanquée de foutus larrons, experts à dynamiter les conventions, à se jouer des codes du genre révolutionnaire, à prôner le stupre, le foutre et la jouissance comme exercice de gouvernement, à refuser d’entrer dans le jeu – fut-il radical – sauf à en créer ses propres règles, à dire merde aux méchants, aux gens trop sérieux, aux dogmatiques chiants et aux théoriciens réducteurs. Les seuls militants qu’on serait prêt à suivre les yeux fermés et les sens en éveil, justement parce qu’ils ne le sont pas. Mais inventifs, originaux, jamais fatigués. Débraillés, allumés, vraiment barrés. Rigolards, géniaux et profondément anarchistes. Gens qui avaient compris combien, au froid constat actuel d’une Insurrection qui vient, il manquerait toujours le chant de la vie et de la folie, l’amour du genre humain, de la musique, de la fête et de la drogue. Il y a cinquante ans ou aujourd’hui, un même constat : la révolution ne sera que défaites si elle ne nous permet de jouir davantage.

« Ce ne sont jamais les excès qui tuent, mais ce qui les contrarie. »
Raoul Vaneigem, Le Livre des plaisirs.

Paradoxe : c’est dans la froide et engoncée Amérique, sortant du maccarthysme et toute en proie à un désolant rigorisme, que ces géniaux dynamiteurs se sont pleinement fait entendre. Et on cherchera vainement, si ce n’est dans les marges, de mouvements d’une telle ampleur dans une Europe qui s’est pourtant toujours rêvée à la pointe des combats culturalo-politiques. Fouillez ! Il y a bien les provos, quelques situs dissidents prônant l’éthylisme comme seul moteur de la révolution, d’éphémères militants de la libération sexuelle – pâle copie de leurs inspirateurs américains – et des marginaux solitaires. Mais rien de comparable à ce climat de frénésie libératrice qui agite les Etats-Unis durant les années 1960. Pour le plaisir, retour sur quelques épisodes qu’on ne devrait pas oublier, histoire de ne pas rater les soulèvements qui s’annoncent.

Prends un acide et monte dans le bus !…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article364


Au jardin des Plantes il est désormais interdit de penser et de parler: histoire d’un cours interdit

Je suis inquiet, très, très inquiet…

Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.
Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles…
- « Monsieur Vadrot ? ».
- euh…oui
- Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit
- Pourquoi ?
- Je n’ai pas à vous donner d’explication….
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
- Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte…
- C’est non….

A lire sur Blog Environnement ,nature et société: que disent et font les politiques… : horreurecologique.blogspot.com/2009/03/au-jardin-des-plantes-il-est-desormais.html

Posté par xmx.


« Articles plus récentsArticles plus anciens »

les photos et vidéos de ce site sont disponibles sous un contrat Creative Commons.

Le contenu de ce site est entièrement sous licence libre GFDL (Gnu Free Documentation License)

le loup voyou est optimisé pour tous les navigateurs (firefox, opera, safari etc.) sauf internet explorer...

Propulsé par WordPress